Dans la famille Yoga, nous demandons le 720 ! Ce convertible Lenovo au format 15,6 pouces se positionne sur le haut du panier, avec pour ambition d’être une machine douée à la fois pour les applications et tâches usuelles mais aussi, dans tout ce qui touche de près ou de loin au multimédia. Voire au jeu occasionnel ! Baptisé Yoga 720-15IKB (80X7004WFR), notre modèle de test est annoncé au prix de 1500 euros avec un Core i7 et 512 Go de stockage.
Comme tout membre de la famille Yoga qui se respecte, le Yoga Y920 de Lenovo est un PC portable convertible. Ainsi, suivant vos envies et besoins, vous pouvez le transformer en tablette XXL Windows 10, simplement en faisant faire à l’écran une rotation de l’écran à 180° autour du clavier. Bien entendu, il est aussi possible d’utiliser la machine en mode « tente » (en position « V » inversé) ou encore en mode « stand ».
Dans ce dernier cas, le plateau et les touches du clavier se retrouvent contre la surface sur laquelle repose la machine, l’écran tactile tourné vers vous. Pratique pour poursuivre son visionnage de série diffusée depuis Netflix sur l’écran 15,6 pouces, le 720 posé sur le bar ou le plan de travail et ce, alors que vous avez les mains plongées dans le bac à vaisselle !
Ce petit rappel effectué, entrons dans le vif du sujet. Le Yoga 720 est donc un grand PC convertible qui, dans la pure tradition Yoga, joue la carte de la sobriété. Ici pas de couleur pétante mais un gris anthracite légèrement pailleté qui recouvre tout le boîtier de la machine. Ce dernier est relativement fin (2,25 cm au plus haut, écran fermé) et mêle à la fois des parties de plastique, d’alliage de magnésium et de métal (charnière de l’écran). De fait, le poids est relativement contenu : 2,03 kg.
Alors pourquoi sa note de mobilité est-elle aussi basse ? Tout simplement parce que les dimensions, le poids, etc. de ce PC à écran 15,6 pouces sont ici comparées à celles des machines reines de cette catégorie, des appareils dont la diagonale d’écran oscille entre 10 à 14 pouces et qui ont donc un gabarit en conséquence.
Apparence soignée, boîtier un peu mou par endroit
Toutefois, si la construction semble robuste au premier coup d’œil, il suffit d’imprimer de légères pressions sur le plateau intérieur pour constater une déformation de ce dernier. Pareil sur le dos de l’écran. En clair, nous déconseillons de poser quoi que ce soit de lourd sur la machine lorsqu’elle est en position fermée. Le risque d’entendre un « crac » sonore, sonnant le glas d’un morceau du boîtier ou de la vitre protégeant la dalle elle-même, n’est pas exclu !
Un rapide tour des flancs de la machine nous apprend que Lenovo ne joue pas la carte de l’opulence. On dénombre 3 prises USB (2 USB 3.0 et 1 USB Type-C) et le classique combo entrée micro/sortie stéréo. Point. Pour brancher un second écran, il faudra se servir de l’USB Type-C (adaptateur non fourni bien entendu).
Pour les connexions, on ne peut compter que sur le module Wi-Fi n/ac (et Bluetooth 4.2) car, la relative finesse du boîtier empêche d’y implanter une prise réseau en bonne et due forme. Pour en avoir une, là aussi, c’est adaptateur obligatoire. A noter, le bouton de mise sous tension de la machine se trouve sur le côté. Aussitôt effleuré, il s’illumine pour signaler sa présence. Toutefois, son emplacement est un peu problématique : lorsqu’on prend le Yoga 720 à pleine main, le risque d’appuyer dessus et donc de passer la machine en veille est omniprésent.
Pilotage complet : clavier, écran tactile ou stylet Wacom
A peine l’écran 15,6 pouces déployé, on note l’absence de pavé numérique sur le clavier ce qui explique que les touches soient toutes concentrées sur le milieu du plateau intérieur. Touches qui offrent un bon confort de frappe et sont rétroéclairées (intensité variable suivant deux niveaux). Les amateurs de logiciels de tableur ne pourront que déplorer cette absence.
Le touchpad, pour sa part, est de bonne taille, agréable à utiliser et, à sa droite, se trouve un petit périphérique qui risque bien de faire le bonheur de tous ceux qui se soucient de la sécurité de leurs précieuses données.
Le Yoga 720 embarque, en effet, un lecteur d’empreintes digitales, compatible Windows Hello, qui se paramètre aisément et sécurise votre session.
Enfin, Lenovo a la bonne idée de livrer un stylet Wacom avec son Yoga. Un stylet très précis, qui tient bien en main et qui permet de prendre des notes directement sur l’écran tactile, dans les logiciels optimisés pour cet usage.
Et pour éviter de l’oublier dans une trousse ou dans un cartable, Lenovo livre un petit support en plastique où glisser le corps du stylet. Ce support est à insérer dans l’une des deux prises USB lorsque l’on transporte la machine. On aurait préféré un système basé sur un jeu d’aimants mais mieux vaut un support amovible que rien du tout.
Le seul hic c’est que ce bel outil a besoin de trois piles pour fonctionner ! Une AAA pour le stylet et deux petites piles bouton pour alimenter le module Bluetooth assurant les communications avec la machine. Une petite catastrophe écologique à lui tout seul.
Un convertible qui peut tout à fait s’improviser gamer du dimanche
Après avoir passé en revue la fiche technique de ce Yoga 720, un constat s’impose : la polyvalence est au rendez-vous. Le constructeur chinois dope son poulain à l’Intel Core i7-7700HQ, gros processeur à quatre cœurs hyperthreadés turbinant à 2,8 GHz, qui bénéficie de l’appui de 8 Go de mémoire DDR4 pour effectuer les calculs qui lui incombent. Une mémoire vive qui est aussi sollicitée lorsque le contrôleur graphique intégré prend la main sur la GeForce GTX 1050 de Nvidia via la technologie Optimus.
Oui, vous avez bien lu : Lenovo intègre une carte graphique milieu de gamme dans ce Yoga, dotée de 4 Go de mémoire. En clair, le modèle de 1050 le plus performant possible. De quoi lui conférer quelques (bonnes) appétences pour les jeux. Ces derniers viendront s’installer sur le seul et unique SSD de 512 Go présent, au format NVMe et signé Samsung.
Après avoir passé notre batterie de test, le Yoga 720 obtient des scores honorables dans toutes les applications ou les tests simulant des usages bureautique, multimédia ou de surf sur Internet. Toutefois, plusieurs relevés effectués par certaines de nos sondes logicielles montrent que le processeur joue beaucoup avec ses fréquences. Le Turbo s’active sans souci et se maintient dès que l’application n’est que peu ou pas multithreadée. Mais, dans le cas inverse, le palier des 2,8 GHz est atteint et il n’est pas rare que la puce soit même un peu en dessous. Cependant, nous n’avons constaté aucune chute de fréquence alarmante, donc difficile de parler de throttling handicapant ici.
Pour tester les PC portables hybrides, nous n’utilisons qu’un panel restreint de jeux. Les quelques titres que nous avons faits tourner sur la machine sont toutefois restés parfaitement fluides, en 1080p, avec les détails compris entre « Moyen » et « Haut » pour ceux dont les moteurs graphiques sont les plus récents. Par exemple, Battlefront 2 tourne entre 40 et 50 images par seconde, Destiny 2 ou encore Overwatch naviguent dans les mêmes eaux. En revanche dans les jeux à monde ouvert, prudence ! Ghost Recon Wildlands, The Witcher 3 ou le dernier Assassin’s Creed mettent aisément la carte en difficulté en Full HD, avec le niveau de détails réglé sur « Haut » ou « Moyen ».
Pour les amateurs de DoTA 2, LoL et autre CS : GO voire Rainbow Six : Siege, pas de souci constaté même en plaçant le curseur des détails au maximum, en Full HD : la barre des 60 images par seconde est dépassée.
Dans ces conditions d’utilisation, le bruit en fonctionnement n’excède pas 37,3 dB, un bruit tolérable par nos tympans délicats ; en revanche, le mercure grimpe assez facilement sous la machine, avec un maximum de 44,6°C relevés à certains endroits du boîtier.
Une autonomie surprenante
Autre bonne surprise, l’endurance de la machine. Nous le mentionnions plus haut, la technologie Optimus de Nvidia est à l’œuvre et fait la bascule entre la partie graphique GeForce et le contrôleur graphique intégré au processeur lorsque les besoins des applications le requièrent. En outre, Lenovo semble avoir placé une batterie plutôt de bonne facture puisque la machine parvient à rester vivace 8 heures en utilisation polyvalente (simulation de différentes tâches usuelles, Wi-Fi connecté et écran réglé à 200 cd/m2). En lecture vidéo continue (écran à fond, lecture en local), les prestations du Yoga sont très correctes également, puisque évaluées à 7 h 25.
Une machine de ce prix mérite un meilleur écran
Le Yoga 720 ne fait toutefois pas carton plein. Son écran tactile de 15,6 pouces n’est pas un monstre de qualité. Il tire légèrement sur le jaune et, à intensité maximale, la luminosité de la dalle est médiocre : 283 cd/m2 de moyenne. Heureusement, le taux de contraste vient contrebalancer ce résultat décevant (1160:1) mais le mal est fait : l’écran écope d’une petite mention « Passable ». Dommage, surtout à ce niveau de prix.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.