Déjà repéré par nos radars lors de l’E3 2019 puis présenté à nouveau en Europe à l’occasion de l’IFA 2019, l’écran pour joueur LG 27GL850 a fait un atterrissage remarqué à la rédaction. Pendant quelques semaines, il a été notre compagnon de jeu. Un temps suffisant pour nous faire un avis solide sur son potentiel. Sachez que ce modèle 27 pouces 1440p débarquera dans quelques jours en France à un prix qui devrait avoisiner les 500 euros.
Sur le papier, ce moniteur 27 pouces LG a tout pour (nous) plaire. A commencer par son encombrement. Grâce à la forme en « V » du pied, on a l’impression que l’écran ne prend pas beaucoup de place sur le bureau. En pratique, il occupe bien le terrain mais comme son support n’est pas trop massif et se fond dans le décor, on n’y fait plus attention assez rapidement. Surtout lorsque le clavier, la souris ainsi que tous les objets possibles et imaginables peuplant notre bureau ont retrouvé leur place.
En matière d’ergonomie, cet écran LG possède de solides atouts. Il est possible de régler sa hauteur (super !) et de faire pivoter la dalle à 90° pour la passer en mode portrait. En utilisation bi-écran, c’est bien pratique pour afficher et suivre de longs fils de discussion Twitch par exemple… ou bien, de façon plus prosaïque, lire du texte. Bien sûr, il est possible de faire varier l’inclinaison haut/bas de la dalle mais il n’y a pas d’axe droite/gauche. Dommage.
Au dos de l’écran se concentre la totalité de la connectique. Elle se compose de trois entrées vidéo (HDCP 2.2 / 2 HDMI 2.0 et 1 DisplayPort 1.4), d’une prise casque et deux ports USB 3.0. Pour qu’ils soient reconnus par le PC, il faut brancher le câble USB 3.0 répéteur (fourni) au dos du 27GL850 et le raccorder à une prise USB 3.0 de votre PC.
Dalle sans bords, menu sans fioritures
La mode est aux écrans à bords très réduits et LG répond à cette tendance en affinant au maximum le cadre de sa lucarne de 27 pouces. Même la partie inférieure – toujours plus épaisse – a fait l’objet d’une cure d’amaigrissement notable.
C’est justement à cet endroit, au milieu, que se trouve la commande de mise sous tension qui fait aussi office de joystick pour naviguer dans les menus de l’écran.
Ces menus sont très clairs et servis par une interface intuitive. On notera toutefois que certaines légendes de réglages méritent encore quelques corrections de traduction, mais rien de méchant.
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Rapidement accessibles grâce au joystick, on accède aux différents profils colorimétriques préprogrammés par LG (FPS, RTS, Vive, sRGB, etc.). Suivant le mode sélectionné, telle ou telle option s’active/se désactive, faisant soit la part belle au contraste, soit à la netteté. Mention spéciale à la technologie Black Stabilizer qui cible les zones sombres et les rend un peu plus lumineuses. Pratique pour débusquer les campeurs, ils se reconnaîtront.
Enfin, précisons que deux des profils – Joueur 1 et 2 – sont complètement vierges et donc paramétrables à volonté.
Un bon bilan technique
Il est grand temps de parler un peu technique. La dalle mate de l’écran est de type IPS et affiche une image en 2560 par 1440 pixels (1440p en 16/9). Elle est rafraîchie jusqu’à 144 Hz soit 144 fois par seconde. Avec une telle vitesse, le rendu est deux fois plus fluide dans les jeux que sur un écran classique, dont la fréquence plafonne à 60 Hz. L’écran est bien entendu compatible HDR10 (nous nous en sommes assurés) et certifié conforme aux normes DCI-P3 (98%) et sRGB (135%). Nous y reviendrons plus bas.
Ajoutons que le LG 27GL850 est compatible avec les technologies Nvidia G-Sync et AMD Free Sync. En clair, peu importe l’écurie de votre carte graphique, le taux de rafraîchissement de l’écran s’harmonise sur le nombre d’images par seconde générées par la carte à condition que vous cochiez les bonnes cases dans les pilotes Nvidia ou AMD. Le but ? Eviter d’une part les déchirements et déformations d’image quand la caméra du jeu bouge très vite et d’autre part les ralentissements. Cela survient notamment quand des scènes bourrées d’effets graphiques s’affichent, ce qui entraîne une chute du nombre d’images par seconde très importante (en l’absence de ce type de technos).
Et puisque nous parlons vitesse, le temps de réponse (noir/blanc) a été flashé à 9 ms par notre dispositif de test, ce qui est plus que correct. A noter, le temps de réponse de 1 ms affiché par LG s’entend lui de gris-à-gris, un passage plus facile à négocier pour les cristaux liquides que celui du noir au blanc.
Nous avons procédé à plusieurs mesures, sur différents profils proposés par l’écran. Nous avons appliqué nos protocoles de tests sur le mode sRGB comme à l’accoutumée. En sRGB, la luminosité maximale relevée au centre de l’écran est de 190 cd/m2. C’est un peu faiblard surtout que LG annonce 350 cd/m2 (sans toutefois préciser le mode dans lequel les mesures ont été pratiquées). A l’opposé, selon notre sonde, la luminosité maximale atteinte est de 404 cd/m2 en mode Vive. C’est déjà bien mieux !
Le taux de contraste, en sRGB, a été évalué à 953:1 ce qui est raccord avec ce qu’annonce la fiche technique : 1000:1. Reste que dans l’absolu, ce n’est pas très élevé ; l’IPS n’est toutefois pas connu pour être un maître dans l’art du contraste. Malgré tout, l’homogénéité entre le noir et le blanc est excellente. Nous n’avons pas aperçu de fuites de lumière sur les bords de la dalle, et encore moins d’effets de clouding (tâche blanche sur écran noir).
Du côté de la colorimétrie, nous avons relevé un gamma de 2,18 (excellent) et un bon Delta E de 2,53 en mode sRGB. Ce n’est pas exceptionnel mais très honnête pour un écran conçu pour le jeu (plus le Delta E est proche de 0 mieux c’est).
Dans le mode FPS, ce même Delta E grimpe à 4,32 et en mode Vive, à plus de 7 avec une très forte tendance à mettre en avant les couleurs chaudes. C’est assez troublant tant les rouges et les orangés sont… saturés. Un peu trop à notre goût même.
Une alimentation externe !
Pour que son écran soit le plus fin possible, LG déporte l’alimentation à l’extérieur du cadre. C’est donc un bloc, semblable à celui d’un PC portable et dont l’embout est propriétaire, qui alimente le 27GL850. En 2019, on aimerait bien que les constructeurs privilégient l’intégration du circuit d’alimentation quitte à perdre un peu en finesse quelque part. Une fois l’écran positionné, bien souvent contre un mur, qui s’en soucie ?
Et si l’intégration n’est pas possible, on aimerait que les marques optent pour un mode d’alimentation en USB Type-C comme certains constructeurs d’ordinateurs ultraportables. Un choix qui pourrait d’autant plus se justifier dans le cas du 27GL puisqu’il consomme seulement 42,6 watts dans le feu de l’action (0,1 watts éteint).
Enfin, parmi les accessoires que nous aurions aimé trouver dans le carton (à part les câbles HDMI et DP), la télécommande se positionne en tête. Un simple petit boîtier qui permet de passer d’un profil à l’autre, d’une sortie vidéo à l’autre, d’activer ou de désactiver à la volée la luminosité adaptative (variation du rétroéclairage intelligent en fonction de ce qui est affiché) aurait été un vrai plus. La marque Eizo le proposait sur feu ses écrans Foris et cela constituait une vraie valeur ajoutée.
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