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Test du Mac Studio : que vaut le modèle d’entrée de gamme d’Apple à 2 399 euros ?

Là pour durer et pour satisfaire la plupart des utilisateurs professionnels, le Mac Studio M2 Max d’entrée de gamme cache une puissance impressionnante dans une enveloppe compacte et plaisante à l’œil.

L'avis de 01net.com

ZenWiFi Pro ET12

Les plus

  • + L’application et les réglages avancés
  • + Les débits et la couverture
  • + La connectique 2,5 Gbit
  • + Le rapport qualité-prix

Les moins

  • - Le design peu discret et encombrant
  • - Le chargeur énorme

Appréciation générale

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 28/06/2023

Voir le verdict

Fiche technique

ZenWiFi Pro ET12

Normes reconnues en réseau sans fil Wi-Fi 802.11 n/ac, Wi-Fi 802.11a, Wi-Fi 802.11b, Wi-Fi 802.11g, Wi-Fi 802.11n, Wi-Fi 6, Wi-Fi 6E
Débit théorique annoncé (Mbit/s) 11000 Mbit/s
Voir la fiche complète

Lors de la WWDC23, Apple a mis un terme à la transhumance initiée en novembre 2020. Tous les Mac tournent désormais avec des puces ARM Apple Silicon. Comme on l’attendait, le Mac Pro trône désormais au sommet de cette pyramide qui s’étend du MacBook Air 13 pouces, jusqu’au Mac Pro, donc, en passant par un nouveau MacBook Air 15 pouces, bien sûr, et par un Mac Studio, que nous testons aujourd’hui.

Le Mac Studio est non seulement là pour durer, mais c’est aussi la machine de bureau qui devrait prendre toute la lumière. Même si le Mac Pro est incontestablement le Mac pour les pros… très pros. Nous l’avons testé dans sa configuration de base (à l’exception d’un petit coup de pouce au stockage), en attendant de pouvoir éventuellement mettre la main sur un version équipée du nouveau M2 Ultra.

C’est donc un Mac Studio animé par un M2 Max avec 12 cœurs pour la partie CPU (Huit haute performance et quatre cœurs basse consommation) et 30 pour la partie GPU que nous avons entre les mains – un modèle de SoC avec 38 cœurs GPU est également disponible en option pour 230 euros de plus. Notre Mac Studio est accompagné de 32 Go de mémoire unifiée, avec un maximum à 64 Go (+460 euros) pour cette puce, et d’un stockage de 512 Go de base (1 To ici). Une configuration à 2 399 euros, porte d’entrée du monde « pro » sur Mac de bureau, donc.

Design connu et connexion au top…

Le Mac Studio n’est plus une nouveauté, mais on peut également dire qu’il n’est plus cette machine dont on se demandait quel serait son rôle dans la gamme des stations de travail d’Apple. Au bout d’un peu plus d’un an d’existence, on peut même dire qu’il a d’ores et déjà fait ses preuves. Il est passé de chaînon manquant entre le Mac mini et le Mac Pro à pilier central de l’offre professionnelle. Il faut dire qu’à l’exception de la modularité et de l’évolutivité, Apple a vraiment réussi à cocher toutes les cases.

Le boîtier en aluminium d’un bloc reste toujours aussi compact. Il occupe la même surface qu’un Mac mini, tout en étant bien sûr plus haut (9,5 cm contre 3,58). La version équipée d’un M2 Max que nous avons testée pèse 2,7 kg, ce qui n’est pas vraiment un problème puisqu’il ne s’agit pas d’un portable. Néanmoins, il est intéressant de noter que le modèle équipé d’un M2 Ultra pèse lui 3,6 kg. 900 g de puces, d’alimentation et de ventilateurs, sans doute… Et justement, parlons de la ventilation. Nous ne l’avons jamais entendu hausser le ton. Elle fonctionne en permanence mais toujours avec une incroyable discrétion qui fait qu’il est très plaisant de travailler dans un silence quasi absolu.

La mini tour du Mac Studio a beau être compacte, elle n’a pas de problème pour dissiper la chaleur du SoC qu’elle embarque. Tant mieux pour nos oreilles.

Intéressons-nous maintenant aux extérieurs. Apple prouve qu’il est capable de mettre des connecteurs en façade sur une machine ! Oui, avec le Mac mini et l’iMac, on pouvait en douter. On trouve donc deux ports au format USB-C, à l’avant. Dans notre modèle de test, il s’agit de ports compatibles avec l’USB 3, et des débits de 10 Gbit/s (et une alimentation de 15 W pour recharger des périphériques). Le Mac Studio équipé d’un M2 Ultra remplace ces deux ports USB-C par du Thunderbolt 4 (débit théorique de 40 Gbit/s). A la droite de cette connectique, on trouve un lecteur de carte SDXC (4.0, compatible avec les cartes UHS-I et UHS-II), voilà qui est une très bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent pouvoir transférer rapidement leurs photos et vidéos sans se contorsionner.

Et puisqu’on parle contorsion, à l’arrière, ce sont quatre ports Thunderbolt 4, qui occupent la gauche du boîtier. Ils ont pour voisin un très discret port 10 Gbit Ethernet. Un peu plus loin, ce sont deux ports USB-A 3.1 Gen 2, qui assurent 5 Gbit/s de débit, et qui prouvent au passage qu’Apple sait encore à quoi ressemble ces ports.

Enfin, tout à droite, les ingénieurs du géant américain ont glissé une sortie HDMI. Il est ainsi possible de connecter jusqu’à cinq écrans. Quatre écrans 6K à 60 Hz et un écran 4K 60 Hz, les quatre premiers en Thunderbolt et le dernier en HDMI. Pour ceux qui ont encore plus d’ambition (ou de moyens) : vous pouvez également coupler deux moniteurs 6K à 60 Hz avec un moniteur 8K à 60 Hz, également… Que vous pourrez remplacer par un écran 4K à 240 Hz en HDMI si le taux de rafraîchissement élevé à son importance… Un port HDMI compatible avec le VRR, la HDR et le multicanal audio. Enfin, point de détail éventuellement important, les ports USB-C sont nativement compatibles avec le DisplayPort. Voilà qui devrait permettre de mettre en place une station de travail efficace et confortable.

Bien sûr, les Mac Studio équipés du M2 Ultra font encore mieux, et peuvent gérer jusqu’à huit moniteurs 4K.

Pour en finir avec la connectique de notre Mac Studio M2 Max, on appréciera la compatibilité avec le Bluetooth 5.3 et la toute dernière version stable en date du standard Wi-Fi, la déclinaison 6E, qui capitalise sur les apports du Wi-Fi 6 et y ajoute une vraie troisième bande de fréquences.

Le Mac Studio, sur le dos... pour mieux bronzer ?
01net.com – Lionel Morillon

La puissance à la base…

Nous avons donc eu entre les mains le Mac Studio d’entrée de gamme, équipé d’un M2 Max. De manière intéressante, nous avons déjà rencontré ce SoC en version plus musclée dans le MacBook Pro 14 pouces en début d’année. Cela nous permettra de voir ce qu’apporte le boîtier du Mac Studio, en matière de refroidissement et de stabilité éventuelle dans les performances, même si ces dernières devraient être moins bonnes à cause du nombre de cœurs embarquées et de la quantité de mémoire unifiée adjointe…

Nous comparons également les performances de ce Mac Studio M2 Max au M1 Ultra que nous avons testé l’an dernier, ainsi qu’au M1 Max pour prendre la mesure du saut générationnel. Un bon moyen de voir que l’appellation Ultra a un sens (on fusionne tout de même deux puces Max), et aussi que la génération M2 réalise de beaux progrès.

Car, en définitive, cela permet aussi de mettre en avant une fois encore la maîtrise absolue qu’offrent les puces Apple Silicon dans la conception des gammes de Mac. Là où Intel ou Qualcomm font des puces pour des dizaines de machines, Apple fait des puces sur mesure pensées pour une ou deux machines, pas plus…

Commençons par faire un petit tour du côté de Geekbench, outil synthétique multiplate-forme, qui permet de se faire une idée assez précise des progrès d’une puce aussi bien du côté du CPU (single core et multi core) que du côté du GPU (Compute).

On constate que les performances relevées entre les deux Mac équipés d’un M2 Max sont quasi équivalentes.

Pour mettre en perspective les progrès par rapport au M1 Max, on relève un score en progrès d’une dizaine de pourcents en single core. On touche au 20,5% de performances en plus en multicoeur, et frôle les 30% en Compute. Autrement dit, les progrès annoncés par Apple sont tenus, et on peut tout de même apprécier le gain d’une génération à une autre. Et encore faut-il rappeler que nous comparons le M2 Max d’entrée de gamme au M1 Max haut de gamme…

Passons à un autre outil de bench synthétique, comme Cinebench, qui a en plus l’avantage de pouvoir tourner pendant longtemps – suffisamment pour faire chauffer la puce et éventuellement provoquer un peu de throttling, de réduction de ses performances.

Là encore les deux Mac équipés d’un M2 Max font jeu égal, le Mac Studio n’a pas vraiment de peine à refroidir la puce qui s’ébat en son sein. Là encore, on relève un gain de performances d’un peu plus de 20% entre les deux générations de M Max. Tandis que le Mac équipé d’unM1 Ultra, que nous avions testé, est presque 63% plus performant… L’association d’une puce avec 20 cœurs CPU et 128 Go de RAM fait une belle différence.

M2 Max : un processeur super performant en entrée de gamme...
01net.com

Intéressons-nous maintenant à des benchs du quotidien avec des applications professionnelles susceptibles de tourner sur un Mac Studio. Comme souvent, nous avons retenu Final Cut Pro et Premiere Pro pour des projets vidéos en 4K et 8K, After Effects, Xcode et enfin Logic Pro X.

Avec les deux premiers, nous avons mesuré des temps d’application de corrections colorimétriques, d’effets ou d’exportation. Avec After Effects, c’est le rendu d’une même scène que nous chronométrons, dans les mêmes conditions. Avec Xcode, c’est la compilation d’un même projet qui est mise sur le tapis. Enfin, avec Logic Pro X, logiciel de création musicale, nous lançons la lecture d’un maximum de pistes simultanées après avoir modifié les réglages afin de saturer au mieux la mémoire et le processeur.

Dans Final Cut Pro et Premiere Pro, il est intéressant de voir que les performances dans les deux logiciels de montage marquent une forte progression due à la présence des nouveaux media engine. De manière assez surprenante le M2 Max du Mac Studio se tirent bien mieux d’affaire que son frère plus performant intégré dans le MacBook Pro. Peut-être, faut-il y voit la capacité de la station de travail de mieux refroidir la puce pendant l’effort. Il est en tout jusqu’à plus de deux fois plus rapide que le M1 Max sur cette série de tests.

Avec After Effects, le M2 Max dans le Mac Studio est environ 48% plus rapide que le M1 Max, tandis que le M1 Ultra est 26% plus performant pour cette tâche de rendu. Le modèle à 12 cœurs CPU et 30 cœurs GPU est en léger retrait par rapport au modèle équipé de 38 cœurs GPU, tel que nous l’avons testé dans le MacBook Pro. Un bon indice de l’impact de la quantité de RAM unifiée disponible et également du nombre de cœur GPU pour l’accélération des rendus.

Un câble pour les alimenter tous...
01net.com – Lionel Morillon

Xcode ne fait pas tant la différence entre les deux modèles de M2 Max, ce sont essentiellement les cœurs CPU qui sont à la manoeuvre, et en l’espèce l’égalité est parfaite. Il est intéressant de voir que le M1 Ultra n’est en l’occurrence pas bien plus véloce, à peine 9%.

Enfin, terminons avec Logic Pro X, puisque tout finit par des chansons. Attention, en l’occurrence, dans le tableau ci-dessus, c’est la seule colonne où un chiffre plus grand est synonyme de plus de performances. En l’espèce, il semble que la capacité du SoC à monter en charge soit une bénédiction. Le M2 Max dans le Mac Studio fait mieux que son grand frère dans le MacBook Pro, et également mieux que le M1 Max. En revanche, il marque le pas face au M1 Ultra, embarqué dans le Mac Studio et épaulé par une quantité conséquente de mémoire vive.

Au-delà de ces chiffres, il y a bien sûr un confort d’utilisation au quotidien, une réactivité du système d’exploitation, et surtout un silence qui impressionne. Le Mac Studio ne bronche pas, avale les charges de travail en restant muet ou tout comme. On ne l’entend pas.

Puisque la fin de ce test approche, on soulignera aussi à quel point ce Mac Studio souligne la performance d’Apple avec son M2 Max, qui arrive à être quasiment aussi performant dans un portable que dans une station de travail. Alors oui, le Mac Studio le refroidit mieux dans la durée, tout en proposant une connectique plus riche, mais la performance des puces Apple Silicon ne peut qu’impressionner.

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