Dans la famille Vortex de MSI, on voit toujours les boîtiers en petit mais la puissance… en (très) grand. La preuve, la précédente machine appartenant à cette gamme et passée entre nos mains, le G65VR, était un « petit tonneau » complètement surboosté aux gigahertz.
Le Vortex G25, lui, prend une forme rectangulaire… et étonnamment fine pour un PC de bureau gamer. On dirait presque une console de jeux Next Gen ou un PC portable dépourvu d’écran, voire un sac à dos VR auquel on aurait volé les bretelles ! Mise à prix de cette version du G25 (nom de code 8RE-019FR) : 2100 euros. Pas tout à fait le prix d’une console de jeux, mais bel et bien celui d’un bon PC de jeu ! Voyons donc s’il tient ses promesses.
Le Vortex G25 de MSI a été conçu selon la recette suivante : prenez un PC de jeu de bureau, passez-le au rouleau compresseur jusqu’à réduire son épaisseur à 3,9 cm. Ensuite, passez-le à la presse pour qu’il forme un rectangle de 33,1 sur 27,9 cm. Et, enfin, enlevez le surplus pour qu’il ne pèse plus que 2,7 kilos, soit le poids moyen d’un PC portable de jeu milieu de gamme. Voilà, c’est prêt, servez ! Vous avez toujours rêvé de pouvoir transporter votre PC de jeu de bureau en Lan Party dans votre sac à dos ? Votre vœu est exaucé !
Bon, en situation de nomadisme, il faut quand même compter avec l’adaptateur secteur externe qui n’est ni léger ni discret.
Disposez-le comme il vous plaît !
Complètement fabriqué de plastique, le boîtier du Vortex G25 reprend les classiques couleurs noire et rouge et se pare des classiques bandes lumineuses rouges. Celles-ci brillent de mille feux dès que le bouton de mise en marche est pressé. Bien entendu, il est possible de personnaliser légèrement l’éclairage de la machine via le logiciel Dragon Center. Application qui, en outre, vous permet de toujours garder un œil sur le comportement du système (fréquence du processeur, température, etc.)
Côté ergonomie, la principale et appréciable caractéristique de ce PC, c’est qu’il peut à la fois se positionner à la verticale, logé confortablement sur son socle, comme à l’horizontale en reposant sur ses quatre petits patins. Mieux, le G25 est même compatible VESA, si bien qu’il est possible de le positionner derrière un écran compatible, à condition d’acheter le support en option.
Absolument convaincu que la réalité virtuelle sera un jour à la portée de tous les portefeuilles, MSI dispose en façade assez de connecteurs pour brancher un casque comme le HTC Vive (1 sortie HDMI, une prise USB 3.0) et même une prise servant à alimenter ce dernier. On trouve aussi, une prise USB Type-C et des prises audio (sortie casque et entrée micro). Prises que l’on ne retrouve pas à l’arrière, les amateurs de kit d’enceintes Home Cinema analogiques devront passer leur chemin.
En revanche, les possesseurs de kits 5.1/7.1 en S/PDIF seront ravis ! A l’arrière se trouve une prise optique, ainsi qu’un panel de connecteurs assez bien étoffé. Une prise USB Type-C, deux prises USB 3.0, une sortie vidéo HDMI et une prise réseau viennent compléter le tableau. Invisible mais pourtant bien présent également, le module Wi-Fi compatible 802.11 ac et Bluetooth 4.2. Pour être absolument complet et polyvalent, selon nous, il manque à cette machine à la fois une sortie DisplayPort et, surtout, un lecteur de Blu-ray.
Processeur six coeurs au rapport !
Si nous n’avions dû nous fier qu’à son gabarit, nous aurions misé sur le fait que le MSI Vortex G25 embarquait une configuration milieu de gamme. Comme par exemple 8 Go de mémoire DDR4, une GTX 1060 et un processeur de PC portable, type Core i7-7700HQ. Mais à plus de 2000 euros, MSI se doit de mettre les petits plats dans les grands. Dont acte, surtout du côté du processeur. Pas de Core i7-7700 ou 7700K ici mais bien la toute dernière puce Intel Core i7-8700 de la famille Coffe Lake-S. Celle-ci dotée de 6 cœurs (12 threads) cadencés à 3,2 GHz de base et pouvant atteindre 4,6 GHz en mode Turbo. Autant dire qu’aucune appli bureautique, spécialisée (photo ou vidéo) et, bien entendu, nul jeu ne parvient à mettre ce MSI en difficulté.
A l’intérieur du G25 se trouvent aussi 16 Go de mémoire DDR4 (format PC portable), un SSD de 256 Go (SATA III, de marque Samsung) sur lequel est déjà installé Windows 10 et, enfin, un disque dur de 1 To.
La partie graphique est assurée par une Nvidia GeForce GTX 1070 dont le processeur graphique et les 8 Go de mémoire GDDR5 sont directement soudés à la carte mère. Avec une telle configuration à disposition, on ne peut que se faire plaisir dans les jeux en Full HD, avec des niveaux « Ultra » de graphismes et textures comme le montre le graphique ci-dessous, issu de notre dernier dossier sur les cartes graphiques. Attention, le processeur de notre plate-forme de test n’est qu’un simple Core i7-7700K et non le 8700 ici présent.
Pour preuve, The Division tourne entre 74 et 92 images par seconde (ips) et Rise of the Tomb Raider, en DX 11 comme en DX 12, se maintient à plus de 100 ips, avec tous les détails réglés au maximum (et du FXAA).
Jouer en 1440p ? Pas de souci ! Nous recommandons toutefois de maintenir le profil des graphismes réglé sur « Moyen » ou « Elevé » suivant la lourdeur du moteur 3D du titre, afin d’assurer un débit d’images par seconde supérieur à 60/70 dans la plupart des situations. Il est même possible pour le Vortex G25 de s’aventurer sur les sentiers de la 4K dans les jeux déjà plus anciens. Par exemple, dans Dirt 3, avec tous les détails réglés à fond et l’anticrénelage (AA) réglé en 4x, la configuration maintient une vitesse de génération de 100 ips.
Terminons par la consommation de l’ensemble : 24,4 watts sur le Bureau Windows 10 et 218 à 230 watts en pointe, en saturant le CPU et le GPU de tâches à effectuer. Pas mal du tout !
Quelques perspectives d’évolution, une ventilation efficace
Pour démonter le G25, pas besoin de tournevis, puisque toutes les vis sont de type « à main ». Oter le fond de la machine n’est l’affaire que d’une poignée de minutes.
Ceci fait, la carte mère se dévoile. Premier bon point, on peut faire évoluer la mémoire vive à condition de troquer les barrettes déjà en place contre d’autres, de plus grosse capacité.
Le stockage, pour sa part, est situé au dos de la carte, invisible au regard. Nous n’avons pas tenté de démonter complètement le Vortex, faute de temps, mais sachez qu’en plus de l’emplacement M.2 déjà occupé par le module SSD, un autre apparaît sur la fiche technique de la carte mère et devrait donc être libre.
En ouvrant la machine, on a aussi un excellent aperçu du système de ventilation. Ce dernier est vraiment identique à celui que l’on pourrait trouver dans un gros PC portable (ou le sac à dos VR) de la marque. Il se compose de deux gros ventilateurs (dont les pâles n’ont pas la même épaisseur), d’un réseau de caloducs, répartis entre le socle en cuivre servant à dissiper la chaleur de la mémoire vidéo, des étages d’alimentation de la carte graphique, du GPU et, bien sûr, du CPU.
Nous avions quelques doutes quant à son efficacité jusqu’à ce que nous stressions les composants. Comme le montre le graphique OCCT ci-dessous, le processeur ne connaît pas la montée en Turbo Boost (4,6 GHz ici) usuellement constatée pour se stabiliser ensuite à une fréquence inférieure.
Toutefois, le processeur parvient à se maintenir au-delà de sa vitesse de croisière normale, sans jamais se contenter de rester à la fréquence de base. De même, le GPU Boost de la carte graphique est très régulièrement à l’oeuvre, permettant à la GTX 1070 de turbiner un peu plus vite que la normale.
Toute la chaleur est expulsée vers le « haut » de la machine (ou le côté gauche, tout dépend comment vous la positionnez sur votre bureau). Au repos, sur le Bureau de Windows 10 ou en surf intensif, la ventilation reste silencieuse (30 dB). A peine un jeu musclé est-il exécuté, mobilisant la puissance des composants, que les ventilateurs tournent déjà plus vite et donnent plus de voix : 37 dB maximum. Un niveau acoustique plus qu’acceptable pour ce type de machine.
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