MSI est l’une des marques les plus emblématiques du monde du gaming PC. Depuis des années, elle conçoit et fabrique des ordinateurs portables et de bureau dédiés au monde des jeux vidéo. Parmi les machines les plus marquantes, nous pourrions citer le massif Titan VR ou encore le dernier-né de la gamme Vortex, le G25. Le Raider GE73VR, modèle 17,3 pouces plutôt haut de gamme, fait partie des PC portables lancés en fin d’année dernière. De portable, il n’a que le nom puisqu’il est plus destiné à rester à la maison qu’à vous suivre en ballade.
La version que nous avons eue en test porte le doux nom de GE73VR 7RF-016FR, fut annoncée à plus de 2200 euros mais est dorénavant vendue aux alentours de 1900 euros. Un beau budget à allouer à une très bonne machine ? Voyons cela.
Pas de doute possible, le Raider GE73VR est bien membre de l’écurie MSI. Sur le dos de l’écran, en métal, se trouve l’écusson de la marque, frappé du dragon blanc sur fond rouge. Du rouge que l’on retrouve aussi sur diverses petites bandes, zébrant le noir qui habille toute la machine.
La finition générale du GE73VR est satisfaisante mais nous regrettons clairement que l’ensemble des matériaux choisis pour le boîtier (métal et plastique) conserve vraiment (trop ?) bien les traces de doigts. Il faut sans cesse jouer du chiffon et lustrer le PC portable pour conserver une aire de jeu propre.
Malgré sa condition d’ordinateur 17,3 pouces, le GE73VR impressionne à la fois par sa relative finesse (3,2 cm) et son poids plutôt contenu de 2,8 Kg. De quoi le glisser dans un sac à dos et l’emmener en balade ? Pas vraiment. D’une part, le poids de l’adaptateur secteur nous ramène à la dure réalité : 1,14 Kg mesuré. D’autre part, l’autonomie de la machine ne dépasse jamais les 2 h 43 en lecture vidéo et 2 h 30 en scénario d’utilisation polyvalente.
Un bon clavier, une connectique correcte
En matière de confort d’utilisation et d’ergonomie, on retrouve tous les grands classiques MSI. A commencer par le clavier rétroéclairé, à touches séparées, de fabrication SteelSeries.
C’est d’ailleurs via son interface propriétaire, le SteelSeries Engine, qu’il se paramètre. On peut y choisir – selon plusieurs profils à associer à des jeux ou des applis – la couleur de chaque touche et des effets de lumière, par exemple.
Parmi les fonctions purement dédiées au gaming, on mentionnera la possibilité d’enregistrer des macros (des séquences de commandes qui se déclenchent lorsqu’on appuie sur une seule touche) ou encore d’attribuer, notamment, le lancement d’un jeu ou d’une appli à n’importe quelle touche “F” (F1 à F12).
Nous passerons rapidement sur la qualité du touchpad (correcte sans plus) puisque ce dernier risque vite d’être mis sur le banc des remplaçants au profit d’une bonne souris de gaming, pleine de boutons, qui se connecte soit en Bluetooth (module 4.1 présent) soit en USB, à l’un des ports 3.0 (éclairés) de la machine.
Il est d’ailleurs bien dommage que MSI n’ait pas eu la bonne idée de concentrer au moins deux interfaces USB sur le côté gauche. Cela est bien plus pratique pour brancher à la fois un casque USB éventuel et une souris, généralement manipulée de la main droite. Une fois le mulot branché à gauche (ou à l’arrière), le câble court derrière la machine et ne risque pas se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment.
Un exemple ? Vous jouez à PUBG et, certain d’avoir entendu un bruit à votre gauche, vous effectuez un rapide mouvement de la main pour vous assurer que vous n’êtes pas suivi. Il suffit que le câble arrête la course de la main, et donc de votre souris, pour provoquer votre mort.
Le reste de la connectique se compose de Wi-Fi (n/ac), d’une prise USB Type-C, de deux sorties vidéo (mini DisplayPort et HDMI plein format), d’une prise réseau, d’une sortie casque et d’une entrée micro séparées et, enfin, d’un lecteur de carte mémoire SD.
Audio encore avec la présence d’un kit de quatre enceintes comprimé dans le boîtier, signé DynAudio, et compatible Hi-Res. Si la qualité du rendu n’est pas renversante, elle suffit pour regarder quelques vidéos YouTube ou écouter rapidement un peu de musique. Attention toutefois, si vous poussez trop le volume, la distorsion rapplique aussi sec.
Des profils colorimétriques probants au service d’un écran peu lumineux
Autre rendu qui mériterait d’être bien meilleur, celui de l’écran 17,3 pouces Full HD. A l’oeil nu, il parvient tout à fait à donner le change, surtout qu’il est possible de faire varier le profil colorimétrique dans le MSI Dragon Center, le centre logiciel névralgique de la machine. Reste que l’oeil impartial et perçant de notre sonde ne s’est – lui – pas laissé avoir.
Comprenons-nous bien, la dalle récolte une mention Assez bien, uniquement parce que son taux de contraste est très élevé (1250:1) et que sa vitesse de rafraîchissement atteint 120 Hz, un gros plus pour le gaming. La luminosité reste, pour sa part, bien trop basse : seulement 255 cd/m2 de moyenne maximale. En outre, sur une machine de ce prix et, qui plus est, pourvue d’un écran 120 Hz, nous nous attendions à trouver la technologie Nvidia G-Sync. Il n’en est rien !
Une plate-forme de jeu qui a un léger trou de mémoire
Si nous espérions trouver du G-Sync, c’est aussi parce que le GE73VR 7RF-016FR Raider de MSI embarque une GeForce GTX 1070, douée pour faire tourner les jeux récents en Full HD avec une bonne grosse dose de détails et d’effets graphiques.
Soumis à notre panel de tests usuels, le GE73VR affiche – en Full HD – entre 58 et 75 images par seconde (ips) de moyenne sur Rise of the Tomb Raider et entre 73 (profil Ultra) et 91 ips (profil High) sur The Division. Sur les titres plus anciens encore, la GTX 1070 rugit avec des pointes relevées à presque 180 ips de moyenne.
Pour atteindre de tels scores, le GE73 fait aussi appel au désormais classique Intel Core i7-7700HQ, processeur quatre coeurs cadencés à 2,8 GHz. Pour offrir encore plus de réactivité à l’ensemble de la machine, un SSD (M.2 PCIe) de 512 Go accueille Windows 10 ainsi que vos titres préférés sans problème. Pour les autres données (ou les jeux moins utilisés), un disque dur (de marque HGST) de 1 To se tient à disposition.
Le seul élément de la plate-forme qui ne colle pas avec le prix de la configuration, c’est la quantité de mémoire. Seuls 8 Go de DDR4 sont embarqués ! Dans l’absolu, cette quantité suffit pour faire tourner tous les programmes du quotidien et une grande majorité de jeux. Mais, avec 16 Go, la fiche technique aurait été (presque) parfaite. Pour atteindre cette capacité, il faut mettre la main au porte-feuille et ajouter une barrette. Par chance la machine se démonte assez facilement et les slots DDR4 sont accessibles. Il est aussi facile d’ajouter un module M.2 (PCIe) de SSD pour encore accroître la quantité de stockage à grande vitesse du PC portable MSI.
Un système de ventilation bruyant (mais efficace)
Fort de son expérience dans la conception de machine gamer, MSI propose un système de refroidissement assez impressionnant et, à première vue, très bien optimisé. Sept caloducs se répartissent entre le processeur, la mémoire vidéo et la puce graphique et transportent les calories jusqu’à quatre radiateurs. Ceux-ci profitent du souffle de deux ventilateurs de petites tailles qui, d’après notre sonomètre, peuvent devenir très nerveux.
Tant que vous ne jouez pas ou ne faites pas tourner d’applications mobilisant une grande partie des ressources matérielles disponibles, les ventilateurs restent cois. Cependant, les turbines se mettent en branle dès qu’on lance le moindre jeu, atteignant un niveau de 47,4 dB maximum. La température mesurée à l’extérieur de la machine, sur le dessous, s’élève à 47,4°C (contre 31,8°C sur les reposes paumes). C’est acceptable, sans plus. Toutes les mesures ont été effectuées en utilisant le profil de ventilation Automatique dans le Dragon Center. Trois autres sont disponibles : de base, Cooler Boost et Avancé.
Si d’aventure vous optiez pour le profil de ventilation Cooler Boost ou que vous pressiez simplement le bouton estampillé d’un petit ventilateur – situé près du pavé numérique (voir photo ci-dessus), là, la ventilation se déchaîne. Elle peut atteindre une vitesse de rotation supérieure à 5300 tours/minute (capture ci-dessous) en quelques secondes et elle émet un bruit assez aigu.
Le mercure, pour sa part, ne chute pas brutalement dans ces conditions. Précisons toutefois que nous n’avons pas constaté de phénomène de throttling. En résumé, oui, la ventilation s’avère bruyante mais elle demeure efficace et permet aux composants de fonctionner à plein, pendant de longues heures.
A noter, si vous avez l’âme aventurière, vous pouvez tenter de façonner votre propre profil de ventilation en sélectionnant le mode Avancé et ainsi essayer de trouver le rapport efficacité-bruit qui convient le mieux à vos tympans.
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