Google Nexus S : la promesse
Après le Nexus One, on attendait le Nexus Two. Pour promouvoir la nouvelle version (2.3) de son OS Android, Google a finalement choisi l’appellation Nexus S. Bénéficiant d’un équipement haut de gamme, le nouveau smartphone a été conçu par Samsung, dans la droite ligne du Galaxy S. Quels sont les atouts du nouveau venu face aux autres mobiles Android ? Peut-il supplanter la concurrence ? Pour répondre à ces questions, nous avons testé un modèle importé d’Angleterre par le distributeur PhoneAndPhone.
Google Nexus S : la réalité
Le Nexus S n’est peut-être pas le smartphone le mieux équipé du marché, mais il joue incontestablement dans la cour des grands. Il reprend en effet les principales caractéristiques du Galaxy S – processeur Cortex A8 à 1 GHz, mémoire vive de 512 Mo, grand écran de 10 cm de diagonale et capteur photo de 5 Mpix –, en y ajoutant quelques bonus, tels les 16 Go de mémoire interne (dont 1 Go réservé à l’installation de programmes) et le flash à LED pour la photo.
Fin et léger, le mobile adopte aussi, en partie, le design du Galaxy S, notamment dans sa coque en plastique noir brillant, elle aussi légèrement rebondie pour faciliter la prise en main. Moins carrée toutefois, et d’un noir plus profond, elle confère à l’ensemble un aspect plus sombre qui ne manque pas d’élégance. La forme originale de cette coque donne par ailleurs l’impression que la dalle en verre est légèrement recourbée, mais il s’agit d’une illusion d’optique.
On retrouve avec plaisir la technologie d’écran Super Amoled du constructeur, qui fournit une excellente luminosité de 367 cd/m² et un contraste incomparable (proche de l’infini). Les couleurs irradient (parfois un peu trop !), tranchant somptueusement avec le noir de la coque.
Gingerbread, synonyme d’autonomie ?
Le Nexus S est le premier appareil à intégrer la version 2.3 d’Android, baptisée Gingerbread. Deux mises à jour ont déjà été proposées par Google aux détenteurs de l’appareil, pour régler les petits défauts et les problèmes de stabilité.
C’est là le grand avantage des Nexus : promus par la firme de Mountain View, dépourvus de toute surcouche logicielle élaborée par un constructeur, ils sont les premiers à bénéficier du savoir-faire des équipes de développeurs de la marque. La version 2.3.2, disponible over the air (c’est-à-dire en Wi-Fi ou en 3G) pour ce nouveau smartphone semble très efficace. Puissant et extrêmement rapide, le mobile n’a jamais flanché, offrant une navigation parfaitement fluide et un écran par ailleurs très réactif.
Mieux, la parfaite intégration du matériel et de l’OS semble avoir profité à l’autonomie, bien supérieure à celle du Galaxy S même dans sa dernière version (FroYo). Le Nexus S atteint plus de 10 h en communications, plus de 8 h en lecture de vidéo (toujours sur le même échantillon MP4 en 320 x 240 pixels) et surtout près de 5 h 30 min en navigation 3G sur le Web. Des résultats rarement atteints avec Android ! Espérons que ce sera le cas sur d’autres modèles…
Le NFC pour payer sans contact avec son mobile
Gingerbread apporte bien d’autres nouveautés, tel un clavier plus confortable avec des touches plus espacées ou un copier-coller simplifié se rapprochant de celui de l’iPhone. L’interface a également été (légèrement) améliorée, sans atteindre le niveau de l’iPhone (toujours !). L’OS prend désormais en charge la technologie Near Field Communication (NFC), un système de communication sans fil à courte portée permettant, par exemple, de payer avec un mobile. Vous pourrez ainsi en profiter… dès lors que ce système (en test dans quelques villes) sera mis en service en France. Encore une fois, Google met les bouchées doubles pour rattraper son retard : une stratégie payante puisque le système Android s’impose peu à peu, aussi bien sur les smartphones que sur les tablettes.
Lacunes et qualités des fonctions multimédias
C’est finalement au niveau du multimédia qu’on trouve quelques lacunes au Nexus S. Comme il est dépourvu de la surcouche logicielle Samsung, les fonctions de divertissement n’atteignent pas le niveau offert par les appareils haut de gamme du constructeur : le nombre de formats compatibles est limité (pas de lecteur DivX, Xvid ni WMV en vidéo, et musique en MP3 uniquement), et les réglages des prises de vue en photo et en vidéo, même s’ils sont de plus en plus nombreux avec Android, restent moins développés que ceux proposés par les grandes marques. Enfin, il n’est pas possible de filmer en HD 720p, et il n’y a pas de radio FM intégrée. Pour la prise en charge des formats vidéo, il sera toutefois possible de télécharger la version gratuite du lecteur Rock Player.
Du côté de l’appareil photo, le Nexus réserve une bonne surprise : le capteur de 5 Mpix livre d’excellents résultats pour un smartphone. On ne relève pas de défaut majeur ni de déformation au niveau de l’optique, les couleurs sont fidèles, et la précision est au rendez-vous – avec un bon éclairage. Le flash est suffisamment puissant pour sauver une scène mal éclairée (pour autant que les sujets soient proches). Tout au plus relève-t-on quelques soucis de mise au point en mode photo comme en mode vidéo, celui-ci étant limité à une résolution de 720 x 480 pixels. C’est un peu gadget mais très acceptable encore une fois pour un mobile, et le rendu du son est plutôt agréable. A noter, enfin, qu’il est impossible d’étendre la mémoire – heureusement confortable – du Nexus S au moyen d’une carte MicroSD.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.