Nous sommes fin 2022 et les machines en Core de 12e génération et en Ryzen 6000 se font attendre. Qu’à cela ne tienne : des machines toujours équipées en Core de 11e Gen continuent de sortir, comme cet intrigant LG Gram 16Z90P. Intrigant, car, au premier abord, on est étonné qu’une machine si légère soit réellement fonctionnelle !
Avec un tout petit peu moins de 1,2 kg sur la balance (1 190 grammes pour être précis), on est vraiment dans le domaine des ultraportables… grand format. Car, grâce à un châssis très étudié en alliage de magnésium, LG propose ici non pas une machine miniature, mais un vrai PC portable à l’écran 16 pouces.
Un châssis ultra léger et soigné
Si certaines gammes des constructeurs de PC ont longtemps chassé sur les terres de l’aluminium des machines d’Apple, on voit de plus en plus de constructeurs avoir recours à d’autres matériaux. Pour un argument important, le poids. Ici point de fibre de carbone, mais un alliage de magnésium qui permet à cette machine d’intégrer la même diagonale d’écran qu’un MacBook Pro 16, mais pour une masse deux fois inférieure.
Le tout sans sacrifier à qualité de construction. S’il est forcément plus flexible qu’un MacBook, le LG Gram 16Z90P ne semble pas prêt à céder. L’agencement des pièces externes est parfait, les prises ne semblent pas faire montre d’une quelconque fragilité mécanique.
On est cependant un peu déçu que l’adaptateur secteur ne soit pas au format bloc + câble comme c’est le cas des MacBook et de certains PC portables. Quoique plus compact qu’un chargeur secteur traditionnel au format propriétaire, ce chargeur USB-C n’est pas non plus un modèle de compacité. Quand on voit les efforts en la matière et de légèreté effectués par les ingénieurs sur la machine, il y a de quoi regretter que les équipes de LG ne soient pas allées au bout du concept.
Petit lot de consolation : avec un si grand format et une électronique si compacte, LG a pu ajouter un emplacement pour disque dur SSD NVMe libre. De quoi étendre facilement l’espace disque sans avoir à se ruiner à l’achat.
Des performances bridées par le châssis
Le SoC qui propulse ce LG Gram 16 est un Core i7 1165G7, une puce que l’on connaît bien et qui peut dégager jusqu’à 28 W dans sa configuration nominale, c’est-à-dire dans un châssis capable de dissiper et/ou expulser une telle chaleur. Or, c’est ici que le LG Gram 16 paye sa finesse et sa légèreté.
Son corps en alliage de magnésium, très fin, ne permet pas de maintenir les 28 W pendant très longtemps. Au travers de son application LG Control Center, on peut sélectionner trois modes de fonctionnement : « Silencieux », « Optimal » et « Perf. ». En silencieux, l’appareil est stabilisé à 10 W, en Optimal à 18 W. Enfin, si le mode performance débute à 28 W, au bout d’un moment la chaleur accumulée ne se dissipe plus assez vite et le processeur abaisse ses fréquences – un pilotage intelligent appelé « throttling » dans le jargon. Et, ô surprise, l’appareil se (re)stabilise à 18 W selon des mesures expertes de nos confrères d’Ultrabookreview.
Qu’est-ce que cela change ? En bureautique, quasiment rien. En usage Web intensif (avec de la vidéo ou de la 3D dans des onglets), un lancement du ventilateur et un petit bridage des performances. Ça passe encore. La vérité est surtout que l’on subit très rapidement une limitation des performances graphiques dans les applications gourmandes en puissance (montage vidéo, etc.) ou dans les jeux.
Quoi que la puce XE avec 96 unités d’exécution a déjà prouvé être capable de faire tourner tous les jeux de manière satisfaisante dans d’autres châssis, ici un jeu 3D à la complexité polygonale très faible comme Deep Rock Galactic en Full HD (niveau de détails bas) rame bien plus que sur un XPS 13, de Dell, équipé de la même puce.
16 pouces : un rêve de bureautique nomade
Nous avons beaucoup aimé cet écran, mais avant de nous étaler sur sa beauté et son confort, râlons un peu. Si la luminosité est un peu juste pour les extérieurs les plus lumineux, c’est surtout la surface brillante qui pourra poser quelques soucis dans des intérieurs avec trop de surfaces brillantes ou de sources lumineuses. Puisque le choix de l’écran non tactile est ici parfaitement assumé, LG aurait gagné à intégrer une belle dalle mate.
Une fois posées les limites de réflexion, d’absence de tactile et de luminosité, il ne faut pas non plus bouder notre plaisir : travailler sur cet écran de 16 pouces, affichant 2560 x 1600 pixels, est un énorme luxe. Et ce, encore plus quand on se rappelle que l’appareil ne pèse que 1,2 kilogramme !
Sortir de son sac un PC portable dont l’écran permet, comme ici, d’afficher confortablement un fichier texte à gauche de l’écran et, à droite, un navigateur Web est vraiment l’atout majeur de la machine.
En plus de sa batterie, vraiment bonne, avec 10h47 en autonomie polyvalente et 8h49 eu lecture vidéo.
Un confort réel
Une fois à votre bureau – dans le salon, la chambre, ou dans vos VRAIS bureaux – le LG Gram 16 fait parler son argument phare : le confort. Un confort de travail avec son large clavier, un confort de lecture avec son écran 16 pouces à la définition adéquate, un confort de transport avec son poids plume et une autonomie tout à fait suffisante pour travailler quelques heures dans le train.
À cela s’ajoute un confort d’usage en mode 10-18W (silence, pas de chauffe), et un confort d’équipement, car il n’y a (presque) pas besoin d’adaptateurs externes. Il nous a fallu du temps pour nous faire à la disposition du clavier – il est rare d’avoir un pavé numérique sur un appareil aussi fin et aussi léger ! – mais en une demi-heure le pli est pris.
Si nous aurions apprécié une prise Ethernet (RJ45) pour un usage dans des bureaux, les deux ports USB-A (clés USB, disques durs externes), ainsi que la double compétence – charge et affichage – des deux prises USB-C facilitent la vie. Le chargeur aurait gagné à être de format bloc, le rétroéclairage du clavier est correct sans plus (éteint, bas et un mode “fort” pas si fort que ça) et la webcam est vraiment mauvaise en basses lumières. Mais cela fait le travail.
Petit détail qui n’en est pas un pour tout le monde : même totalement éteint, l’appareil certifié Intel EVO démarre et vous projette sur le bureau Windows en moins de huit secondes. On peut donc l’éteindre complètement (la veille, même efficace, consomme) et ne pas avoir à attendre pour travailler rapidement le lendemain.
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