Version après version, le Corsair One s’est fait un nom dans le monde du « petit PC » pour joueur, grâce à son design d’une part et à son cocktail de composants d’autre part. Nous testons ici l’une des dernières versions de la machine qui embarque, c’est bien simple, ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle. Oui, vous avez bien lu : ici, pas de place pour la demi-mesure, on joue dans la cour des puissants.
Une puissance qui conviendra aussi bien aux joueurs qui veulent se faire plaisir, qu’aux streamers assidus ou encore aux personnes créant du contenu numérique, que ce soit de la vidéo 4K, de la photo ou encore du développement 3D. Ce Corsair One i160 nous a vraiment fait rêver et sachez que le comble, c’est que ce n’est pas le plus puissant de la famille…
Entre le Corsair One Pro (testé en 2017) et ce One i160, les changements extérieurs sont vraiment minimes. Le boîtier – tout en acier – est toujours aussi rectangulaire, noir et serti de deux liserés qui changent de couleurs à volonté.
Sur la partie supérieure, on retrouve le grand radiateur sous lequel se cache le ventilateur chargé d’expulser les calories des composants. A l’avant, surprise, il y a maintenant quelques prises, complétées par un panel plus que complet à l’arrière du boîtier.
Branchez ce que vous voulez
Les seuls changements cosmétiques et donc ergonomiques sont maintenant identifiés. En tout, il y a deux prises USB 2.0, cinq prises USB 3.1 et une autre de type-C. Sur le Pro, elles étaient au nombre respectif de 3, 3 et 1. Autre différence, les sorties vidéo. C’est normal : la GTX 1080 Ti de la version Pro laisse ici sa place à la toute puissante GeForce RTX 2080 Ti de Nvidia, la plus puissante des cartes graphiques grand public actuelle, qui est équipée d’une sortie HDMI (en façade, pas top) et de 3 DisplayPort à l’arrière (contre 2 et 2 pour la 1080 Ti).
Pour le reste, c’est égalité ! Le module Wi-Fi est toujours de type AC, la prise réseau Gigabit répond présent, tout comme la prise PS/2 pour clavier et/ou souris. Enfin, l’arsenal de connecteurs audio en façade comme à l’arrière offre tout ce dont on a besoin pour relier un casque ou kit d’enceintes en analogique ou numérique (S/PDIF).
Allez, on ouvre !
Avant même de brancher la machine, notre goût pour les assemblages de précision nous pousse à ouvrir le Corsair One. Une opération toujours aussi simple à mener. On commence par désolidariser le haut du boîtier en pressant un simple bouton puis, l’effeuillage se fait seul, sans besoin de jouer du tournevis.
Corsair maîtrise très bien son sujet et a su améliorer, version après version, les dispositifs de refroidissement des composants. Comme nous le disions plus haut, tout se fait ici en watercooling et comme la marque au galion conçoit elle-même ses propres systèmes de dissipation, il est aisé pour elle de les adapter aux contraintes d’espace du boîtier et aux besoins des processeurs et cartes graphiques qui ont élu domicile en son sein.
La taille des radiateurs est imposante, l’épaisseur des tuyaux également. Que ce soit le Core i9-9900K ou la carte graphique RTX, tous deux sont refroidis à l’aide de systèmes de watercooling (hybride pour la carte graphique). La pompe est intégrée au dispositif recouvrant chacun des processeurs et le tout ne fait aucun bruit. Bien entendu, ce n’est pas le cas du ventilateur qui fait varier sa vitesse de rotation en fonction de l’activité détecté par chacun des waterblocks. Les nuisances occasionnées peuvent atteindre 40 dB, ce qui est audible mais très largement supportable. Et bien que plus puissant que le vieux One Pro, le i160 émet 3 dB de moins. Impressionnant.
A gauche du boîtier se trouvent la carte mère (mini ITX en Z370), le processeur Intel Core i9-9900K et les deux barrettes mémoire (Corsair, si, si) qui totalisent une capacité de 32 Go (DDR4-2666 seulement). On trouve aussi le SSD au format M.2 NVMe PCIe de 512 Go ainsi que le disque dur de 2 To, caché tout en bas du boîtier.
A droite, c’est la RTX 2080 Ti de Nvidia qui occupe toute la place. Pour intégrer le boîtier du Corsair One, il a fallu la déshabiller un peu. Exit le système de dissipation à double ventilateur de Nvidia et bienvenue à une solution maison de Corsair. Comme on le voit ci-dessous, il y a une bonne quantité de cuivre et vu la puissance de la puce Turing de la 2080 Ti, la puissance développée par les étages d’alimentation, ainsi que le nombre de modules mémoire, difficile de faire l’impasse sur une ventilation active. Mais celle-ci reste discrète et la démonter pour la nettoyer de temps en temps est vraiment simple.
Précisons enfin que pour alimenter le tout, Corsair fait appel à un de ses blocs maison de seulement 600 watts. Un peu surpris, nous avons empoigné notre wattmètre de référence et mesuré la consommation de la bête en faisant tourner un jeu bien gourmand en 4K en boucle. Au maximum, la plate-forme consomme 446 watts et 41,9 watts au repos. C’est très impressionnant.
Cela passera pour une évidence auprès des plus aguerris, mais précisons tout de même que la seule faiblesse de cette machine se situe au niveau de l’évolutivité. Il sera très compliqué de changer les composants vitaux comme la carte mère, le processeur ou encore la carte graphique. Au mieux, vous pourrez troquer le disque dur contre un SSD (nous vous le conseillons chaudement) au format 2,5 pouces. On trouve des modèles 1 To à des prix raisonnables maintenant. C’est la seule évolution possible et à portée de tous. Cependant, considérant les performances du i160, croyez-nous, vous êtes tranquille pour un bon moment.
Rien ne lui résiste, vraiment rien
Est-il encore utile de préciser que tout tourne, sans problème et qu’on sent qu’il y a même encore de la marge pour lui en demander toujours plus ? Avec un score de performances de 9,8/10, le Corsair One i160 fait carton plein à chaque fois. Il explose les scores dans tous nos tests, si bien que nous avons même dû revoir nos échelles de note à la hausse !
Si vous n’avez qu’un écran Full HD à brancher au Corsair One i160 ? Passez votre chemin et offrez-vous le i140 par exemple. Vous sous-exploiterez sinon le potentiel de la machine. Pour qu’elle puisse s’exprimer de la meilleure des manières, il faut la relier à un moniteur avec une dalle 1440p voire 4K pour tirer tout le bénéfice offert par la puissance de calcul développée par les huit cœurs du processeur et par les milliers d’unités de traitement de la RTX de Nvidia. Une preuve ?
Avec nos jeux de référence parmi lesquels Tom Clancy’s The Division en DX11, Rise of the Tomb Raider en DX12 ou encore le plus âgé mais exigeant Dirt 3, la configuration parvient à générer entre 75,7 (Division, en 4K en réglage Custom) et 285 (Dirt 3 4K à fond) images par seconde. Oui, rien que ça.
Dans tous les tests analytiques ou applicatifs, le Corsair One i160 s’en tire aussi haut la main, de la retouche photo, aux montages de séquences vidéo, c’est une machine qui adore travailler autant que jouer. Nous sommes sous le charme, notre portefeuille… beaucoup moins.
Il nous tarde de voir ce que Corsair sera capable de produire comme configuration dans le futur. La marque vient de s’offrir l’enseigne américaine Origin. Une marque très connue outre-Atlantique pour ses créations complètement délirantes mais ô combien bien conçues et qui, selon toute logique, devraient marquer de leur empreinte la prochaine génération de One.
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