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Test du PC portable Asus ROG Strix Hero II, une belle machine à jouer… qu’on a envie de débrider 

Solide machine à jouer grâce à sa puce RTX 2060, ce nouveau PC portable ROG Strix Hero II affiche aussi un niveau d’équipement digne d’un PC de bureau. Mais ses performances sont bridées par une mauvaise configuration mémoire.

L'avis de 01net.com

Asus ROG Strix Hero II (G515GV-ES048T)

Les plus

  • + La configuration puissante et complète
  • + Le jeu de prises complet

Les moins

  • - Les performances décevantes avec une seule barrette mémoire
  • - La ventilation très bruyante à plein régime

Mobilité

3.5 / 5

Affichage

3 / 5

Confort d'utilisation

4 / 5

Autonomie & charge

2 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Performances

2.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 22/02/2019

Voir le verdict

Fiche technique

Asus ROG Strix Hero II (G515GV-ES048T)

Processeur Intel Core i7-8750H
Mémoire vive 16 Go
Capacité de stockage principal 512 Go
Taille d'écran 15.6 "
Puce graphique Nvidia GeForce RTX 2060
Voir la fiche complète

Grand spécialiste des PC portables pour joueurs, Asus complète sa gamme avec un nouveau modèle 15,6 pouces qui va intéresser les fans de League of Legends, Heroes of the Storm ou DoTa 2. Le ROG Strix Hero II en effet été entièrement pensé pour cette catégorie de jeux en ligne, les MOBA (Multiplayer Online Battle Arena), qui requièrent une bonne puissance 3D, une grande réactivité d’affichage et une connexion réseau efficace.

Ces critères sont remplis -et même largement dépassés !- par cette machine de jeu qui s’annonce comme efficace, et pas seulement pour les MOBA. L’engin est une version améliorée du premier ROG Strix Hero II que nous vous présentions l’an dernier. Il intègre un processeur Intel à 6 cœurs très puissant, 16 Go de mémoire vive…et surtout, une puce 3D Nvidia de dernière génération, la GeForce RTX 2060, parée pour les prochains jeux exploitant le Ray-tracing en temps réel (voir notre article sur le sujet).

La machine intègre aussi un écran Full HD haut de gamme, capable d’afficher jusqu’à 144 images par secondes, un module réseau Wifi à grande portée et un jeu de prises qui n’a pas grand-chose à envier à celui d’un PC de bureau. Et comme la plupart des portables gamers récents, la machine est bardée de loupiotes multicolores pour se faire remarquer en LAN-party.

Que vaut ce nouveau ROG Strix Hero II pour le jeu, mais aussi pour la bureautique ou la création multimédia ? Voici notre avis, tests à l’appui. 

Un boîtier solide et léger, une déco lumineuse un rien tape-à-l’œil

Côté look, le portable ressemble comme un jumeau au ROG Strix Hero II de 2018. Un beau boîtier de 15,6 pouces en magnésium et plastique, relativement mince et léger pour une machine de gaming : seulement 2,61 cm d’épaisseur pour le boîtier, 2,4 kilos sur la balance. Attention, en voyage, il faut ajouter les 800 grammes de l’imposant chargeur secteur. Presque sobre dans sa robe noire, la machine est quand même parée du logo lumineux ROG d’Asus (un masque stylisé) et d’une bande colorée, sur le devant, un peu trop tape-à-l’œil selon nous.

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Lionel Morillon – 01net.com

Connectique : presque digne de celle d’un PC de bureau, même s’il manque le Thunderbolt 3 

Le Strix Hero II est riche en prises, réparties sur les flancs gauche et droit du clavier. La machine intègre ainsi pas moins de 4 prises USB en tout, dont deux certifiées USB 3.1 Gen 2 (d’un débit maximal de 10 Gigabits/s), les deux autres en USB 3.1 Gen 1 (5 Gigabits/s). Une seule de ces prises est au format USB-C, les autres conservent le classique connecteur USB type A. 

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Lionel Morillon – 01net.com

Le portable intègre aussi deux sorties vidéos –HDMI 2 et Mini Displayport 1.2-, une prise réseau Gigabit Ethernet, un  prise casque et un lecteur de carte SD. Asus complète ce bel ensemble avec du Wifi ac double bande et du Bluetooth pour les communications sans fil. Mention très bien pour les 4 antennes internes reliées à la puce Wifi : grâce à elles, le ROG Strix Hero II capte très bien les réseaux sans fil, même faiblards, même à travers quelques cloisons.

Vu le prix élevé de la machine, on regrette quand même l’absence de connecteur Thunderbolt 3, qui devient assez courant sur les portables haut de gamme.

Ecran : une image nette et très fluide, mais pas assez contrastée

Pour l’affichage, Asus retient, comme nous l’évoquions plus haut, une dalle IPS Full HD (1920 x 1080 pixels) à surface mate, pour éviter les reflets. Elle offre une image de bonne qualité, nette et bien uniforme, mais elle manque un peu de luminosité (314 cd/m² d’après notre sonde) et de contraste (892:1). L’écran se rattrape avec une excellente réactivité : il peut afficher jusqu’à 144 images par secondes et le temps de réponse des cristaux liquides (de gris à gris) n’est que de 3 millisecondes, ce qui garantit une parfaite netteté d’affichage pour les jeux les plus rapides.

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Lionel Morillon – 01net.com

Une caméra idéale… pour se filmer le menton

Asus a choisi de réduire fortement la taille des bordures autour de son écran. C’est joli, mais du coup, pas moyen de loger une optique au-dessus de l’écran. La caméra se retrouve donc assez bizarrement placée, sous le bord droit de la dalle. Résultat, elle filme du bas vers le haut, en contre-plongée, ce qui n’est pas très flatteur pour le sujet (à moins d’être fier de son menton ou de son nez, que la caméra met particulièrement en valeur !). Dommage, car l’image en elle-même se révèle parfaitement fluide et de très bonne qualité. 
 

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Lionel Morillon – 01net.com

Autre déception, la webcam n’est pas compatible avec le système d’identification biométrique Windows Hello, qui permet d’ouvrir automatiquement une session Windows par reconnaissance de visage. Comme Asus n’a pas jugé utile non plus d’équiper sa machine d’un lecteur d’empreintes digitales, pas moyen d’éviter la saisie d’un mot de passe pour se connecter.

Un clavier confortable, solide et personnalisable

Le clavier du Strix, heureusement, se révèle excellent, à la fois confortable à utiliser et très solide. D’après Asus, les touches peuvent encaisser jusqu’à 20 millions de frappes ! Malgré la présence d’un pavé numérique, les touches sont assez larges et bien espacées, avec un fond blanc pour faire ressortir les touches AZER, fréquemment utilisées dans les jeux MOBA.

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Lionel Morillon – 01net.com

Evidemment, comme sur toute machine gamer qui se respecte, le clavier peut être rétroéclairé dans son intégralité, façon sapin de Noël  -avec de multiples teintes clignotantes – ou plus discrètement, avec une couleur unique d’une faible intensité. Les réglages passent par le logiciel Aura Sync d’Asus, qui permet aussi d’accorder les couleurs du portable à celles d’autres périphériques Asus (souris, casque, écran externe…)

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Lionel Morillon – 01net.com

Performances : un bilan convenable… à condition d’avoir deux barrettes mémoire sous le capot

Sur le papier, le ROG Strix Hero II a tout pour remplacer un gros PC de bureau pour le jeu, mais aussi  pour tout le reste. De fait, avec un excellent processeur Intel Core i9 à six cœurs sous le capot, 16 Go de mémoire sur la version testée ici et un SSD Kingston de 512 Go, la machine convient parfaitement pour toutes les tâches « lourdes », comme la création multimédia, la conception d’images 3D ou le montage vidéo. L’Asus affiche par ailleurs un score plus qu’honorable à l’un de nos benchmarks de référence, PCMARK 8, qui évalue les performances générales des machines. 

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Pour le jeu, notre bilan est plus mitigé. Avec une GeForce RTX 2060 sous le capot, nous nous attendions à un gros gain de performances face à la génération de puces 3D mobile Nvidia de la génération précédente. En fait, la progression est assez modeste. Nos tests placent la RTX 2060 mobile entre la GTX 1060 et la GeForce 1070 « Max-Q » des portables gamers de 2018…et nettement en deçà des modèles équipés de GTX 1080.

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Précisons toutefois que sur le Rog Strix Hero II, les performances 3D sont bridées par une erreur de conception d’Asus sur la configuration de la mémoire vive de sa machine. Comme le relevaient nos confrères du site Les Numériques dans cet article, les puces GeForce RTX mobiles de Nvidia ne donnent leur pleine mesure que sur une machine équipée d’au moins deux modules de mémoire vive, exploités en dual-channel.

Or le ROG Strix testé ici, comme plusieurs autres portables gamers lancés en ce début d’année, n’intègre qu’un seul module mémoire de 16 Go. Le simple fait de changer la configuration mémoire –en passant à 2 x 8 Go ou 2 x 16 Go – permet de gagner près de 12% de performances 3D sous 3D Mark Cloud Gate ou Unigine (en 1920 x 1080). Selon les jeux, l’écart de performances est très variable, mais peut dépasser 20% sur certains titres. 

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Lionel Morillon – 01net.com

Conclusion ? Le ROG Strix Hero II est une bonne machine à jouer… une fois équipé de deux modules de mémoire vive. Sur le modèle testé ici, dont la référence complète est ROG Strix Hero II G515GV-ES048T, la solution la plus « simple » est d’ajouter un module de 16 Go de mémoire vive identique à celui intégré d’origine, ce qui coûte un minimum de 120 euros en plus des 1800 euros du ROG. Nous espérons qu’Asus corrigera vite le tir en proposant son modèle avec deux barrettes mémoire de 8 Go.

Un moteur assez chaud et bruyant à plein régime  

Mémoire à double canal ou pas, le ROG Strix Hero II se révèle assez bruyant à plein régime, avec un pic sonore de 49,4 décibels dB enregistré par notre sonomètre. Pas si grave, certes, quand on joue au casque, comme le font de nombreux gamers. Mais ce bruit d’aspirateur risque d’exaspérer très vite tous ceux qui se trouvent à moins de dix mètres de la machine !

Cette ventilation bruyante n’empêche pas la machine de beaucoup chauffer après quelques heures de jeu : nous avons ainsi relevé jusqu’à 56 degrés sous le boîtier. La température reste heureusement très bien maîtrisée au niveau du clavier, où elle n’a pas dépassé 25 degrés lors de nos tests.

Autonomie : jusqu’à 5 h 30 d’utilisation polyvalente sur batterie

Sans être un grand nomade, le Strix Hero II peut sans problème voyager un peu grâce à sa batterie de 66 watts/heure. L’autonomie est même assez bonne pour une machine de ce calibre. La batterie a tenu presque 5 h 30 à notre test d’autonomie polyvalente, qui simule une utilisation bureautique et multimédia « modérée » : surf sur Internet, lecture de films, affichage de photos… 

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Lionel Morillon – 01net.com

Attention toutefois, l’autonomie chute très vite lorsque la machine est plus fortement sollicitée. n’espérez pas tenir plus de 3 heures de streaming vidéo ou entre 2 et 3 heures pour un jeu en réseau un peu gourmand en ressources.  

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