On s’attendait à voir débarquer le successeur du Samsung Galaxy A5 (2017), Samsung a finalement complété la série A avec un Galaxy A8. Premier smartphone milieu de gamme de la marque à profiter d’un écran 18:9, il vient se placer aux côtés du modèle sorti l’an dernier, qui profite quant à lui d’une baisse de prix (349 euros). Le A8 reprend les grandes lignes du Galaxy S8, tout en intégrant un double module caméra à l’avant dédié aux selfies. A 499 euros, le Galaxy A8 est équipé du récent processeur Exynos 7885 (2,2 GHz) avec 4 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage.
Un avant-goût de Galaxy S9
Lors de notre première prise en main, nous avons eu l’impression de revenir quelques mois en arrière, au moment de la découverte du Samsung Galaxy S8. Comme son aîné, le Galaxy A8 est protégé par un dos en verre légèrement incurvé, avec un écran au format 18:9 (plat, en revanche, contrairement au S8). Deux caractéristiques qui permettent une prise en main très, très confortable.
Concernant les finitions, le cahier des charges n’a pas dû être éloigné de celui du modèle vendu 809 euros. Le bouton d’alimentation se loge sur la tranche droite, ceux de réglage du volume sur la tranche gauche. Tous sont facilement accessibles, que l’on soit gaucher ou droitier. A l’arrière, le capteur d’empreintes digitales est placé sous le module caméra. Un positionnement bien plus intuitif que sur le Galaxy S8 – dont le capteur photo et le capteur d’empreintes se côtoient, que l’on devrait retrouver sur le Galaxy S9.
Un écran haut de gamme
Principal fournisseur de dalles Amoled, Samsung en équipe tous ses modèles vendus en France. En mettant de côté les bords incurvés, l’écran du Galaxy A8 est très proche de celui du Galaxy S8, bien que légèrement plus petit (5,6 pouces contre 5,8 pouces). En Full HD, il profite d’une définition de 441 ppp, contre 426 ppp pour le S8 (qui peut toutefois passer en Quad HD). Soit un excellent niveau de détails. En revanche, la dalle est entourée par des bords un peu plus imposants et occupe donc une part moins importante de la façade (75%, contre 85% pour le S8).
Comme nous l’évoquions dans notre article dédié à l’écran du Galaxy A8, le niveau de luminosité grimpe à 530 cd/m², soit un niveau presque équivalent à celui du S8. Associée à un taux de contraste infini, l’intensité lumineuse permet d’obtenir un excellent confort visuel dans n’importe quelle situation. En configuration par défaut, l’écran Super Amoled du smartphone souffre d’une colorimétrie plutôt moyenne, avec un delta E qui grimpe à 6,32.
Heureusement, le passage en mode « cinéma » permet de le faire descendre à 3,74. Dans ces conditions, les couleurs sont plus naturelles et plus chaleureuses. Pour moins de 500 euros, le Galaxy A8 profite d’un écran qui ne ferait pas honte à des smartphones vendus plusieurs centaines d’euros de plus.
Reconnaissance faciale et double SIM
Une nouvelle fois, Samsung attend la sortie de son appareil haut de gamme – le Galaxy S9 – pour livrer une interface utilisateur basée sur la dernière version d’Android. Il faut donc se contenter d’Android Nougat (7.1.1), avec la surcouche Samsung Experience 8.5. L’interface est identique à celle du Samsung Galaxy S8, qui profite elle-même d’un design rafraichi par rapport aux modèles sortis en 2016. Les icônes ont été repensées pour adopter un format plus épuré. A gauche de l’écran d’accueil, la page Bixby abrite toujours quelques actualités, l’agenda ou encore la météo.
Nous apprécions la possibilité de créer un dossier totalement sécurisé et hermétique aux autres données du smartphone, protégé par son propre mot de passe. Samsung permet également de dupliquer certaines applications comme Facebook ou Twitter afin d’utiliser à la fois un compte personnel et un compte professionnel.
La nouveauté la plus importante est probablement la reconnaissance faciale, permettant au Galaxy A8 de rivaliser avec les OnePlus 5T et Honor View 10. La fonction est identique à celle présente sur le Galaxy S8. Dans le domaine, le A8 est moins performant que le OnePlus 5T, qui se déverrouille presque instantanément. Nous avons parfois sollicité le capteur d’empreintes digitales lorsque la fonction de reconnaissance faciale mettait trop de temps à opérer.
Le Galaxy A8 profite de deux emplacements nano SIM, en plus de l’emplacement pour carte microSD qui vient compléter les 32 Go de stockage. S’il se limite à de la 3G, le second réseau constitue un véritable atout en permettant de « jouer » avec deux opérateurs différents. Précisons qu’Orange n’a pas souhaité commercialiser la version double SIM du A8. Pour profiter de cette option, il faudra donc se tourner vers un autre opérateur, ou vers une boutique indépendante.
Puissance limitée, autonomie en baisse
Contrairement à Honor et OnePlus, dont les produits les plus chers se vendent autour de 500 euros, Samsung doit convaincre ses clients de débourser jusqu’à plus de 1000 euros pour ses smartphones haut de gamme. Pour le sud-coréen, il n’est donc pas question d’équiper le Galaxy A8 du processeur le plus puissant. Le terminal embarque l’Exynos 7885 cadencé à 2,2 GHz, avec 4 Go de mémoire vive.
La configuration technique suffit à offrir une excellente expérience pour les tâches usuelles, avec une bonne fluidité. Malgré tout, la réactivité reste sensiblement inférieure à celle d’un OnePlus 5T, à la surcouche moins garnie. En jeu, le Galaxy A8 se fait distancer par ses deux rivaux, pourvus de processeurs bien plus robustes (Kirin 970 chez Honor et Snapdragon 835 chez OnePlus). La puce graphique du A8 impose de rogner sur le niveau de détails graphiques pour jouer aux titres les plus gourmands en ressources, quand les OnePlus 5T et Honor View 10 ne rencontrent aucune limite ou presque. Un écart important, que l’on retrouve dans les benchmarks.
En 2016 comme en 2017, le Galaxy A5 avait impressionné par son autonomie, 30 à 40% supérieure à celle de ses concurrents. Le Galaxy A8 rentre dans le rang avec une endurance de 11h34 en autonomie polyvalente. Un bon résultat malgré tout, bien qu’inférieur aux 12h12 du OnePlus 5T et aux 11h45 du Honor View 10. Les raisons de cette baisse sont sûrement à chercher du côté de l’écran, dont la surface est plus importante que celle du A5 pour une batterie de même capacité (3000 mAh).
Une offre photo bien pensée
Habitué aux premières places de notre classement des meilleurs smartphones en photo, Samsung réserve les meilleurs capteurs à ses gammes S et Note. Le Galaxy A8 bénéficie tout de même d’une petite exclusivité, avec la présence d’un double module caméra en façade. Pour les selfies, le capteur de 16 Mpix (f/1.9) est associé à un capteur de 8 Mpix (f/1.9), utilisé pour générer un flou d’arrière-plan. Pour cette tâche, Samsung a pu s’appuyer sur son travail réalisé pour le Galaxy Note 8, qui profite d’un double module photo avec mode portrait à l’arrière.
Voir les photos prises avec le Samsung Galaxy A8 en haute définition
La qualité des clichés est au rendez-vous. Le capteur de 16 Mpix permet de prendre des selfies bien détaillés, avec une mise au point rapide. Nous avons été agréablement surpris par la précision de la «découpe» autour du sujet, comparable à ce que peuvent produire les algorithmes d’Apple ou de OnePlus.
A l’arrière, on peut compter sur un module caméra de 16 Mpix, qui ouvre cette fois à f/1.7. Dans de bonnes conditions de lumière, les couleurs sont naturelles, et même plus équilibrées que sur les smartphones haut de gamme de la marque. Le piqué est logiquement moins bon, mais le niveau de détails pourra satisfaire l’immense majorité des utilisateurs. La rapidité de mise au point est également très appréciable, en dépit de l’absence de la technologie Dual Pixel.
En basses lumières, les progrès par rapport au A5 sont importants. Les images gagnent en exposition. Malgré un lissage prononcé, les contours sont bien préservés. A défaut d’être parmi les plus naturelles, les photos en basses lumières sont parfaitement exploitables. La qualité vidéo est convaincante, avec une bonne quantité de détails et une stabilisation (numérique) efficace. Nous avons en revanche souffert de quelques soucis de mise au point.
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