Samsung Galaxy Camera 2 : la promesse
Challenger en photo, Samsung est le seul constructeur à proposer des appareils photo fonctionnant sous Android. Le nouveau Galaxy Camera 2 est ainsi le quatrième appareil photo de la marque à intégrer le système d’exploitation de Google, après le Galaxy Camera premier du nom, le Galaxy S4 Zoom et le Galaxy NX. L’âge de la maturité ou Samsung se cherche-t-il encore ?
Samsung Galaxy Camera 2 : la réalité
Samsung fait très attention au design de ses produits, et au regard de son prix – 450€ – il était logique que le Galaxy Camera 2 ne fasse pas exception. Loin du plastique blanc de la première mouture, cette nouvelle itération est dans la veine du Galaxy Note 3 avec son revêtement en similicuir. Malin, Samsung utilise un plastique argenté pour le reste ce qui permet au Galaxy Camera 2 de jouer aussi sur le tableau des appareils photo vintage.
Ergonomie un peu améliorée
Version bien amincie du Galaxy Camera original, le Galaxy Camera 2 reste plus encombrant qu’un gros compact expert, voire qu’un hybride : le Panasonic GM1 est moins long, moins haut et 20% plus léger ! Ce que nous concevons comme un défaut est peut-être une qualité pour d’autres. Certains utilisateurs du premier Galaxy Camera nous ayant confié que, leur vue baissant, ils appréciaient justement le large écran 12 cm, très lumineux. Et ne soyons pas trop snobs : la horde de photographes du dimanche utilise leur iPad certes parce que ce sont des amateurs, mais aussi parce que son très grand écran offre un vrai confort de prise de vue.
Qualité d’image moyenne
Samsung a décidé de reconduire le bloc optique du Galaxy Camera premier du nom, un 23-483 mm f/2.8-5.9 (zoom x21). Un choix marketing – il faut bien rassurer le consommateur lambda avec de gros chiffres – plus qu’un choix technique. Nous aurions préféré un zoom plus modeste (x12) – mais déjà largement suffisant – pour avoir, en échange, une meilleure qualité d’optique. Car si cette dernière ne s’en sort pas mal en grand angle, elle perd beaucoup en qualité d’image dès que l’on zoome. Et en bout de course, cette qualité devient franchement mauvaise.
Le capteur lui, fait ce qu’il peut : le traitement des couleurs est un peu trop saturé (mais c’est une question de goût après tout) et les résultats restent honnêtes jusqu’à 400 ISO. A 800 ISO, en basses lumières, l’image se dégrade d’un bon cran, mais reste potable. Quant à déclencher en 1600 ISO, oubliez, c’est bien trop bruité (on ne vous parle même pas des 3200 ISO !).
Exit la 3G/4G pour la Galaxy Camera 2
Vu de France, le retrait de la connexion 3G/4G n’est pas un mal : au vu des bas tarifs des opérateurs tels que Free, B&You et consorts (20€ pour 3 Go de data et téléphonie/sms illimités), on pourra se reposer sur le partage de connexion via le Wi-Fi de son smartphone. Attention ! Si vous êtes un lecteur francophone, prenez garde : notre point de vue est français. Or en France, les offres multi-sim n’existent quasiment pas, contrairement aux USA. Pour nous autres hexagonaux, il nous faudrait donc souscrire à un second abonnement de données pour profiter de la connectivité itinérante de l’appareil ; son retrait nous importe donc peu. Si vous venez d’un autre pays francophone (Canada, Suisse, etc.), il vous faudra juger le retrait de la puce 3G/4G à l’aune des offres de téléphonie mobile en vigueur dans votre contrée.
Les limites du concept
Plus encombrant qu’un Canon PowerShot SX600HS par exemple, mais doté d’une qualité d’image un peu inférieure, tout en étant deux fois plus cher, ce Galaxy Camera 2 pose un problème de concept. En effet, ce n’est pas un « tout-en-un », comme l’est le Galaxy S4 zoom (un vrai smartphone + un vrai compact), il n’est pas aussi connecté que le Galaxy Camera 1 (puisqu’il n’a pas de 3G/4G), et il se retrouve face à une nouvelle génération de compacts presque entièrement équipée de fonctions Wi-Fi. Le seul vrai argument de ce smart-photo-phone est donc sa capacité à faire fonctionner Android et la horde d’applications disponibles. C’est bien si vous souhaitez acquérir un couteau suisse photographique qui fasse baladeur audio, navigateur web et console de jeu. Mais en photo pure, il est loin derrière les meilleurs compacts.
Attention à la veille
Par défaut sur notre modèle de test, l’appareil se coupait automatiquement au bout d’une heure d’utilisation. Louable effort pour améliorer la durée de vie de la batterie, mais cela va dans le sens contraire de l’usage d’un appareil photo qui se doit d’être immédiatement prêt (ou presque) à capturer un moment, une action. Or, une fois éteint, il lui faut un bon moment à s’allumer – comme tout smartphone. Notre conseil : il vaut mieux veiller à garder la batterie bien chargée (voire en acquérir une seconde) et désactiver l’extinction automatique (« Paramètres », « Plus », « Activer », « Extinction Auto = Désactivé »).
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