Sur le papier, le Galaxy A52 5G a tout d’un formidable smartphone. Équipé d’un écran OLED au taux de rafraîchissement de 120 Hz, d’un processeur Snapdragon compatible 5G, d’une batterie haute capacité de 4 500 mAh et certifié étanche IP67, le dernier smartphone milieu de gamme de Samsung a de quoi convaincre sur le papier. À 449 euros, il s’adresse à une cible très large et, comme ses prédécesseurs, devrait facilement faire partie des meilleures ventes de l’année 2021.
Pendant une semaine, nous avons fait du Galaxy A52 5G notre smartphone principal. Il y a de très bonnes surprises… et de moins bonnes.
Un écran OLED exceptionnel
Ne mâchons pas nos mots, Samsung est le roi de l’écran. Selon nous, le Galaxy A52 5G dispose du meilleur écran du marché pour un smartphone milieu de gamme. Technologie AMOLED, taux de rafraîchissement de 120 Hz, définition Full HD+, luminosité de 823 cd/m2 selon les mesures de notre laboratoire… La dalle de 6,5 pouces utilisée par Samsung frôle la perfection. Il n’y a qu’au niveau de la fidélité des couleurs que l’on pourrait faire mieux (Delta E = 5,8 par défaut, 2,96 en mode naturel) mais ce paramètre ne risque pas de déranger qui que ce soit.
Grâce à son savoir-faire, le constructeur coréen offre pour 449 euros un écran au niveau de la plupart des appareils à 900 euros et plus. C’est impressionnant et cela permet de vraiment apprécier le smartphone. Que ce soit pour lire un article, regarder une vidéo ou jouer, l’écran est parfait.
Et un design franchement réussi
Autre bonne surprise, Samsung ne s’est pas contenté du minimum niveau design, comme il a pu le faire dans le passé. La marque nous a habitué à réserver les plus beaux looks aux appareils les plus chers, elle fait des efforts cette année. En effet, le dos en plastique du Galaxy A52 revêt un style qui lui est propre avec un module caméra particulièrement discret, reproduisant la couleur du reste du smartphone.
Les bordures de l’appareil, en plastique imitation aluminium, donne aussi l’impression de tenir un appareil plus luxueux. On ne croirait pas du tout manipuler un smartphone milieu de gamme. C’est une excellente surprise.
Autre point positif, le Galaxy A52 5G est un des rares smartphones milieu de gamme capable de résister à l’eau. Certifié IP67, il devrait rassurer les personnes qui comptent l’utiliser au bord de la piscine cet été.
Des performances décevantes… et des pubs
Jusque-là, nous avons encensé le Galaxy A52 5G. Malheureusement pour Samsung, nous allons maintenant être un peu plus sévères. Il faut dire que, trop souvent, le Coréen nous donne l’impression de ne pas vouloir faire d’efforts.
Ainsi, on trouve le processeur Snapdragon 750G de Qualcomm à l’intérieur de cet appareil. Puissant en théorie, cette puce s’est avérée plutôt décevante lors de nos tests. Comme son prédécesseur, le Galaxy A52 5G a tendance à ramer lorsqu’il doit faire trop de choses en même temps, ce qui n’est pas le cas de certains mobiles concurrents pourtant vendus deux fois moins cher.
Selon nous, ce n’est pas la puce qui est responsable de ces désagréments mais Samsung lui-même. L’optimisation logicielle n’est pas au rendez-vous de ce Galaxy A52 5G. La preuve, le lanceur One UI (l’écran d’accueil) a « crashé » trois fois pendant nos tests. Un tel événement est normalement très rare. Tout ceci est d’autant plus étonnant qu’avec 6 Go de mémoire vive, le Galaxy A52 5G ne devrait pas se laisser déborder aussi facilement.
Autre problème, cette-fois ci beaucoup plus grave, Samsung est tombé dans le côté obscur de la réclame. Comme d’autres constructeurs dits low cost (Xiaomi, Wiko…), le Coréen mise sur la publicité pour rentabiliser son smartphone.
Au premier démarrage, on vous propose d’installer des applications tierces. Jusque-là, rien de grave. Plus tard, sans que nous n’ayons rien demandé, nous avons reçu une notification d’une mystérieuse application nommée « AppCloud ». Cette dernière nous a demandé notre sexe et notre âge pour nous suggérer des applications. Comme si cela n’était pas suffisamment limite, il nous était impossible de refuser toutes ces applications. Il nous a fallu les décocher une à une en visant précisément le petit rond. Si l’on se trompe d’un millimètre, AppCloud fait semblant de ne pas comprendre. C’est abusif et honteux.
À 200 euros, nous aurions pu comprendre pourquoi Samsung jouait avec les limites du respectable. À presque 500 euros, ce n’est pas digne du premier vendeur mondial de smartphones. Samsung doit sérieusement reconsidérer ses pratiques.
Un capteur d’empreintes trop petit
Autre point négatif, le capteur d’empreintes digitales du Galaxy A52 5G n’est franchement pas convaincant. Logé sous l’écran, il ne fonctionne que rarement du premier coup et, surtout, est beaucoup trop petit. C’est un retour en arrière de deux ans, les marques font beaucoup mieux depuis… y compris Samsung sur le haut de gamme.
Une autonomie juste moyenne
Encore un défaut, sans doute lié à une mauvaise optimisation logicielle, l’autonomie. Pourtant équipé d’une batterie très haute capacité de 4 500 mAh, le Galaxy A52 5G n’a résisté que 13h05 à notre test d’autonomie polyvalente et 11h49 en streaming vidéo. C’est correct, mais vraiment pas exceptionnel. On imagine que l’écran 120 Hz a aussi une part de responsabilité dans cette déception. À l’utilisation, nous avons dû le recharger chaque soir pour vraiment partir plus sereinement le lendemain.
Côté recharge aussi, les choix de Samsung sont étranges. Compatible avec les chargeurs 25 W, le Galaxy A52 5G est livré avec un adaptateur secteur 15 W. Avec ce dernier, il nous a fallu 2h41 pour le recharger. À titre de comparaison, sachez qu’un Xiaomi à 200 euros met désormais moins d’1h20. Une nouvelle fois, le Coréen abuse de sa position de force. Il sait que, quoi qu’il arrive, les gens achèteront ses produits. Pourquoi tenter de se surpasser ?
Un module caméra très lent, mais plutôt bon
Enfin, parlons des appareils photo du Galaxy A52 5G. Ici, nos attentes n’étaient pas très grandes. Il faut dire que Samsung a toujours été excellent sur le haut de gamme et… beaucoup moins bon ailleurs. Le A52 revêt un faux quadruple module caméra avec un capteur principal de 64 Mpix (module ouvrant à f/1.8) et un ultra grand-angle de 12 Mpix (f/2.2). Les deux autres modules, un capteur macro et un capteur de profondeur, sont là pour faire joli.
La principale faiblesse de l’appareil photo du Galaxy A52 5G est sa lenteur. Il n’y a pas de prévisualisation HDR, prendre deux photos d’affilée de nuit ne marche pas tout le temps et, dès qu’il manque de lumière, le résultat est décevant (mauvaise mise au point, mauvaise gestion de la lumière). Heureusement, la plupart du temps, le Galaxy A52 5G réussit à prendre de jolies photos. Grâce à un bon traitement algorithmique, Samsung crée des clichés peu détaillés mais agréables à regarder.
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