Pour signer son grand retour, la marque Motorola lance le très modeste Moto E4. Un appareil premier prix, qui embarque un processeur MediaTek cadencé à 1,3 GHz, 2 Go de mémoire vive et 16 Go de stockage. Le E4 profite également d’une coque en aluminium et d’une batterie amovible. Sans briller par ses performances, il doit assurer un bon rapport qualité-prix avec un tarif affiché de 170 euros.
Un Moto G5 « light »
A première vue, difficile de différencier le Moto E4 du Moto G5, sorti au mois d’avril. L’un comme l’autre partagent un format de 5 pouces, une coque en métal et une épaisseur frôlant le centimètre – à laquelle s’ajoute la protubérance de l’appareil photo. Malgré un design un peu bourru, le smartphone bénéficie de jolies finitions.
Sur la tranche droite, Motorola place le bouton principal – strié – sous les boutons de réglage du volume. Sous l’écran, un renfoncement fait office de bouton principal et de capteur d’empreintes digitales. Tout ceci pourrait ressembler à une configuration de milieu de gamme si l’on ne tenait pas compte de l’importante perte de place autour de l’écran, qui occupe moins de 65% de la surface totale.
La dalle IPS de 5 pouces n’offre qu’une définition HD, soit 294 ppp. Une résolution médiocre, pour une qualité d’affichage qui l’est tout autant. La luminosité culmine à 415 cd/m² et le taux de contraste se limite à 965:1. Rien de scandaleux à ce tarif, mais l’écran du E4 est de bien moins bonne qualité que celui du G5, vendu 30 euros de plus. Il est également pénalisé par une colorimétrie très irrégulière, qui passe d’une tonalité très froide à des couleurs bien trop chaudes selon l’angle de vision.
Pour les amateurs d’Android stock
Comme le G5, le Moto E4 tourne sous Android Nougat, en version 7.1, avec une surcouche qui fait le strict minimum. Son principal apport concerne le bouton principal, qui peut devenir « intelligent ». Plutôt que de passer par les traditionnels boutons virtuels d’Android, l’utilisateur peut revenir en arrière en effleurant le bouton principal de droite à gauche et ouvrir le mode multitâche en l’effleurant de gauche à droite. Le mode de fonctionnement s’inspire de ce qui se fait chez Huawei ou Meizu et se révèle très efficace, pour peu que l’on prenne le temps de s’y habituer. Le bouton principal abrite aussi le capteur d’empreintes digitales, qui est loin d’être le plus réactif du marché – et très loin de ce que sait faire Honor. Mais il a le mérite d’être là.
Dans l’ensemble, l’interface logicielle du E4 est strictement identique à une version stock d’Android. Le Material Design est respecté à la lettre et des applications comme Android Messages ou le clavier Gboard sont installées d’office. Dépourvu d’icône dédiée, le tiroir d’applications se déploie en effleurant l’écran d’accueil de bas en haut. Là encore, le raccourci est aussi efficace qu’élémentaire. La configuration très modeste du Moto E4 ne permet pas une fluidité exemplaire. Elle reste très acceptable pour faire le minimum, c’est à dire profiter de Facebook, Snapchat, Twitter et autres. Notons que l’OS et quelques applications ont occupé près de la moitié de l’espace de stockage disponible (8 Go sur 16 Go). La carte microSD pourrait vite se révéler indispensable.
Pour les amateurs de Candy Crush
A la différence du Moto G5 qui embarque un Snapdragon 430, le Moto E4 se contente d’un MediaTek (MT6737) cadencé à 1,3 Ghz. Une arme bien fragile pour jouer à des jeux qui nécessitent quelques ressources. Un titre comme Riptide GP : Renegade – qui nous sert régulièrement de benchmark – ne devient jouable qu’au prix d’énormes concessions graphiques. Le E4 pourra contenter les amateurs de Candy Crush mais ne permettra pas d’aller beaucoup plus loin.
Historiquement, les processeurs MediaTek ont souvent été associés à des autonomies très moyennes. Ce n’est pas le cas ici. Lors de notre test d’autonomie polyvalente qui mixe – entre autres – de la vidéo et de la navigation sur le Web, le Moto E4 s’est éteint après presque 10 heures. Dans les faits, il tiendra jusqu’à la fin d’une journée bien remplie. Pour le recharger, il faudra faire avec un bon vieux câble micro-USB, l’USB Type-C ayant été sacrifié. Les plus pressés pourront simplement remplacer la batterie, qui est amovible.
Honorable en photo
L’équipement photo est à l’image du reste de la configuration du smartphone, avec une définition maximale de 8 mégapixels. Dans de bonnes conditions lumineuses, le résultat est satisfaisant, avec des couleurs naturelles et un lissage maitrisé. La qualité des photos est suffisamment bonne pour en faire profiter ses proches sur Facebook, Instagram ou Snapchat. Elle se détériore logiquement en fin de journée ou en soirée : lorsque la lumière manque, les détails disparaissent et le flou prend le dessus.
En plein soleil comme dans des conditions difficiles, nous avons souffert de problèmes de mise au point automatique, parfois capricieuse. Dans certains cas, l’autofocus a permis d’obtenir des images très nettes en quelques dixièmes de seconde. Dans d’autres cas, l’opération a nécessité plusieurs secondes. La qualité vidéo est acceptable mais souffre des mêmes défauts que la partie photo, notamment en ce qui concerne la mise au point.
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