Pour son retour, Nokia nourrit abondamment le marché des appareils milieu de gamme. Après les Nokia 3 et Nokia 5, la marque rachetée par l’entreprise HMD Global sort le Nokia 6. Une configuration plus qu’honorable, avec un écran de 5,5 pouces Full HD, un Snapdragon 430, 3 Go de mémoire vive et 32 Go de stockage. Le smartphone profite également d’un module photo de 16 Mpix. Il est disponible au prix de 260 euros.
Une ergonomie… irritante
En revenant dans la course, Nokia tente de se trouver une identité visuelle. Avec le Nokia 8, le fabricant a montré qu’il repartait sur de bonnes bases. Le Nokia 6 ne profite malheureusement pas des qualités esthétiques de ce dernier. A première vue, le design de l’appareil est classique : un module caméra à l’arrière, un bouton principal entouré de boutons capacitifs au-dessous de l’écran, ainsi que des boutons – alimentation et réglage du volume – sur la tranche droite.
Le Nokia 6 n’est pas le meilleur ami de votre main. Du moins de vos doigts. Autour de l’écran et de la coque, Nokia intègre des arêtes en métal brillant qui viennent indélicatement se frotter à la peau. Quelques minutes d’utilisation suffisent pour que ce Nokia devienne désagréable. Si vous sollicitez votre smartphone deux heures par jour pendant trois ans, il passera près de 2200 heures dans le creux de votre main. Nous n’avons aucune envie de tenir le Nokia 6 durant 2200 heures dans le creux de notre main.
L’autre défaut ergonomique du Nokia 6 est la position du bouton principal et des boutons retour et multitâche. Très fins, ils sont situés à quelques millimètres de la base du smartphone. Un emplacement trop bas pour vous permettre de les atteindre avec facilité. Cette fois, ce sont vos articulations qui pourraient en prendre un coup. Le bouton principal fait office de capteur d’empreintes digitales. En forme d’ellipse très allongée, il est loin d’être le plus réactif du marché.
Ecran et interface : une copie très propre
Le travail réalisé par Nokia sur l’affichage est plus convaincant. La marque propose un écran IPS Full HD de 5,5 pouces, soit une résolution (amplement suffisante) de 401 ppp. La dalle est de bonne qualité et assez lumineuse pour rester confortable au soleil. Nous avons mesuré une luminosité de 502 cd/m² – un chiffre élevé, avec un taux de contraste de 1569:1 – un chiffre très élevé. Le tout avec une calibration des couleurs très acceptable.
Nous avons pour habitude de nous attarder sur les surcouches proposées par les fabricants. Nokia ne nous en laisse pas la possibilité : sous Android Nougat (7.1.1), le Nokia 6 propose un Android « stock », tel que l’a imaginé Google, sans aucune modification graphique ou fonctionnelle. Dans le domaine, le minimalisme est encore plus poussé que celui de Motorola. Les puristes apprécieront.
Dès le premier allumage, on retrouve toute la suite Google, avec un flux personnalisé qui apparaît en effleurant l’écran d’accueil de gauche à droite. Un « swipe » de bas en haut depuis ce même écran permet quant à lui d’ouvrir le tiroir d’applications. Comme sur la plupart des appareils tournant sous Android Marshmallow ou Nougat depuis cet été, Google Assistant est disponible en français.
Puissance et autonomie : minimum syndical
A 260 euros, difficile d’attendre des prouesses techniques de la part d’un smartphone. Mais en 2017, ils sont nombreux à offrir de belles possibilités, même en jeu vidéo. Comme le Nokia 5, le Nokia 6 est équipé du processeur Snapdragon 430 de chez Qualcomm (1,4 GHz). Une valeur sûre à ce niveau de prix, ici épaulée par 3 Go de mémoire vive pour 32 Go de stockage extensible en microSD.
Sans se démarquer par sa fulgurance, l’interface est suffisamment fluide pour jongler aisément entre les applis. Nous avons pu jouer à Riptide GP : Renegade, un titre qui a le mérite de pousser les smartphones dans leurs retranchements. Le gameplay est resté confortable, au prix d’une baisse du niveau de détails graphiques. Même après plusieurs dizaines de minutes de jeu, aucune surchauffe n’a été à déplorer.
Le tableau est similaire concernant l’autonomie. La batterie de 3000 mAh a permis au Nokia 6 de tenir 10h35 lors de notre test d’autonomie polyvalente, qui mêle des usages comme la vidéo ou la navigation sur le Web. Bien qu’honorable, le résultat est moins bon que celui du Nokia 5 (160 euros, 13h09) ou du Honor 6X (249 euros, 11h28) et très loin de celui du Samsung Galaxy J5 2017 (279 euros, 17h03), véritable marathonien. Le Nokia 6 tiendra une journée complète, sans aller beaucoup plus loin.
Photo : « Prenons Notre Temps ♫ »
Alors que le Nokia 5 profite d’un capteur photo de 13 Mpix, le Nokia 6 monte à 16 Mpix. Sauf qu’une hausse de la quantité de pixels n’est pas synonyme de gain en qualité d’image. Dans de bonnes conditions lumineuses, les photos sont réussies, avec un bon niveau de détails et de piqué. L’appareil a en revanche du mal à gérer les différences d’exposition. En basses lumières, le lissage prend le dessus et les textures disparaissent. De nuit, les capacités du Nokia 6 sont donc très limitées.
Voir les photos prises avec le Nokia 6 en haute définition
Nous avons rencontré un autre problème, indépendant de la qualité d’image : le temps de calcul entre chaque prise est bien trop important. Entre deux photos, le Nokia 6 a besoin d’une à cinq secondes – selon les conditions lumineuses – avant d’être de nouveau opérationnel. Un délai qui ternit considérablement l’expérience utilisateur. Faute de stabilisation, les images souffrent régulièrement de flous de bougé. Les séquences vidéo sont elles aussi tremblotantes, avec en prime quelques saccades.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.