Seulement quelques mois après une gamme Realme 6 relativement saluée par la critique, le constructeur chinois Realme est déjà de retour avec une famille de produits estampillée Realme 7. En plus d’un mobile d’entrée de gamme en somme très classique, la marque commercialise le Realme 7 Pro, un smartphone milieu de gamme 4G à 329 euros. Sa fiche technique est assez impressionnante, mais est-ce assez pour en faire un des meilleurs appareils du marché ?
De la recharge ultra-rapide à petit prix
Depuis 2018, plusieurs constructeurs chinois s’essaient à la « recharge ultra-rapide ». Leur objectif est de battre des records de vitesse et de vous permettre de récupérer un maximum d’autonomie en un minimum de temps. Oppo, qui appartient au même groupe que Realme, est pionnier et ne cesse de battre des records tous les ans.
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S’il ne semble équipé que d’une seule batterie de 4500 mAh (les smartphones d’Oppo utilisent généralement deux batteries pour recharger à basse tension et prolonger la durée de vie de leurs appareils), le Realme 7 Pro se recharge néanmoins en un temps express. Grâce à son chargeur de 65W, il ne lui faut que 37 minutes pour passer de 0 à 100%, impressionnant ! En 5 minutes, on récupère 25% de batterie. Bref, le smartphone se montre très agressif. On reste tout de même sceptique sur l’utilisation d’une seule batterie qui, sur le long terme, pourrait avoir un impact négatif sur la durée de vie de l’appareil. Son autonomie sera-t-elle aussi bonne dans 3 ans ?
Et une autonomie de compétition
Parlons de l’autonomie du Realme 7 Pro. Le laboratoire de 01net.com a effectué ses traditionnels tests sur cet appareil et apprécie la vélocité du smartphone, du moins pour ses premiers mois de vie. 18h19 en autonomie polyvalente, 13h29 en streaming vidéo, 29h20 d’affilée en communication… Il n’y a rien à dire, le Realme 7 Pro tient la route. Au quotidien, nous n’avons eu à la recharger qu’une fois tous les deux jours avec une utilisation modérée.
Bon processeur, bon équipement et bon écran
Parmi les autres qualités de ce Realme 7 Pro, impossible de ne pas parler de son écran AMOLED de 6,4 pouces. Sur ce segment de prix, trop de constructeurs abusent encore du LCD aujourd’hui, une dalle au taux de contraste infini est donc une excellente nouvelle. Poinçonnée en haut à gauche, cette dernière dispose d’une luminosité maximale plutôt satisfaisante (537 cd/m2 selon notre laboratoire) et affiche des couleurs relativement fidèles à la réalité (Delta E de 4,89 par défaut, 2,33 en réglant l’affichage sur doux). Dans les deux cas, on est loin de l’excellence mais on devrait répondre aux besoin de la plupart des utilisateurs sans trop de difficultés. Il n’y a que dans les zones où l’ombre se fait rare que la luminosité du Realme 7 Pro peut s’avérer un peu limite, notamment si vous l’accrochez à votre vélo et tentez de consulter votre itinéraire.
Sous l’écran OLED du Realme 7 Pro, on trouve un capteur d’empreintes. Là-aussi, c’est une bonne surprise. Ce dernier n’est clairement pas le plus rapide du marché, mais sa présence sur un appareil à moins de 350 euros est assez réjouissante, les concurrents lui préfèrent généralement un capteur dorsal ou latéral. Un système de reconnaissance faciale 2D est aussi proposé.
Côté processeur, Realme a fait le choix de sacrifier la 5G avec cet appareil. Soyons clairs, ce n’est pas du tout un défaut. Ce réseau est quasi-inexistant en France et les modems actuellement utilisés par les constructeurs (à l’exception de ceux de Huawei) consomment encore trop d’énergie. Realme a raison de ne pas se précipiter.
Au niveau des performances, le SoC Snapdragon 720G que l’on retrouve dans ce smartphone s’avère à la hauteur pour toutes vos tâches du quotidien et la plupart des jeux, même si quelques ralentissements sont parfois agaçants. Les animations système ont tendance à faire ralentir l’appareil, sans doute à cause d’un manque d’optimisation logicielle. Espérons que Realme joue le jeu et mette régulièrement à jour ses appareils, avec des correctifs de stabilité. D’ailleurs, mentionnons un curieux bug que nous avons remarqué. Dans certains cas, lorsqu’il est branché à un ordinateur, le Realme 7 Pro se transforme en une batterie externe et alimente votre PC. Impossible de recharger le téléphone ou d’échanger des données sans changer de câble.
Enfin, nous apprécions la présence de haut-parleurs stéréo dans ce Realme 7 Pro même si ces derniers sont de qualité moyenne. Le smartphone dispose aussi d’une prise jack en complément de son port USB-C et peut étendre sa mémoire interne de 128 Go grâce à une carte Micro SD. Realme coche quasiment toutes les cases, à l’exception de l’étanchéité.
… Mais un design peu honorifique
Malheureusement, tout ne pouvait pas être parfait. Esthétiquement, nous avons beaucoup de mal à apprécier le Realme 7 Pro. Son dos en plastique fait extrêmement « cheap », sa bordure en bas de l’écran est très épaisse et, globalement, sa prise en main procure vraiment la sensation de manipuler un appareil d’entrée de gamme. Le Pixel 4a, notre chouchou à 350 euros, est plus joli et plus facile à manipuler.
Plus anecdotiquement, nous trouvons les boutons de volume et d’alimentation du Realme 7 Pro de très mauvaise qualité. Autre reproche, le vibreur du téléphone est assez violent et manque de finesse.
Appareil photo : Realme doit mieux faire
Au dos du Realme 7 Pro, on trouve un faux quadruple module caméra. Pourquoi faux ? Tout simplement parce que, comme à son habitude, Realme tente d’embrouiller les consommateurs avec un très grand nombre d’appareils photo alors que seuls deux sont véritablement utiles au dos de cet appareil. Oublions donc le piètre capteur macro de ce smartphone et son capteur de profondeur. Ils ne servent à rien.
Ainsi, le Realme 7 Pro ne dispose que d’un double module caméra. On a d’abord un capteur de 64 Mpix rattaché à un objectif ouvrant à f/1.8 (sur le modèle du pixel binning, ce qui nous donne des images de 16 Mpix) puis un capteur de 8 Mpix rattaché à un ultra grand-angle. Une formule très classique donc.
Ce que l’on constate est que le Realme 7 Pro tente de sublimer ce dont il est réellement capable. De jour, on se laisserait presque avoir. L’autofocus est rapide, le piqué est satisfaisant et les couleurs sont presque fidèles à la réalité (même s’il y a un peu un effet peinture dans certains cas, comme si le smartphone tentait un peu trop d’améliorer la réalité). De nuit, c’est d’un coup moins bon. Pour ne pas tomber dans le noir complet, le Realme 7 Pro réalise des photos extrêmement granuleuses. À 329 euros, il s’en sort plus qu’honorablement mais, face à des rivaux comme le Pixel 4a, il arrive loin derrière.
En ce qui concerne la qualité de la caméra frontale du Realme 7 Pro (32 Mpix), nous nous sommes surpris de la voir grossir les visages. Pour attirer les jeunes, les constructeurs chinois ont pourtant pris l’habitude de rajouter plein de filtres artificiels pour rendre les gens plus fins qu’ils ne le sont réellement. Ce choix est donc étonnant.
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