Descendant des MagicBook 14 2020 et 2021, eux-mêmes cousins avoués du Matebook D14 2020, le MagicBook View 14 parfait la recette de ses ancêtres directs, en se tournant toutefois davantage vers le haut de gamme, malgré un prix toujours très attractif, à 1 149 euros.
Présentation : l’essentiel, en quelques chiffres
Pour ce prix, Honor propose un ultra-portable de 14 pouces, au châssis bien fini, qui présente un design assez proche des MateBook, mais qui demande encore à progresser et à s’affirmer pour se positionner en égal d’un MacBook Air ou Pro. Il affiche toutefois des dimensions bien contenues, 31,02 cm de large, pour 22,66 cm de profondeur et 2 cm de haut, ainsi qu’un poids de 1,488 Kg, qui lui permet de prendre place dans votre sac à dos sans trop l’alourdir. D’autant que son chargeur est du genre compact (et ne pèse que 200 g).
Une fois ouvert, on constate que le MagicBook View 14 est doté d’un écran tactile (FullView 2,5K) au ratio 3:2 très agréable pour la bureautique. Il est également certifié Evo, par Intel, et embarque donc un Core i7 de 11e génération (avec une partie graphique intégrée Intel Iris Xe), épaulé par 16 Go de mémoire vive.
Il affiche aussi une compatibilité Wi-Fi 6 (et Bluetooth 5.1), et propose un port Thunderbolt 4 et un port USB-C 3.2, tous deux sur le côté gauche du boîtier. On trouve, en plus, du côté droit, un port HDMI, et un port USB-A 3.2. Une machine plutôt complète, donc.
Si vous voulez la faire évoluer, c’est possible, mais avec modestie. L’accès à l’intérieur de la bête passe par 10 vis, vous constaterez alors que vous pouvez changer le SSD (format M.2), mais que la mémoire est, elle, soudée. En revanche, bonne nouvelle, la batterie, qui est souvent un des éléments qui flanchent en premier, devrait être facilement remplaçable.
Ergonomie : un clavier qui déçoit un peu, le reste est au top
S’il est un point sur lequel on ne transige pas avec les PC portables, c’est le clavier. Il se doit d’offrir une course confortable, dynamique et rythmée, afin de permettre la saisie de longs textes sans agacement.
En l’occurrence, celui du MagicBook View 14 n’est pas mauvais, loin de là, mais il offre une course molle, qui donne une impression de manque de réactivité, quand bien même les touches répondent à coup sûr. En revanche, on lui reprochera – mais c’est un mal de famille – un rétroéclairage si faible qu’il paraît inexistant. Autant dire qu’il ne sera pas agréable de travailler de nuit ou par faible éclairage avec ce clavier… Pour clore son cas, précisons que le bruit produit n’est pas désagréable, et donne même un joli rythme à la saisie, mais sonne tout de même un peu plastique.
Un problème que l’on retrouve un peu avec le pavé tactile, plutôt large, précis, et sur lequel on peut cliquer, parfois un peu trop facilement tant un effleurement peut se transformer en clic. Sur ces deux interfaces de saisie, les Dell XPS 13 ou les MacBook ont notre préférence.
En revanche, il est un point sur lequel Honor ne se moque clairement pas de nous, c’est sur la sécurité. Ou, plus exactement, sur le choix offert pour activer Windows Hello. Le MagicBook View 14 embarque un capteur d’empreintes digitales en haut à droite du clavier, qui est très réactif et s’avère très pratique au quotidien pour déverrouiller sa session. L’autre choix, c’est évidemment la reconnaissance faciale, avec une Webcam de très bonne qualité, qui vous reconnaîtra rapidement. Elle vous servira aussi fidèlement pendant les visioconférences, professionnelles ou personnelles, qui ne manquent certainement pas d’émailler votre quotidien. La caméra 5 Mpix ultra grand-angle tient joliment la barre, même en basse lumière, ce qui vous évitera de ressembler à une pâtée de pixels lors de vos réunions à distance.
Profitons-en pour dire deux mots sur le système audio. Il repose sur quatre haut-parleurs (deux woofers et deux tweeters), qui produisent un son puissant et assez nuancé, même s’il manque de basses, pour pouvoir donner vie à vos sessions de binge watching.
Ecran : une dalle superbe, quasi parfaite
Évidemment, pour profiter au mieux de vos vidéos, il faut que la dalle suive. En l’occurrence, Honor ne fait pas les choses à moitié. La dalle tactile aux bordures fines et discrètes – bien plus que sur ses grands frères – est suffisamment lumineuse pour travailler en intérieur, et éventuellement dehors si le soleil ne vous éblouit pas trop.
On reprochera juste à Honor de ne pas avoir opté pour une charnière qui s’ouvre davantage en arrière. L’angle d’inclinaison pourrait être problématique pour les grands utilisateurs, et n’est pas des plus plaisants quand on travaille sur les genoux.
Quoi qu’il en soit, la dalle récolte de très bons résultats. Nos mesures lui accordent 420 cd/m2. Ce n’est pas le meilleur que nous connaissions, mais cela fait que le MagicBook View 14 est très légèrement plus lumineux que la moyenne des ultraportables que nous avons testés ces douze derniers mois. Attention toutefois aux éventuels reflets… Son taux de contraste de 1907:1 est également bon, et assure de beaux rendus en vidéo et photo.
Autre mesure, la fidélité colorimétrique. En l’espèce, la dalle de ce PC Honor est excellente. Elle affiche un Delta E2000 de 1,35. C’est exceptionnel et fait en sorte qu’elle soit presque 54 % plus juste que la moyenne des machines équivalentes qui sont passées entre nos mains au cours de l’année écoulée. Vous êtes donc entre de bonnes mains.
D’autant que cette dalle de 14,2 pouces affiche une définition de 2 520 x 1 680 pixels, d’où l’appellation 2,5K. Mais, mieux encore, elle est au format 3:2, ce qui s’avère particulièrement agréable pour travailler sur des documents Word, Excel, etc. ou encore pour surfer sur le Web.
D’ailleurs, profitons de ce petit point sur quelques usages pour célébrer les efforts d’interface d’Honor, avec son PC Manager. Accessible depuis la barre des tâches, cet outil vous donne un accès rapide à un ensemble d’informations et fonctions utiles, qui vont de la gestion des mises à jour à la capture d’écran (image ou vidéo), en passant par une calculatrice… ou encore à l’affichage du presse-papier, pour retrouver facilement votre historique de copier-coller.
Il est aussi possible d’y jeter un œil sur l’utilisation du processeur, afin de comprendre un éventuel ralentissement – que nous n’avons pas rencontré lors de notre utilisation essentiellement bureautique.
Performances : tout ce qu’il faut, mais un peu trop de ventilation
Avec son Core i7 de 11 génération, et son chipset graphique Iris Xe, le MagicBook View 14 ne manque pas de puissance pour tenir la charge que vous voudrez bien lui confier. Évidemment, il faut garder en tête qu’il s’agit d’un ultraportable, et qu’il a donc des limites. Néanmoins, il pourra vous servir à faire un peu de montage vidéo, même en 4K, si vous vous montrez patient, et éventuellement à jouer à certains titres, soit peu exigeants, soit en réduisant vos exigences…
Si l’infographie ci-dessus ne s’affiche pas, cliquez ici.
Ses performances graphiques sont 16% au-dessus de la moyenne des PC ultraportables testés au cours de l’année passée. 3DMark Night Raider lui accorde ainsi 17 683 points. Son score PCMark 10, est 8 % plus élevé que la moyenne de ses adversaires directs. Voilà, qui le place plutôt en bonne position.
Pour ce qui est de la bureautique 2.0, en tout cas, vous ne le prendrez pas en défaut. Toutefois, ces bonnes performances se paient légèrement, mais directement. Le MagicBook View 14 est 7,7 % plus chaud que les PC équivalents testés ces douze derniers mois par notre laboratoire, même s’il ne connaît pas de throttling. Vous ne devriez donc pas voir la puissance promise plier les gaules si la machine chauffe trop.
Cependant, qui dit chaleur dit ventilation pour refroidir, avec un bruit de fonctionnement maximal de 38,9 dB, le MagicBook View 14 est 12,6% plus bruyant que ses confrères. Ce n’est pas assourdissant, il faut le reconnaître, mais l’entendre ventiler dès qu’il est allumé, et sans raison autre que d’afficher un navigateur, est difficile à justifier dans un monde où on commence à s’habituer aux tablettes silencieuses et aux PC (ou Mac) sous puce ARM.
Autonomie : il n’a clairement pas à rougir
Avec ses Core de 11e génération, Intel promet non seulement de la puissance, mais aussi une meilleure autonomie. En l’espèce, la promesse semble être tenue, et Honor réussit à frapper suffisamment fort pour se placer dans le haut de la moyenne des PC ultraportables.
En autonomie polyvalente, qui simule des usages quotidiens jusqu’à l’extinction de la machine, le Honor MagicBook View 14 a tenu 10h01. Une autonomie palindrome qu’on salue vivement. C’est 43 minutes de plus que le MagicBook 14 2021, et 37 minutes de plus que le MateBook 14S, de Huawei. Et, enfin, presque 30 minutes de plus que Surface Laptop 4, de Microsoft.
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Dans la catégorie des ultraportables où il concourt, il ne cède le pas que devant l’Asus ZenBook 13 pouces, et une poignée de machines hors cadre. Ainsi, il est défait par le LG Gram, PC ultraportable par son poids, mais de grande taille (16 pouces), et par les MacBook Air, Pro 13 pouces et Pro 14 pouces d’Apple, qui jouent dans une toute autre catégorie, il faut le reconnaître, depuis qu’ils sont passés à des puces ARM Apple Silicon.
Pour l’autonomie en vidéo, le MagicBook View 14 2021 maintient sa position et domine une bonne partie de la concurrence, mais s’incline devant les mêmes adversaires. Avec 8h15 d’autonomie en streaming, on peut dire que le résultat obtenu est plus que louable. D’autant qu’il s’avère le champion de la vitesse de recharge, puisqu’il passe de 0 à 100% de charge de batterie en seulement 1h26, loin devant la concurrence.
Dans les faits, en fonction de vos usages, il devrait tenir environ une journée de travail, mais est très largement assez endurant pour vous permettre d’enchaîner quelques réunions, cours et présentations sans avoir à vous inquiéter de trouver une prise.
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