Pionnier de la téléphonie il y a 45 ans, Motorola ne fait plus vraiment partie, de nos jours, des leaders de cette industrie. Mais s’il y a un secteur sur laquelle la marque réussit encore à distinguer, c’est bien sur le milieu de gamme. Avec les nouveaux Moto G, Motorola réitère sa formule magique : une configuration la plus proche possible du premium pour un prix abordable. Cette année, le Moto G6 hérite d’un dos en verre, d’un écran au format 18:9 et de la reconnaissance faciale. Tout cela dans un téléphone boosté par un Snapdragon 450 avec 3 Go de RAM et 32 Go d’espace stockage interne (extensible par Micro SD).
Design haut de gamme
Comparé au Moto G5 de l’an passé, le Moto G6 monte clairement en gamme. Finies les larges bordures d’écran et le design peu sophistiqué, le smartphone ressemble enfin à un appareil haut de gamme. Le dos en verre avec protection Gorilla Glass est agréable à regarder (mais aime les traces de doigts) et le double module caméra placé dans un cercle à l’arrière donne du caractère à l’appareil.
À l’avant, Motorola réécrit son nom en entier pour la première fois depuis plusieurs années, et le place juste au-dessus du bouton principal, qui sert aussi de capteur d’empreintes digitales. Le constructeur ne cède pas à la tendance des capteurs au dos (moins aisés d’accès), et c’est tant mieux !
L’écran de 5,7 pouces au format 18:9 est également très agréable à l’utilisation. Si sa luminosité de 416 cd/m2 est un peu juste sous un éclairage intense (en plein soleil notamment), son haut contraste de 1:1849 et la bonne qualité générale de l’affichage permettent de bien en profiter dans la majorité des cas. Pour regarder des vidéos en streaming ou naviguer sur les réseaux sociaux, c’est plus qu’idéal. La dalle LCD du Moto G6 livre une définition de 2160 par 1080 pixels, et dispose de bords légèrement arrondis, qui renforcent l’aspect premium.
Des performances en demi-teinte
Avec son Snapdragon 450, le Moto G6 ne peut pas rivaliser avec les smartphones dont il souhaite s’inspirer. À l’utilisation, ce manque de puissance se fait parfois sentir, notamment lorsqu’on cherche à lancer un gros jeu. Mais globalement, le Moto G6 offre une navigation des plus fluides. Pour envoyer des messages, naviguer sur les réseaux sociaux, prendre quelques photos ou jouer dans les transports en commun (à des titres peu gourmands en ressources), le smartphone ne fait signe d’aucun ralentissement. L’appareil profite d’une version d’ Android récente et presque pure (8.0), bien optimisée.
Avec 3 Go de RAM et 32 Go de stockage interne, le Moto G6 suffit largement à une utilisation quotidienne. On peut de surcroît ajouter une carte MicroSD pour étendre la mémoire, en plus de deux Nano SIM, grâce à un tiroir à triple entrée. Notons que pour 269 euros, un modèle avec 4 Go de RAM et 64 Go de stockage interne est commercialisé en exclusivité sur Amazon.
En autonomie, le Moto G6 s’en sort bien, sans plus. Durant notre test d’autonomie polyvalente qui simule divers usages, le smartphone de Motorola a tenu 9h05. C’est à peine plus que le modèle de l’an passé (déjà jugé peu endurant), ce qui peut poser problème lors d’une utilisation intensive. Mieux vaudra dans ce cas garder un chargeur à portée de main. Pour les amateurs d’endurance, précisons que Motorola va commercialiser un modèle un peu plus entrée de gamme, le Moto G6 Play, mais qui embarque une batterie de 4000 mAh contre 3000 mAh pour le Moto G6. En appel, en revanche, le smartphone se situe dans une fourchette haute puisqu’il a tenu près de 24 heures.
Toujours le contrôle au geste
Équipé d’un Android 8 avec une surcouche des plus légères (seules quelques applications de Motorola et de Microsoft sont installées par défaut), le Moto G6 profite de quelques fonctionnalités logicielles intéressantes, à commencer par le pilotage au geste, qui constitue une originalité des gammes Moto depuis plusieurs années. Et que l’on n’attend pas forcément sur un téléphone à 249 euros.
En effectuant un double geste tranchant avec son smartphone, on allume la lampe torche. En le posant face cachée sur un bureau, on active le mode ne pas déranger. En appuyant avec trois doigts sur l’écran, on prend une capture. Enfin, en secouant l’appareil, on lance l’appareil photo… Vous l’avez compris, une multitude de petites fonctions dont on peut, il est vrai, se passer mais qui rendent l’utilisation de l’appareil plus cool. Un peu comme si on avait des super pouvoirs.
Pour naviguer, Motorola propose également quelques fonctions intéressantes. Pas besoin d’avoir une barre de navigation virtuelle : on peut utiliser le bouton principal. On appuie une fois pour retourner à l’écran d’accueil, on glisse le doigt vers la gauche pour retourner en arrière, ou vers la droite pour lancer le tiroir multitâche. C’est intuitif et ça fonctionne très bien.
En plus du capteur d’empreintes digitales, Motorola propose une fonction de reconnaissance faciale particulièrement efficace. Il y a plus rapide c’est vrai, mais la technologie du Moto G6 a pour avantage de fonctionner même quand votre pièce manque d’éclairage. Là encore, on n’en attendait pas tant d’un appareil vendu 249 euros.
À défaut d’intégrer un écran « Always On Display », Motorola propose un mode qui réveille l’écran à chaque fois que le smartphone capte un mouvement, pour, par exemple, afficher l’heure ou quelques notifications. Une fonction pratique sur le papier, mais qui se révèle pénalisante à l’usage (en termes d’autonomie notamment) du fait de l’extrême sensibilité du capteur. Même quand il n’est pas franchement sollicité, le Moto G6 se réveille (trop) souvent à la moindre vibration ou mouvement d’air à proximité. Un réglage de la sensibilité aurait été le bienvenu. A défaut, on peut désactiver ce mode.
Appareil photo : de bonnes idées, mais un résultat perfectible
Équipé d’un double module caméra, le Moto G6 mise particulièrement sur la photo. Malheureusement, le résultat se révèle… à la hauteur d’un smartphone à 249 euros, avec ses qualités et ses défauts. Le capteur principal de 12 Mpix est chargé de réaliser les photos, alors que le second de 5 Mpix sert à la création d’un effet bokeh pour les portraits. Les deux modules ouvrent à f/1.8.
En haute lumière comme en basse lumière, le smartphone prend des photos de qualité perfectible. La couleur des images vire un peu trop souvent à l’orange et les clichés affichent des déformations dans les angles. Rien de désastreux toutefois.
Heureusement, Motorola propose des fonctionnalités amusantes, comme le filtre couleur, capable de ne conserver qu’une seule couleur au coeur d’une photo noir et blanc. Là encore, c’est une bonne surprise. Ce n’est pas le genre de possibilité que l’on s’attend à trouver sur du milieu de gamme, et ça marche plutôt bien.
En vidéo, le résultat est également positif. L’appareil dispose d’une bonne stabilisation logicielle, et réussit ses mises au point assez rapidement. On se limite à du Full HD, mais le résultat est là.
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