Après avoir fait exploser le marché de l’aspirateur robot il y a quelques années avec le Mi Robot Vacuum, Xiaomi a décidé de lancer une marque totalement dédiée à cette famille de produits. Roborock est née avec le même ADN et le même succès que sa grande sœur chinoise. Le S6 au rapport qualité prix quasi imbattable et référence du secteur, voit débarquer aujourd’hui un S5 Max qui veut prouver que Xiaomi peut aussi être à la pointe en termes d’innovation avec des capteurs plus performants et une vitesse de nettoyage accrue par rapport à la concurrence. Autant de promesses que nous avons voulu vérifier dans notre test.
Design inchangé, évolution matérielle engagée
Sans surprise, Roborock n’a pas fait évoluer d’un pouce le design de son aspirateur robot. Celui-ci ressemble trait pour trait au S5, au S6 et a fortiori aux autres modèles qui l’ont précédé chez Xiaomi. Difficile en effet de révolutionner la forme tant celle-ci semble avoir été adoptée par une majorité du secteur. Néanmoins on pouvait s’attendre à l’intégration de quelques nouveautés au niveau des brosses dans la mesure où le S5 Max représente le haut du panier parmi les aspirateurs robots venus de Chine.
Le S5 Max reprend donc l’esthétique du S5 mais se dote de quelques capteurs supplémentaires à commencer par un accéléromètre et un odomètre qui doivent lui permettre de mieux se déplacer dans votre intérieur. Enfin, de manière générale, nous apprécions la recherche permanente de compacité de la part de Roborock qui se matérialise, en particulier, par l’une des plus petites bases de recharge du marché. Ainsi, le S5 Max peut même être dissimulé sous certains meubles assez hauts, malgré le télémètre placé sur son capot.
Cartographie et analyse de l’espace : des progrès flagrants
Dès les premiers passages il est possible de suivre la cartographie en temps réel de la pièce dans laquelle se trouve l’aspirateur robot. C’est étonnant de précision dès le premier nettoyage et on peut supposer que le robot connaît parfaitement la pièce à l’issue du second passage seulement. En ce sens, la promesse d’amélioration dans la visualisation et les déplacements de Roborock est tenue. Il est d’ailleurs possible de la constater lorsqu’on se déplace dans la pièce en même temps que le S5 Max. Ce dernier interprète correctement notre trajectoire et modifie la sienne pour éviter la collision là où une bonne partie de ses concurrents a d’abord besoin de buter sur un pied de table ou une pantoufle pour se décider à changer de direction.
Si la cartographie automatique est de bonne qualité, il en va autrement de la sélection manuelle des zones. Pour commencer, le S5 Max n’est pas en mesure de déterminer lui-même les limites d’une pièce. Il faut donc les dessiner grossièrement à la main à l’aide d’un outil particulièrement pénible. Quant à la modification de ses zones, elle relève tout simplement de l’exploit. En revanche, il convient de reconnaître à l’aspirateur un certain respect de l’autorité dans la mesure où il respecte au centimètre près les zones dans lesquelles il est autorisé (ou non) à voguer.
Le lavage à l’eau ou la grande illusion
Dans la communication autour de son S5 Max, la filiale de Xiaomi insiste particulièrement sur la rapidité d’exécution de son aspirateur robot. Dans les faits, pour couvrir notre zone de test de 45 m², l’aspirateur robot met entre 35 et 45 mn, soit sensiblement le même temps que l’un de ses principaux concurrents, le Deebot Ozmo 920.
Sa méthode d’aspiration est la même que celle des autres robots majeurs du marché, à savoir un scan global de la zone à nettoyer avant un passage bande par bande. Les performances du S5 Max en matière d’aspiration sont tout à fait honorables puisque l’essentiel des poussières est aspiré sans nécessité de revenir plusieurs fois sur la zone. Le franchissement est également l’un de ses points forts puisque ce dernier est capable de monter sur un tapis ou de passer outre certains obstacles. En revanche, il ne fait pas de miracles lorsqu’on oublie de ramasser les câbles ou certains petits jouets et vous notifie dans ce cas d’un message d’erreur un peu pathétique. En revanche, aussi performant soit-il, cet aspirateur-robot s’avère assez bruyant à l’utilisation, quelle que soit la puissance d’aspiration demandée.
Comme nombre de ses concurrents, le dernier-né de Roborock propose également un mode lavage grâce à un petit réservoir intégré et une serpillière qui peut être ajouté sur sa face avant. Comme chez les autres, ce mode est purement anecdotique. Les performances en lavage sont assez quelconques, ce qui est relativement normal puisque celui-ci se fait à l’eau sans possibilité aucune d’ajouter un quelconque produit d’entretien.
Application : tout ce qu’il ne faut pas faire
L’application mobile est une composante indispensable d’un aspirateur robot. Elle sert évidement à la configuration initiale mais aussi à chaque fois qu’il faut utiliser l’appareil. Certes, il est toujours possible de se contenter des deux boutons physiques sur le dessus de la bête mais c’est aussi se priver d’une tonne d’options de personnalisation, à commencer par la programmation des diverses tâches. L’application est donc un passage obligatoire mais lorsqu’elle est aussi brouillonne que celle de Roborock, c’est tout simplement une purge. Mal pensée, mal traduite et tout sauf intuitive, elle est l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire en la matière. La programmation, par exemple, ne dispose même pas d’un raccourci sur le menu principal. Elle nécessite qu’on fouille dans les paramètres de l’application et qu’on saisisse manuellement les horaires ainsi que les dates, le tout sans même proposer un calendrier. Quant aux modes de nettoyage et de lavage, il disposent de nombreuses options mais aucune d’entre elles ne bénéficie d’explications. L’utilisateur se retrouve donc à choisir la quantité d’eau à utiliser par le robot sans même savoir si celle-ci sera suffisante ou à quel type de lavage elle correspond.
Fort heureusement il y a une solution qui consiste à se passer de l’application Roborock pour privilégier Mi Home, l’application généraliste de Xiaomi. Celle-ci a certes des allures d’usine à gaz mais elle offre nettement plus d’options que la solution dédiée. Elle permet notamment de gérer ses programmations plus facilement ou encore de prendre en charge plusieurs étages en autorisant le robot à gérer deux cartographies différentes.
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