L’Aurora R8 n’est plus, voici le mini PC R9. Depuis quelques générations, l’Aurora était devenu très carré, rappelant un jerrican d’essence. Mais pour 2019-2020, tout change. La toute nouvelle mouture de ce PC fixe de gaming « made in Alienware » mise sur ses jolies rondeurs et ses LED pour séduire. Rien d’ostentatoire, juste ce qu’il faut pour attirer l’oeil et plaire aux amateurs de machines à faible encombrement. Mais ne vous y trompez pas. Comme le modèle 8, la version 9 est une petite machine de jeu par la taille… mais pas par ce qu’elle renferme.
L’Aurora R9 existe en une dizaine de versions sur le site de Dell. Elles optent tantôt pour des boîtiers blancs, tantôt noirs mais toutes sont taillées pour le jeu en 1080p minimum. Le nom de guerre de notre configuration de test est d00awr907. Elle est en vente sur le site de la marque au prix de 2330 euros, hors promotion(s) éventuellement en cours et coûts de livraison.
Encore plus petit et toujours aussi énervé… L’Alienware Aurora R9 de Dell fait partie de ces mini PC fixes pour joueurs qui ont le don de nous faire craquer. Ils sont bien conçus, puissants et leurs lignes affirmées sont assez plaisantes pour peu qu’on soit plus enclin à les exhiber qu’à les cacher sous le bureau.
D’ailleurs, si l’Aurora R8 pouvait être posé au sol sans souci, dans le cas du R9, ce sera déjà bien plus compliqué. La taille du boîtier, sa forme et le positionnement de ses connecteurs le destinent à être posé sur un bureau, pour que tout soit à portée de mains. De prime abord, cela pourrait être un souci, mais en fait il n’en est rien.
Trapu et bardé de prises
Sa compacité est en effet vraiment impressionnante (48 x 22 x 43 cm). L’Aurora se remarque, c’est sûr, mais ne défigure pas un bureau ou une pièce de vie. Son poids d’à peine 15 kilos (au pire) lui permet de prendre place sur le plateau d’un meuble sans risquer de le casser. Ou de trouver sa place dans un pied de bureau aménagé, si vous voulez impérativement le cacher. Gardez toutefois à l’esprit que compte-tenu de sa taille, plus vous l’éloignez de vous, plus il vous faudra faire appel à des câbles longs pour brancher votre clavier, vos écrans, votre souris, etc. Les possibilités de connexion sont quoi qu’il en soit multiples puisque qu’il y a en tout 14 prises USB de toutes générations, réparties entre l’avant et l’arrière, des prises audio (analogiques et numériques) à foison, une sortie HDMI et trois DisplayPort, sans oublier toute la connectique réseau (Ethernet, Wi-Fi 6 et Bluetooth 5.0).
Nous apprécions le fait que Dell n’ait pas multiplié les bandes lumineuses sur tout le boîtier. Elles sont placées de façon stratégique… presque esthétique. Pour le contrôle des lumières LED, il faut faire appel à la suite logicielle maison.
L’interface qui les pilote est très bien faite et offre, outre le contrôle des couleurs en fonction des jeux lancés par exemple, de plus en plus d’options. Ceux qui aiment se perdre dans les réglages vont être gâtés.
Reste que son Command Center n’a plus des menus aussi épurés et clairs qu’auparavant. Années après années, Dell ajoute des fonctionnalités. Et parfois trop. Un exemple ? Le fait d’avoir un énième volet qui renseigne sur les jeux installées sur la machine. Etait-ce bien nécessaire alors que le GeForce Experience de Nvidia le fait déjà ? Ou qu’il est possible de se contenter d’afficher les jeux installés dépendant des comptes Steam, Uplay ou encore Origin à partir des options d’affichage de ces clients logiciels ? Non.
Qu’il soit tout noir ou noir et blanc, le boîtier reste le même. L’ensemble de la structure est en acier solide, recouvert d’éléments en plastique, mats et d’excellente facture. Il n’y a que quelques parties brillantes en façade, susceptibles d’attraper les traces de doigts. Le nettoyage est aisé, un coup de chiffon et il n’y paraît plus.
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Possibilités d’évolution : un modèle de boîtier
L’une des grandes forces des Aurora de Dell, c’est les possibilités d’agencement offertes par leur boîtier. À chaque version, le Texan améliore par subtiles touches l’intérieur de sa tour, tout en gardant toutes les bonnes recettes. Parmi les astuces ergonomiques récurrentes, on citera le bloc d’alimentation monté dans un panier pivotant et qui, en un tour de main, vous donne accès au reste des composants de la machine.
Malgré l’espace étriqué, les câbles sont tous passés de manière à ne pas gêner le flux d’air qui transite à la fois par l’avant, le bas, les côtés et le haut de la machine.
On note aussi que la carte graphique Nvidia GeForce RTX (une 2070 Super dans le cas de notre configuration) est solidement arrimée au boîtier grâce à des fixations arrière et grâce à un bras en plastique épais. Amovible, ce dernier pourra être retiré dans le cas où vous changeriez de carte graphique et que le modèle choisi soit équipé d’un dispositif de refroidissement plus épais.
Bien entendu, compte tenu du faible espace interne et de la puissance des composants présents, Dell est obligé de faire appel à un système de refroidissement à eau. C’est devenu un grand classique dans les PC de bureau dédiés au jeu et frappé de la tête d’Alienware. Le combo radiateur et ventilateur est fixé à la partie supérieure du châssis et se charge à la fois d’évacuer les calories du processeur mais, aussi, l’air chaud généré par les autres composants.
Dans le fond du boîtier, deux emplacements pour disque dur ou SSD au format 2,5/3,5 pouces sont libres. Mieux, les câbles SATA et d’alimentation sont d’ores et déjà présents et n’attendent plus qu’à être utilisés. Pour ajouter du stockage a posteriori, ce sera un jeu d’enfant. Même pas besoin d’avoir à sortir un tournevis car le système de fixation n’utilise aucune vis. Toujours dans le domaine de l’évolution, on trouve deux emplacements pour barrettes mémoires vides, de quoi ajouter une paire de modules si vous aviez quelques manques de ce côté.
Notre seul regret : l’absence de filtres à poussière sur la partie basse et sur les parois de la machine. De plus, nettoyer le radiateur du dispositif de refroidissement n’est vraiment pas facile. Il faut démonter le haut du boîtier et jouer du tournevis pour tout extraire proprement puis passer de grands coups de bombe à air sec. Un point à améliorer pour le R10.
Aucun jeu ne lui résiste en Full HD et en 1440p
Nous le disions en introduction, la machine que nous avons reçue n’est pas la plus puissante du lot. Elle affiche toutefois une jolie fiche technique, qui ne laisse aucun doute quant à sa capacité à faire tourner les jeux en Full HD et 1440p, sans souffrir.
On y trouve un Core i7-9700K, 16 Go de mémoire DDR4 HyperX (marque de Kingston), 512 Go de SSD à la norme M.2 NVMe, 2 To de disque classique et une GeForce RTX 2070 SUPER de Nvidia.
Quelques tests plus tard, le verdict tombe : c’est un gamer. Pas de doute. Il fait tourner les vieux jeux à plus de 250 images par seconde, même en 4K. En revanche, dès que les moteurs graphiques sont plus récents, les effets et textures plus complexes et qu’on utilise du DirectX 11 ou 12, on coupe la poire en deux. Littéralement. C’est Full HD ou 1440p obligatoire, n’essayez pas de resquiller. C’est ainsi l’assurance de voir pleuvoir plus de 100 images par seconde de moyenne. Des scores dans la lignée de ceux que nous avions obtenus dans notre dossier sur les RTX SUPER et les Radeon RX et ce, malgré une plate-forme de test un peu différente.
Dans le premier The Division d’Ubisoft en DX11, avec des détails High et quelques modifications maison, le R9 débite 140 images par seconde. En poussant en Ultra, on tombe à 112 (en 4K, on ne dépasse pas les 60…).
Avec Rise of the Tomb Raider (Square Enix), à fond, en DirectX 12, on atteint 146 images par seconde de moyenne (et toujours pas les 60 en 4K, n’insistez pas).
Nous nous sommes ensuite amusés à tenter de mettre ce mini PC en difficulté avec un logiciel de test qui met d’importantes quantités de tessellation sur tout ce qui passe à l’écran. La RTX ne bronche pas : en Full HD, c’est 125 images par seconde en moyenne. Un gamer, on vous dit !
Consommation et bruit sont à l’image du boîtier : contenus !
Toujours dans le cadre de nos tests dans des conditions extrêmes, nous avons tenté de malmener la ventilation de la machine. Il n’y a toutefois que deux ventilateurs, celui du watercooling et celui de la carte graphique. En lançant le R9 à pleine vitesse, les décibels grimpent à 40,7 dB progressivement. Ce n’est pas insupportable mais audible. Si vous regardez une vidéo, là, c’est le silence quasi complet, soit 32,8 dB.
A la prise, pas de surprise. 436 watts sont consommés si vous stressez tous les composants en même temps, 42,8 watts lorsque seul le Bureau Windows 10 est affiché à l’écran. Des données tout à fait dans la norme.
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