Prenez une plateforme EVO d’Intel, intégrez là dans un châssis 14 pouces à charnière flexible de Yoga de Lenovo, peignez ce dernier en noir, insérez une dalle 4K, couvrez d’un petit bout de vache – juste un peu de peau, pas de place pour un rumsteak – et vous obtenez le Lenovo Yoga 9i 14, ou « Yoga 9 14ITL5 » de son nom de code produit.
Un ultra portable assez luxueux tant sur la plate-forme – Core i7, 16 Go de RAM, 1 To de SSD, etc. – que sur la forme, avec son touchpad en verre, son revêtement cuir et son bel écran 4K.
Intel Evo aux fourneaux
Au cœur de la machine, la toute dernière plate-forme technique d’Intel appelée EVO. Un nom qui regroupe non seulement le processeur Intel, ici un Core i7 1185G7, mais aussi le respect d’un cahier des charges très complet, à la manière du Centrino des années 2000. Au réveil instantané s’ajoute le Wi-Fi 6, le Thunderbolt, etc. Un sticker plein de garanties de confort et d’équipement, conforté par le bon niveau de performance du SoC, tant du point de vue du CPU que du GPU.
Les applications sont réactives, tel ce traitement et export d’une dizaine de fichiers RAW d’OM-D E-M1 Mark II sous Lightroom, qui s’effectue en moins d’une minute. Le GPU n’est pas en reste, puisque la puce Intel Xe intégré au SoC fait jeu égal avec les Radeon Vega 8 des Ryzen 4000 d’AMD. On peut jouer à The Witcher 3 en Full HD à niveau de détails satisfaisant en Full HD à 30 i/s. Pas de quoi remiser votre machine de joueur, mais un niveau de performance impensable dans un ultraportable il y a cinq ans.
Ecran 4K : un gain de confort de lecture au prix de l’endurance
Posons les bases : votre serviteur est initialement partisan d’une bonne dalle Full HD et d’une batterie qui tient plus d’une journée plutôt que d’un écran 4K qui avale des watts. Or, avec 7 h 53 d’autonomie polyvalente et 6 h 44 en lecture vidéo, ce Yoga 9i s’approche de l’endurance convenable cible – 8 h 00 dans n’importe quel scénario. Pas le must, mais suffisamment bon pour partir en vadrouille avec vous – à 1,46 kg l’appareil seul, il ne brisera pas vos lombaires.
Ce qu’il perd côté jus, il le gagne en confort de lecture. Outre les très bonnes couleurs de la dalle (100% du spectre NTSC et 90% du DCI P3), l’écran tactile offre un confort de lecture excellent. Sur une dalle inférieure à 13 pouces, la différence est généralement moins prégnante, mais dès 14 pouces on commence à percevoir l’intérêt de la plus grande densité en pixels. N’allez pas jeter aux orties vos dalles Full HD, mais pour écrire ce test sur un autre PC à dalle 14 pouces (le Lenovo Yoga Slim 7), la différence est notable. Il vous reste à déterminer combien de temps vous travaillez loin d’une prise de courant pour faire votre choix – le même châssis existe avec une dalle Full HD moins chère.
Le cuir, ce matériau si joli… et si fragile
La coque arrière de l’écran de notre unité de test était parée d’un revêtement de cuir. Un matériau noble, du plus bel effet dans votre panoplie Montblanc. Et qui a relevé de 19 points mon indice d’élégance (qui part de très bas). Sauf que voyez-vous, je suis un sauvage. Pas un sagouin complet, mais quand même du genre à remplir mon sac à dos avec la délicatesse d’un troll des cavernes (ou des marais). Et quand ça coince ? Eh bien je force un peu…
Dans l’exercice de mon métier, ce comportement de malotru a comme bénéfice de rapidement mettre en évidence les éléments fragiles des produits. Et bingo, vous l’avez mis dans le mille, le revêtement cuir de l’unité que j’ai renvoyé montrait plusieurs éraflures assez bien marquées. Si le journaliste s’en veut forcément un peu, le consommateur qui vient d’investir un peu moins de 1700 euros dans sa machine a de quoi rager plus encore.
Si vous êtes une personne délicate et que la finition vous plaît, pourquoi pas. Mais dans l’absolu ce revêtement n’est pas le choix le plus durable esthétiquement parlant.
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