Avec une liseuse à moins de 80 euros, disposant d’un éclairage frontal, Amazon revoit complètement sa proposition d’entrée de gamme. Auparavant, ce seul équipement suffisait à placer une liseuse au-dessus des 100 euros. Mais face à une concurrence de plus en plus féroce et aux rumeurs insistantes de l’arrivée de Xiaomi sur le marché, le géant de l’e-commerce a voulu prendre les devants et densifier son catalogue.
Un design dans la plus pure tradition du Kindle
Alerte enlèvement : nous sommes toujours sans nouvelles de la division design de Kindle, qui n’a plus donné signe de vie depuis septembre 2012. Les membres de l’équipe ont été vus pour la dernière fois lors de la conception du Kindle Paperwhite de première génération.
C’est peu dire que le design des Kindle évolue lentement. Le Kindle 2019 fait partie de la 10e génération de liseuses Amazon et reprend un format inauguré lors de la cinquième vague, en 2012. Sa principale -et seule- nouveauté sur ce point est une couleur blanche qui tranche avec l’habituel noir des dernières versions. Pour le reste, à moins d’être un initié, il vous sera bien difficile de le différencier d’un autre Kindle ou Kindle Paperwhite
Même une fois en main, la différence est ténue et pour cause, les dimensions du Kindle 2019 (159,8 x 113,4 x 8.7 mm pour 170 g) sont très proches de celles d’un Kindle Paperwhite 2018 (167 x 116 x 8,2 mm pour 182 g).
Pour le reste, les habitués des liseuses Amazon retrouveront le traditionnel écran à encre électronique de 6 pouces entouré de bords particulièrement épais. En contrepartie, le toucher est toujours aussi agréable et l’ensemble donne une impression de robustesse rassurante.
Paperwhite au rabais ou Kindle survitaminé ?
Ce n’est qu’à l’utilisation que la singularité du Kindle 2019 saute aux yeux. Ça passe d’abord par l’écran E ink Pearl qui gagne un éclairage frontal ô combien attendu par les utilisateurs. Bien évidemment, cet ajout est immédiatement répercuté sur la facture puisqu’il faudra débourser 10 euros supplémentaires pour s’offrir la liseuse d’entrée de gamme d’Amazon.
Bien que l’écran soit limité par sa résolution, seulement 167 ppp, (contre 300 ppp pour le Paperwhite ou l’Oasis) il n’en demeure pas moins agréable à l’utilisation. Lorsqu’on est habitué à un modèle supérieur, les premières impressions sont déroutantes et on remarque un léger grain imputable à la faible définition de la dalle (800×600 points). Le manque de lissage pourrait être sujet à critiques à l’égard d’Amazon. Il n’en est rien. Non seulement cette légère gêne s’estompe assez rapidement, mais c’est aussi oublier que ce modèle de liseuse s’adresse aux primo-accédants à la lecture électronique. Autrement dit, un public curieux des liseuses mais qui ne souhaite pas nécessairement débourser une somme conséquente pour s’y essayer. Dans la mesure où l’expérience de lecture n’est pas dégradée ce point ne saurait constituer une critique justifiée.
Par ailleurs, l’éclairage est de très bonne facture. Il repose sur l’utilisation de 4 LEDs (contre 5 pour le Paperwhite), situées sur la partie inférieure de la liseuse mais qui répartissent bien la lumière sur l’ensemble de la surface. Bien que l’éclairage ne s’ajuste pas automatiquement à la luminosité, comme sur les modèles plus haut de gamme, il reste réglable à la main.
Interface impeccable, format redoutable
Comme toutes les liseuses d’Amazon, le Kindle 2019 hérite d’une interface simple à utiliser, intuitive et réactive. Elle est identique aux autres modèles de la gamme et propose des fonctionnalités relativement classiques telles que le dictionnaire, le surlignement ou encore les listes de lecture. Parmi les nouveautés, il faut souligner l’arrivée de la compatibilité bluetooth qui permet d’appairer sa liseuse à un casque sans fil ou une enceinte et ainsi profiter de livres audio, via le service Audible. C’est louable dans l’intention, mais une fois n’est pas coutume, le service n’est pas disponible en France. Enfin, la critique habituelle à l’égard de l’OS d’Amazon concernant sa gestion restrictive des formats est toujours de mise. Voulant imposer son propre magasin de livres numériques et son format AZW, le Kindle empêche l’utilisation des autres, à commencer par l’ePub. Fort heureusement il est toujours possible de convertir ses fichiers libres de droits en utilisant une application comme Calibre et ainsi de profiter de sa liseuse.
L’autre inconvénient majeur sur le Kindle 2019 porte le doux nom d’« offre spéciales ». Concrètement, il s’agit de publicités, relativement discrètes puisqu’elles s’affichent uniquement sur l’écran de veille. Bien qu’il n’y ait pas de gêne lors de sessions de lecture, le procédé peut paraître intrusif pour certains utilisateurs. Pour s’en débarrasser, Amazon exige un paiement de 10 euros qu’il est possible d’effectuer avant ou après l’achat de la liseuse.
Enfin, Amazon annonce 4 Go de stockage sur son Kindle 2019. Dans les faits, on en est loin. Dans sa communication l’entreprise oublie de préciser que son système occupe un espace non négligeable laissant à l’utilisateur seulement 2,75 Go de stockage réel. Cela reste amplement suffisant pour entasser des dizaines de livres numériques, mais bien inférieur à la promesse.
En revanche, il est un point sur lequel Amazon tient parole, l’autonomie. Celle-ci est toujours aussi satisfaisante et bien qu’elle dépende en partie du niveau d’éclairage, elle peut être comptée en semaines.
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