Meizu MX3 : la promesse
On l’attendait avec impatience ce smartphone chinois haut de gamme. Meizu s’est forgé une belle réputation sur le marché asiatique, grâce à des appareils très charmants et dotés d’une interface soignée. La marque arrive en France, et nous avons testé le premier appareil qu’elle compte y commercialiser, le Meizu MX3.
Meizu MX3 : la réalité
Côté design, le MX3 affiche d’entrée une esthétique très soignée. Les formes de l’appareil sont bien équilibrées, son boîtier est fin et léger, et son bel écran occupe une grande partie de sa face avant, grâce à des rebords très fins. C’est donc de face que le Meizu MX3 impressionne, surtout que son écran 5,1 pouces adopte un format très particulier (1800 x 1080 pixels), plus proche du 16:10 que du 16:9, ce qui lui donne une largeur très confortable. Le verso de l’appareil est déjà moins charmant : la coque amovible est en plastique brillant, salissant, celui que tous les autres fabricants évitent désormais d’utiliser.
Trois erreurs difficiles à accepter
D’emblée, le MX3 souffre de trois absences plus ou moins pénalisantes. Il est d’abord dépourvu de lecteur de carte mémoire, ce qui limite les utilisateurs gourmands en espace de stockage au 27,4 Go (accessibles). Ensuite, si sa coque est amovible, ce n’est pas le cas de sa batterie, ce qui limite la durée de vie de l’appareil. Enfin, beaucoup regretteront l’absence de connexion 4G, même si son réseau Dual Carrier à 42 Mbits/s est toutefois une bonne consolation. Pour un appareil à ce prix-là, difficile de tolérer ce triplé perdant. Dernier détail : l’écran, si agréable soit-il, affiche une luminosité un peu faiblarde (359 cd/m²) et un taux de contraste à la ramasse (733:1).
Interface plutôt réussie
Le système Flyme OS (3.4.5) du MX3 est basé sur Android 4.2, mais il est presque impossible d’y reconnaître l’OS de Google. Toutes les applis et services du moteur de recherche sont pourtant bien disponibles. L’ergonomie de l’interface est un mélange entre celle d’un iPhone et d’appareil Android. Quant à son design, il est nettement inspiré du système iOS d’Apple. C’est très fluide et réactif en toutes circonstances, et donc agréable à utiliser. Nous avons tout de même remarqué quelques manques dans certaines applications : impossibilité d’ouvrir le menu d’options, pas de retour en arrière, etc. Mais globalement, Flyme est plutôt un plaisir à utiliser !
Bon en photo, moins en vidéo
Le capteur Sony du Meizu MX3 (8 mégapixels) fait du bon boulot en photo : les images sont nettes et la balance des blancs bien réglée. Il reste néanmoins en dessous d’un iPhone ou d’un Galaxy S4, et son mode HDR manque de pêche. Côté vidéo, c’est beaucoup moins bien : l’image affiche un bon piqué, les détails et les contrastes sont corrects, mais la stabilisation est presque inexistante et l’enregistrement souffre de beaucoup de micro-saccades.
Autonomie décevante
Certes, le MX3 tient presque 17 heures en appel, écran éteint. Mais dès que son écran est allumé (réglé comme toujours à 200 cd/m² dans nos tests) son endurance est bien plus relative : seulement 6 heures 21 minutes en lecture vidéo et 7 heures 10 minutes en navigation Web. Les appareils compétents sont aujourd’hui plus proches des 10 heures. Du coup, pour quelqu’un qui utilise beaucoup son smartphone, le MX3 devra vite se recharger le soir après une modeste journée de service.
Performances correctes, sans plus
Côté puissance, les critiques sont plus relatives. Le processeur Samsung Exynos qu’il intègre suffira à faire tourner confortablement tout type d’applications. Ses deux groupes de quatre cœurs (4 Cortex A15 pour la puissance et 4 Cortex A7 pour l’autonomie) font un boulot très correct, tout comme son circuit graphique PowerVR SGX544 à trois cœurs (vieillissant). Mais cette plate-forme reste bien moins rapide que le processeur Snapdragon 800 de Qualcomm. Par ailleurs, dans GTA Vice City (notre étalon en matière de jeux vidéo), de régulières périodes de saccades nous ont parfois gênés.
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