Si Motorola continue de vendre des smartphones, la marque ne peut plus compter sur les mêmes volumes qu’autrefois. Elle tente, en revanche, de susciter l’intérêt des consommateurs en proposant des mobiles qui tournent autour d’un usage, d’une caractéristique ou d’un détail bien spécifique. Récemment, la marque a ainsi dévoilé le Razr, un smartphone pliable inspiré d’un modèle mythique, pour raviver la flamme de la nostalgie chez certains et la curiosité de l’innovation chez d’autres. Avec sa gamme One, Motorola s’attaque à des usages tels que la vidéo d’action (Motorola One Action), la photographie macroscopique (Motorola One Macro), ou encore la photographie longue portée avec le Motorola One Zoom qui nous intéresse ici.
Le plus élégant des Motorola One
Avec le One Zoom, Motorola livre certainement la plus belle copie de cette gamme. Le smartphone est assez imposant (75 x 158 x 8,8 mm pour 190 grammes), mais profite d’une belle construction, qui correspond à ce que l’on attend d’un milieu de gamme de fin 2019. À cet égard, on affirme sans retenue que ce modèle Zoom est le plus élégant de la série.
Il se pare d’une coque en aluminium très agréable au toucher, pas salissante pour un sou, et le module photo aux quatre capteurs est franchement bien intégré malgré le fait qu’il soit imposant. Assez proéminent, il pourra déplaire esthétiquement parlant et sera en contact direct avec les diverses surfaces rencontrées. Si vous êtes du genre à poser votre terminal fréquemment votre terminal sur le premier bureau venu, méfiance ! Notez qu’un sigle Motorola s’allume à l’arrière quand vous utilisez le téléphone, mais cette option peut être désactivée dans les paramètres si vous souhaitez plus de discrétion.
Petite étrangeté de conception : la grille de haut parleur est située sur le haut du téléphone, ce qui n’est pas vraiment commun bien qu’il ne soit pas le seul concerné. Notez que la qualité audio de cette sortie haut-parleur est assez moyenne. Les amateurs d’écouteurs filaires seront, eux, ravis de retrouver un port jack 3,5 mm sur la tranche inférieure, à côté du port USB-C pour le rechargement de l’appareil. Si vous cherchez le lecteur d’empreintes, celui-ci est situé sous l’écran, mais on l’a trouvé un peu long d’exécution.
Un écran lumineux mais mal calibré
Sans surprise, le Motorola One Zoom bénéficie d’un écran de 6,4 pouces bord à bord avec une encoche en forme de goutte d’eau. On obtient ainsi un taux d’occupation de la façade par l’écran d’un peu plus de 83 %. Motorola met en avant sa dalle Max Vision OLED, qui mise sur un contraste infini. On mesure par ailleurs une forte luminosité de 714 cd/m2 pour cet écran, ce qui permet une utilisation aisée en plein soleil. La colorimétrie n’est pas optimale en sortie de boîte puisque le téléphone est réglé sur « saturé » dans les paramètres d’affichage (avec un Delta E mesuré de 7,10). Il vaut mieux opter pour l’affichage « contrasté », qui permet d’obtenir un meilleur rendu, mais encore loin d’être optimal, avec un Delta E mesuré de 4,48.
Des performances très correctes
Alors qu’il est tout de même proposé à un prix de 449 euros, le Motorola One Zoom est équipé d’un Soc Snapdragon 675, caractéristique du milieu de gamme, associé à 4 Go de mémoire vive. Les performances sont très convenables en jeu avec la possibilité d’afficher un niveau de graphisme élevé. La navigation dans l’interface est plutôt fluide, le mobile permettant d’effectuer des tâches lourdes sans difficulté. Malgré tout, la concurrence se fait rude sur ce segment de marché où des mobiles – le Honor 20, par exemple – embarquent des SoC plus puissants à des prix très abordables On ne dit pas que le One Zoom doit rougir de ses performances face à ses concurrents, juste qu’on peut trouver plus puissant pour moins cher, s’il s’agit d’un argument primordial pour vous.
Une grosse batterie pour une autonomie… classique
Pour l’autonomie, le One Zoom peut compter sur une batterie de 4000 mAh, mais force est de constater que l’endurance n’en profite pas pour être exceptionnelle malgré cette capacité plus haute que la moyenne. On mesure une autonomie polyvalente de 12h56, une autonomie vidéo de 10h30 et une autonomie d’appel de 25h18. Cela sera tout de même plus que suffisant pour tenir une journée entière loin d’un chargeur. Il faudra par ailleurs compter sur 2h15 de branchement pour redonner 100% de jus à ce One Zoom.
Un téléobjectif convaincant…de jour
Quand on en vient à parler du Motorola One Zoom, c’est bien l’aspect photographique qui intéresse principalement puisque le téléphone en tire son nom. Le quadruple module arrière comporte un capteur principal de 48 mégapixels (f/1,7), un ultra grand-angle de 16 mégapixels, un capteur de profondeur de 5 mégapixels pour les portraits, et un téléobjectif de 8 mégapixels avec zoom optique x3 doté d’un stabilisateur d’image.
Ces appareils photo nous laissent une impression parfois un peu mitigée, surtout à cause d’une qualité assez inégale selon les clichés ou les focales utilisées. Deux photos prises avec le même objectif à quelques secondes d’intervalles peuvent avoir un traitement logiciel fort différent, certaines images affichant un lissage excessif et des contours très prononcés, quand d’autres sont franchement agréables à l’oeil et très bien gérées en matière de colorimétrie et de texture.
Le smartphone est également en difficulté lorsqu’il s’agit d’effectuer la mise au point. Il faut dire que la pauvreté de l’aperçu (avant prise de vue donc) dans l’application dédiée n’aide pas à savoir si notre focus est fait. Les photographies en mode ultra grand-angle bénéficient d’un traitement un peu étrange, qui donne l’impression d’un manque de netteté et de difficultés de mise au point. Pour une consultation sur smartphone, c’est suffisant, mais on ne peut guère espérer un agrandissement.
Le zoom x3 est évidemment intéressant puisqu’il permet de mettre en avant des éléments d’un paysage, voire de s’essayer à un portrait éloigné, sans craindre de dégradation de la qualité. Il montre par contre ses limites en situation de basse luminosité, où les images produites sont sans saveur et affichent un bruit numérique important.
De nuit toujours, en ce qui concerne le capteur principal et l’ultra grand-angle, les résultats sont également un peu irréguliers mais globalement satisfaisants. L’utilisation du mode Vision de nuit peut permettre de récupérer des informations sur les scènes et se montre assez efficace. En mode normal, la balance des blancs vire trop facilement au jaune ou au rose selon les éclairages.
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