Runtastic Orbit : la promesse
Runtastic est avant tout un développeur d’applis pour sportifs. C’est l’une des références en la matière et que ce soit sous Android ou iOS, elle prend en charge plusieurs dizaines de sports différents. Puis la marque a rapidement développé quelques accessoires pour smartphones. Après avoir développé des housses et des brassards pour mobile, des capteurs cardio Bluetooth et une balance connectée (Libra, que nous avons testé), Runtastic se met aux bracelets avec l’Orbit. Nous avons eu le loisir de le porter pendant 3 mois, d’abord sous forme de prototype puis ensuite dans une version définitive. Compte-rendu.
Runtastic Orbit : la réalité
L’Orbit de Runtastic est un bon bracelet connecté qui surveille votre activité de jour comme de nuit. Nous avons su rapidement nous y faire sans avoir eu à réfléchir au fonctionnement de l’application associée, Runtastic Me. Vous le portez, il recueille diverses informations à visionner sur l’appli ou directement sur le petit écran en façade. Aux aguets de jour comme de nuit, l’Orbit est en plus étanche à 100 mètres. Pas besoin de l’enlever pour prendre sa douche ou au moment de piquer une tête dans la piscine. Tant mieux.
La première mise en route est enfantine et bien expliquée. Une fois le Runtastic Orbit associé à votre smartphone (Android, iPhone, Windows Phone, etc.) et à l’appli en Bluetooth, il suffit de renseigner quelques données dans celle-ci et de fixer différents objectifs. Et c’est parti ! L’interface de l’appli est claire et les fonctionnalités ont bien évolué au cours des derniers mois. Nous avons toutefois constaté des ralentissements et bugs, surtout depuis que l’historique des données est passé de une semaine à plusieurs. Précisons qu’il est inutile de laisser la connexion Bluetooth activée en permanence lorsque vous marchez. Le module peut enregistrer jusqu’à 7 jours d’activité avant d’écraser les données. Pour notre part, nous avons effectué nos tests avec la version iPhone de l’appli, pour éviter d’éventuels problèmes de compatibilité avec un terminal Android.
Module connecté cherche bracelet ou attache accueillante
Tout comme le Pulse de Withings, l’Orbit est en fait un module électronique que vous pouvez venir placer dans un bracelet ou une attache (tous deux fournis). Il est petit, équipé d’un écran OLED en façade, d’un petit capteur de luminosité et d’un bouton unique. Ainsi, vous pouvez le porter comme il vous plaît, et tant qu’à faire, Runtastic livre deux bracelets de couleurs différentes. En pressant une fois sur le bouton, l’écran s’allume et affiche l’heure (hyper pratique) et sous celle-ci un segment prenant plus ou moins la largeur de l’écran. C’est la première représentation du nombre de pas effectués en fonction de votre objectif journalier. Pour connaître le nombre exact, il vous suffit de presser le bouton une seconde fois. Une icône en forme de traces de pas apparaît alors, suivie d’un nombre. Un nouvel appui afichera le nombre de calories consommées. La dernière pression indique le nombre de minutes dites « actives » dans votre journée. Lorsque vous allez vous coucher, il suffit de presser le bouton quelques secondes pour que l’image d’un lit apparaisse à l’écran. Pour le désactiver, même manipulation et un petit soleil s’affiche.
Récompense et rappel à l’ordre : tout est dans la vibration
Au cours de la journée, lorsque vous arrivez à 50% de votre objectif, l’Orbit vibre et un beau “50%” apparait sur le petit écran. A 100%, il vibre de nouveau, à plusieurs reprises, et affiche une petite coupe. Cela peut paraître bête, mais on y prend goût ! Le module peut également émettre une petite secousse (fonction optionnelle), ce qui signifie qu’il s’est écoulé plus d’une heure depuis votre dernier pas. C’est un rappel à l’ordre très utile, surtout quand on passe sa journée devant un écran. Une petite vibration, quelques pas dans la rédaction ou un trajet jusqu’à la fontaine à eau et hop ! On est tranquille pour les prochaines 60 minutes. Enfin, vous pouvez utiliser Orbit comme réveil matin. Des pulsations se déclenchent à l’heure désirée, moins agressives que le buzzer d’un radioréveil mais tout aussi efficaces.
Lorsqu’on passe en mode nuit, le dispositif capte uniquement les mouvements effectués pendant le sommeil. Le capteur arrive également à déterminer si le sommeil est léger ou profond. Si vous vous levez dans la nuit, cela se voit sur le graphique : un segment rouge écarlate est tout de suite visible. À noter cependant, si vous oubliez de désactiver le mode « nuit » à votre réveil, le bracelet ne le fera pas à votre place et continuera d’enregistrer les données comme si vous dormiez.
L’Orbit est relativement précis et endurant
Aussi discret qu’une petite montre et aussi léger qu’un petit bracelet, l’Orbit s’avère confortable. On l’oublie même très vite, vibrations mises à part. Côté précision, nous avons noté un écart de 5 à 10 pas sur une distance donnée de 1 kilomètre. Et ce en ayant Orbit au poignet ou glissé dans la poche. Suivant l’allure, les pas sont décomptés en temps réel. Cependant, il n’est pas rare que certaines de nos enjambées n’aient été comptabilisées qu’a posteriori, surtout lorsque nous faisions de la marche sportive ou un footing à bonne allure. L’autonomie d’Orbit est donnée pour 5 à 6 jours par son constructeur. Nous avons, de notre côté, plutôt relevé 4 à 5 jours, avec une alarme 5 jours sur 7, et des consultations occasionnelles de l’heure et des données directement sur l’écran. Pour recharger la petite batterie, vous connectez le module sur un adaptateur USB fourni et il se recharge en 1 à 2 heures 30.
Des applis interconnectées : difficile à dire !
Normalement, il est possible d’utiliser Orbit avec d’autres applications de la marque afin d’obtenir des données ultraprécises. Problème, il est bien difficile de savoir lesquelles. Aucun message ou icône n’indique que le bracelet transmet d’éventuelles infos à une appli. De plus, Runtastic ne communique pas une liste des applis pouvant en tirer parti ou non. A terme, la marque assure qu’Orbit sera parfaitement intégré dans son écosystème mais pour le moment, impossible de le vérifier.
La base est bonne, vivement les améliorations
Poursuivons avec le capteur de luminosité en façade. Runtastic a de grands projets pour lui mais pour le moment, il ne capte que le temps durant lequel vous êtes exposés à la lumière du jour. Information symbolisée par un épais segment bleu sous les graphiques de l’appli. Nous, nous nous attendions à ce qu’il capte l’absence de lumière et de mouvement et, en fonction de l’heure, permette au bracelet de passer en mode nuit automatiquement. Nada. Et améliorer les fonctionnalités du capteur n’est que la première d’une liste de doléances. La seconde est assurément une meilleure interconnexion avec les autres applis comme nous l’évoquions plus haut. Et une meilleure fluidité de l’appli qui, en outre, ne rechignerait pas à ouvrir certains menus ou affichage.
Ensuite, pêle-mêle, nous nous attendions à retrouver nos données sur notre profil sur le site de Runtastic. Ce n’est pas encore possible. Une interface synthétisant toutes les données recueillies par l’appli Runtastic Me et faisant office de page d’accueil serait également bienvenue. Et les retranscrire aussi bien sous forme de chiffres que de courbes. L’affichage au jour le jour, c’est bien, mais avoir une vue d’ensemble sur les progrès accomplis ou restant à accomplir serait beaucoup plus bénéfique et profitable à l’utilisateur. En outre, comme le bracelet est étanche, nous nous attendions à trouver une fonction pour les nageurs comme le comptage des mouvements de jambe. Mais rien. Signalons, pour terminer, qu’il nous est arrivé de perdre des données suite à un redémarrage sauvage du bracelet.
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