Après avoir quitté le marché français des PC, Samsung profite de la hausse de la demande de PC dans le monde pour revenir dans certains marchés clés en Europe, dont la France. Dans la première fournée de machines qui viennent mouiller sur nos côtes, le Galaxy Book2 360* se pose en ultraportable haut de gamme. Machine au format 13,3 pouces, ce PC à l’écran pivotant, comme son nom l’indique à 360° (mode tablette et chevalet), met en avant la maîtrise du Coréen dans l’affichage en intégrant une jolie dalle OLED. Jolie, mais pas parfaite, comme nous allons le voir plus loin. (* : attention, il ne s’agit pas du Galaxy Book2 Pro 360 !)
Cette machine, au parfum de MacBook – mais convertible et donc tactile – propulsée par Windows 11, fait confiance à Intel. Un choix qui coule de source pour Samsung, une des marques les plus fidèles au numéro 1 mondial des semi-conducteurs, face à une compétition qui développe de plus en plus de châssis AMD. Preuve de la montée en puissance de l’éternel challenger des puces de PC.
Design classique, finitions impeccables
Si vous trouvez que les smartphones se ressemblent tous, attendez de vous intéresser aux ultraportables haut de gamme ! Tout comme les MacBook Pro, d’Apple, les Matebook X Pro, de Huawei, ou les MagicBook, de Honor, le Galaxy Book 2 360 de Samsung se pare de lignes droites, courbes épurées et surface matte. Collant parfaitement aux codes des machines de type « unibody », il est à la fois élégant, et sans caractère.
Ce qui n’est pas nécessairement une critique – à titre personnel, j’aime beaucoup. Simplement, pour « exprimer votre personnalité », il vous faudra faire appel à des autocollants ou à la gravure laser. Les smartphones ont au moins plus de choix de couleurs, la possibilité d’ajouter une coque ainsi que des groupes de modules caméras, qui sont plus différenciant que des teintes d’aluminium.
Ce classicisme se retrouve dans le clavier et le touchpad qui pourraient être, tous les deux, issus d’un Matebok X Pro… de 2018. Pas de gros reproches à faire au clavier – quoique la course des touches pourrait être plus courte et surtout plus souple – mais le touchpad est un poil juste au regard des standards actuels.
Équipement : il ne tombe pas dans les pièges de la finesse
Certains acteurs, comme Dell ou Apple, ont le chic de vivre dans leur monde (de riches) où toute la planète se serait convertie au Thunderbolt et aux prises USB-C. Mais comme cette vision est un mirage, les deux Américains (et d’autres…) vous vendent des adaptateurs USB-C pour pouvoir connecter des téléviseurs ou de simples clés USB.
Pas de délire technologique du côté de Samsung. Si ce Galaxy Book 2 360 est à la page en matière de finesse, de design et de technologie (une prise Thunderbolt et une USB 3.2 toutes le deux en USB-C), il n’oublie pas « l’ancien monde » toujours très… actuel. Il embarque une prise USB-A, une sortie HDMI-A, une prise casque/micro analogique Jack 3,5 mm ainsi qu’un emplacement pour carte Micro SD. Les photographes et vidéastes seront déçus de ne pas voir un emplacement SD grand format – même Apple s’y est (re)mis sur ces modèles Pro haut de gamme seulement ! L’emplacement est donc plus à considérer comme un moyen d’étendre facilement le stockage. C’est déjà ça. Et pour l’appareil photo vidéo ? Via le câble ou via un (satané) dongle.
Côté équipements supplémentaires, le bouton d’allumage intègre le lecteur d’empreintes digitales et la Webcam, quoi qu’en 1080p (Full HD), ne casse pas des briques (ni les pattes des canards). Suffisant pour la visioconférence, à éviter pour du stream.
Assez de performances et une bonne endurance
Le Core i7 1255 U de 12e génération est la puce qui motorise l’appareil. Côté CPU, on profite de 10 cœurs (2 P Core hautes performances, 8 E Cores basse consommation), quand le GPU Xe intègre lui le maximum d’unités d’exécution disponibles sur les puces mobiles (96 EU). Est-ce à dire que le PC est un monstre de puissance ? Non, mais la puce d’Intel est un excellent cru pour toutes les tâches du quotidien (nous n’avons jamais souffert d’aucun ralentissement). Et comme pour les puces Core de 11e gen, la puce Xe 96 EU permet de lancer tous les jeux, même les plus modernes… dès lors que l’on sait rester (très) modeste en matière de définition et niveaux de détails (720p et minimum).
S’il ne chauffe pas beaucoup, c’est que Samsung semble avoir bridé son TDP à 20 W – il peut monter à 28 W le temps d’un « boost » mais en usage intensif (jeux notamment), il baisse en cadence pour ne pas trop chauffer. Et tenir la durée.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il tient le choc : avec 12h07 en autonomie polyvalente et 9h29 en lecture de flux vidéo en streaming, c’est un ultraportable vraiment endurant, qui ne courbe l’échine que face aux MacBook M1.
Écran à double tranchant
Comme Dr Jekyll et Mister Hyde, ou le personnage Double Face de l’univers DC Comics, l’écran OLED de ce Galaxy Book 2 360 offre deux personnalités bien distinctes. Du côté clair de la force, sa technologie OLED lui offre de belles couleurs et un excellent taux de contrastes, la partie tactile fonctionne impeccablement et sa définition limitée 1920 x 1080 pixels (Full HD) est peu énergivore. Ce qui en fait la machine très endurante qu’il est.
Du côté obscur de la Force, il est décevant à bien des égards. Du côté de la définition d’une part : sans exiger de la 4K qui réduirait par trop la durée de vie de la batterie, une définition supérieure (1440p) serait la bienvenue pour limiter le crénelage des textes notamment, qui est perceptible. Mais outre sa luminosité un peu limite – doublée d’une dalle un peu trop brillante à notre goût – c’est surtout son ratio 16/9e qui dérange. Qui dérange vraiment.
À 1399 euros, il s’agit ici d’une machine onéreuse, aux finitions haut de gamme. Et sa plate-forme EVO Core i7, qui la place plutôt dans le haut des puces ultramobiles d’Intel, en fait d’abord une machine de travail, et non un outil de pure consommation média.
Cette identité « pro », qui regroupe quantité de scénarios bureautiques, est typiquement celui où les dalles 16/10e voire 3/2 font réellement la différence, tant en confort de travail qu’en productivité. Ce qui est rageant, c’est que si la dalle est bien au format 16/9e, l’imposante bordure noire de presque deux centimètres sous l’écran prouve que le châssis pourrait accueillir des milliers de pixels supplémentaires. Pour la version 2023 ?
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