Nous avions laissé Nokia avec son 3310, un coup marketing qui avait presque fait oublier que la marque faisait -aussi- son retour dans le monde du smartphone. Le premier appareil à passer entre nos mains est le Nokia 5. Vendu 220 euros, il est équipé du processeur Snapdragon 430, avec 2 Go de mémoire vive et 16 Go de stockage. Il embarque également un écran IPS de 5,2 pouces et un capteur photo de 13 mégapixels.
Un design (un peu) ennuyeux
Avec ses téléphones puis ses smartphones, le Nokia « ancienne génération » avait su se créer une véritable identité visuelle. Avec ce Nokia 5, l’ambition semble plus modeste. Le smartphone adopte un design consensuel, avec une coque en métal. Il se démarque surtout par l’encadrement de son capteur photo, qui prend la forme d’une très (trop) longue ellipse. En façade, le fabricant place un bouton principal -qui fait office de capteur d’empreinte digitale- très affiné, encadré de deux boutons capacitifs. Les fonctions « retour » et « multitâche » ne peuvent donc pas être inversées.
Malgré un écran de 5,2 pouces, le Nokia 5 est imposant. Et pour cause : autour de la dalle, les bandes noires verticales et horizontales prennent une place relativement importante, avec un ratio d’occupation de la façade de 69%. Les boutons de réglage du volume et d’alimentation sont placés sur la tranche droite, à bonne hauteur. Pour recharger l’appareil, le fabricant a opté pour un bon vieux connecteur micro-USB. Disons-le sans détour, le nouveau smartphone de Nokia ne nous fait pas rêver. Toutefois, ses finitions honorables et son design sobre parviennent tout de même à justifier son prix.
Un écran lumineux… et peu contrasté
En associant cette diagonale de 5,2 pouces avec un écran IPS HD, le finlandais limite la résolution de son smartphone à 282 ppp (point par pouce). Un chiffre qui est aujourd’hui parmi les plus bas du marché. Pourtant, il serait malhonnête d’affirmer que c’est un défaut majeur. Certes, les plus pointilleux affirmeront que la qualité d’affichage du texte pourrait être plus soignée. Pour les tâches du quotidien – aller sur Facebook, lire ses mails, regarder une vidéo – la résolution s’avère bien suffisante.
L’écran du Nokia 5 est également avantagé par une très bonne luminosité de près de 600 cd/m², qui le place au niveau des meilleurs du marché. Le contraste lui fait moins honneur, avec un taux de seulement 1049:1. Dans les faits, les couleurs sont plutôt fades. En plein soleil, ce taux de contraste pénalise un peu la lisibilité malgré la bonne luminosité du terminal.
De l’Android pur jus
Comme son principal concurrent, le Moto G5 (199 euros), le Nokia 5 profite d’Android Nougat (7.1.1) dans sa version la plus pure. Alors que Motorola ajoute quelques fonctionnalités intéressantes comme la navigation depuis le bouton principal, Nokia se contente de la version stock de l’OS de Google. Un choix qui s’explique probablement par des équipes encore à étoffer, mais qui est appréciable. Au premier démarrage de l’appareil, peu d’applications sont installées, mis à part la suite Google. On espère que cette stratégie permettra à Nokia d’être réactif sur les mises à jour d’Android.
Malgré sa configuration modeste, le Nokia 5 est assez puissant pour faire tourner n’importe quelle application sans difficulté. Sa mémoire vive de 2 Go force parfois le smartphone à fermer certaines applications, qui devront se relancer. Dans ces circonstances, l’attente peut alors durer quelques secondes. En jeu, il faudra se contenter des titres les moins gourmands en ressources graphiques. Le capteur d’empreinte digitale est moins performant que celui du Moto G5, mais a le mérite d’exister.
L’endurance au rendez-vous
En associant une batterie de 3000 mAh à un processeur Snapdragon 430 (1,4 GHz) et à un écran HD, Nokia offre à son smartphone une très belle endurance. Lors de notre test d’autonomie polyvalente qui mixe différents usages, il s’est éteint après 13h09. La performance est certes moins bonne que celle du Samsung Galaxy J5 2017 (279 euros), mais reste supérieure à celle des Huawei P8 Lite 2017 (249 euros) et Moto G5. Le Nokia 5 s’impose donc comme l’un des smartphones les plus endurants dans sa gamme de prix.
Terminons par la photo et la vidéo. HMD a équipé son smartphone d’un capteur photo de 13 mégapixels. Ce dernier est capable de produire des images détaillées, qui pèchent par une gestion maladroite de la lumière et un manque de piqué. Le smartphone souffre également d’une absence de stabilisation qui aboutit à de nombreux flous de bougé.
En basses lumières, la qualité d’image s’effondre. Ni le niveau d’exposition ni le niveau de détails ne permettent de profiter de photos exploitables. La qualité vidéo du Nokia 5 est également médiocre. Là encore, la stabilisation fait défaut. Vous vous retrouverez bien souvent avec des séquences victimes de tremblote.
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