Pour Roborock, la donne est simple : le S7 serait, selon les dires de la marque, son aspirateur-robot le plus abouti. Doté des mêmes capacités d’aspiration que l’excellent S6 Max V, il dispose en plus d’une arme secrète : un système de lavage basé sur des vibrations soniques. Ainsi, le constructeur chinois affirme être arrivé à des performances en mode serpillère dignes de ses prouesses en aspiration.
Ambition première ? La serpillère
Pour son dernier aspirateur-robot, Roborock n’a pas réinventé la roue en matière de design. Du moins en apparence. Car si l’apparence extérieure est un copier/coller du S6 Max V, de nombreux changements, par petites doses, permettent de différencier les deux modèles, et d’espérer des améliorations.
C’est notamment le cas de la brosse principale qui est désormais recouverte d’une matière plastique pour plus d’efficacité et d’endurance. Roborock annonce que cette nouvelle génération de brosse souffre moins face aux cheveux et autres poils de chat. Dans les faits, bien qu’elle résiste davantage que les brosses classiques, il convient de l’entretenir régulièrement.
Design classique, équipement complet
Pour le reste, on retrouve donc le design très classique et tout en rondeur de Roborock surplombé de son télémètre central qui lui permet une grande précision dans l’analyse des espaces à nettoyer et qui lui confère la capacité d’éviter des obstacles, mêmes petits.
En revanche, avec sa hauteur de 9,6 cm, il ne pourra pas toujours passer sous certains meubles ou canapés. Les trois touches physiques habituelles qui permettent de l’allumer, de lui ordonner revenir à sa base ou de nettoyer une pièce sont de la partie, mais on leur préférera l’application.
Comme d’habitude chez Roborock, nous apprécions l’équipement complet de l’aspirateur-robot et le nombre d’éléments contenus dans la boîte. En effet, le fabricant chinois ne surfacture pas les accessoires les plus utiles, comme la serpillère, et se permet même d’ajouter quelques consommables, tels que les filtres Hepa dans l’offre de base.
Des performances étonnantes en lavage
Sur l’aspiration, Roborock n’a plus grand-chose à prouver. En effet, les performances réalisées par les derniers modèles de la marque ont fait d’elle une référence dans la catégorie, et il suffit de relire nos tests du S6 ou du S6 Max V pour se convaincre de la constance et du niveau du fabricant chinois en la matière.
Sans surprise, le S7 est particulièrement tranchant en aspiration. Il offre des performances comparables au S6 Max V avec une puissance identique de 2 500 Pa. Mais plus que l’aspiration, c’est le lavage qui doit faire de ce S7 un produit à part dans le catalogue de Roborock.
Dans les faits, le mode serpillère fonctionne effectivement très bien grâce à son système de vibration (3 000 secousses par minute) qui permet de faire disparaître la majorité des tâches au sol. Nous avons également apprécié le comportement intelligent de l’aspirateur-robot qui détecte les tapis et soulève la serpillère à leur approche évitant ainsi de les mouiller.
La même fonction de retrait de la serpillère est utilisée lorsque l’aspirateur retourne à sa base évitant ainsi de mouiller le sol à nouveau. Concrètement, en matière de lavage, les performances du S7 sont bien au-dessus de celles de ses concurrents. Il est capable de dégager les traces de poussière incrustées ou des résidus liquides encore frais.
En revanche, comme tous les aspirateurs-robots y compris les spécialistes du lavage, le S7 ne peut rien dès que la tâche a eu le temps de sécher. Sa limite est celle de l’ensemble des protagonistes du marché. C’est-à-dire qu’il doit se contenter de laver à l’eau sans possibilité d’utiliser une solution chimique. Roborock, comme iRobot (Roomba), et Ecovacs, par exemple, travaillent actuellement à la possibilité d’utiliser des détergents dans leurs robots, mais la solution tarde à venir. C’est essentiellement pour cette raison qu’il nous semble impossible d’affirmer que le S7 lave aussi bien qu’il aspire. Certes, ses capacités sont sans égal dans sa catégorie, mais il est confronté, comme les autres, à la même limite structurelle.
Une application en progrès
Avec le S7, les progrès de Roborock ne sont pas uniquement matériels. Le fabricant a enfin pris la mesure de ses lacunes en matière d’application. Outre son design vieillot, celle-ci souffrait d’une navigation déficiente et d’un mode de programmation vraiment pénible. Si tout n’est pas corrigé, la nouvelle version de l’application s’avère tout de même nettement plus agréable à utiliser.
Elle est également plus fine en matière de lavage puisqu’il est possible de régler l’intensité de ce dernier et la quantité d’eau qui pourra être utilisée.
Bruit et autonomie : ses deux faiblesses
Le système de micro vibrations ajouté à la base technique du S6 Max V ne pouvait être sans conséquence sur l’autonomie. En effet, avec une batterie de 5200 mAh, identique aux autres modèles de la marque, il offrirait selon son constructeur la même autonomie, soit 2h30 en puissance moyenne.
Dans les faits, l’autonomie nous a semblé légèrement inférieure à celle du S6 Max V, elle est d’ailleurs très dépendante du niveau d’intensité choisi pour le lavage ce qui tend à confirmer notre hypothèse de l’impact du système de micro vibrations sur l’autonomie générale.
Pour autant, celle-ci nous a paru largement suffisante pour un usage classique. En effet, sur notre zone de test de 50 m2 environ, le S7 n’a eu besoin que d’une quarantaine de minutes pour effectuer sa tâche.
En revanche, mieux vaut ne pas être dans les parages lorsque l’aspirateur se met en branle. En effet, le S7 produit un niveau sonore assez élevé qui rend sa cohabitation difficile avec des oreilles sensibles, surtout lorsqu’on lui demande de nettoyer à fond. Ça tombe bien, tout l’intérêt d’un aspirateur-robot est de le faire travailler lorsque vous n’êtes pas présent.
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