Après le P20 et le P20 Pro, voici le petit dernier de la famille : le P20 Lite. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une version plus légère, donc un peu moins bien équipée, des précédents smartphones cités, mais aussi commercialisée à un prix plus abordable. Ce milieu de gamme conserve toutefois un écran au format 19:9 (avec encoche) et un design inspiré – en moins prestigieux – de celui de ses grands frères. Vendu à sa sortie 369 euros, réussit-il à vraiment offrir un bon compromis et un condensé des bonnes idées des P20 et P20 Pro ?
Une copie élégante, moins premium
De face, le Huawei P20 Lite et le P20 classique se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Arborant une diagonale très proche, le Lite maintient un format d’écran de 19:9 et par conséquent, une encoche. On retrouve également un boîtier tout en rondeur et une prise en main ergonomique propre à la gamme. Contrairement au P20 et son dos en polycarbonate, le Lite est équipé d’un dos de verre, séduisant, mais qui apprécie trop les traces de doigts. De plus près, on constate quelques autres différences qui viennent rappeler que le Lite n’a pas les mêmes prétentions que le flagship de la gamme.
Les bordures autour de l’écran sont un peu plus épaisses, à l’exception de la bordure inférieure. Cette dernière n’accueille plus le capteur d’empreintes – désormais placé à l’arrière -, mais seulement le nom de la marque, Huawei. Le smartphone dégage un peu moins d’élégance que le P20 mais ses finitions restent impeccables.
Au dos, les différences s’accentuent, avec notamment la présence du capteur d’empreintes sur le Lite. Le double module photo légèrement en relief n’est pas estampillé Leica, mais conserve une position verticale, en haut à gauche du dos, comme sur l’iPhone X. Les boutons de volume et de déverrouillage ont leurs places habituelles sur la tranche droite de l’appareil. Enfin, le smartphone est équipé d’un port USB Type-C, d’une prise jack 3,5 mm (contrairement au P20) et d’un tiroir qui peut accueillir une nano SIM et une carte Micro SD (ou une seconde nano SIM). Eh oui, la mémoire flash de 64 Go du Lite peut être étendue grâce à une simple carte, contrairement à ses grands frères.
Une belle qualité d’affichage
Le P20 Lite peut se targuer de posséder une belle dalle IPS de 5,84 pouces. Elle affiche une définition Full HD+ (2280 x 1080 pixels) pour une très bonne résolution de 427 ppp. Agréable à l’oeil, l’écran est lumineux et toujours lisible même en plein soleil. Nos tests viennent confirmer ce ressenti puisque sa luminosité atteint 527 c/m² avec un excellent taux de contraste de 1817:1. Seule la fidélité des couleurs peut être pointée du doigt : avec un Delta E de 5,34 – donc éloignée d’une mesure idéalement située entre 2 et 3 -, le blanc a tendance à tirer sur le bleu. Mais cela peut être corrigé rapidement dans les paramètres de l’écran en choisissant une température de couleur chaude. Le P20 Lite se place quoi qu’il en soit dans la haute moyenne des écrans de smartphones de sa catégorie, même s’il ne brille pas autant qu’un Samsung Galaxy A8 (2018) et sa dalle Amoled.
Android 8 et Emui 8 : un mariage qui divise
En tandem avec Android Oreo 8.0, la surcouche de Huawei EMUI 8 livre un large panel de possibilités. Cela ne plaira sûrement pas aux amateurs de l’OS pur de Google, mais il faut reconnaître que le constructeur offre davantage d’éléments de personnalisation comme calibrer son écran, masquer l’encoche, changer le style d’écran d’accueil, etc. Mais EMUI, c’est aussi un menu des paramètres un peu fouillis, des applications (pas toujours utiles) pré-installées et pas toutes désinstallables ou encore des transitions/animations un peu lentes pour une navigation qui manque parfois de fluidité. Une affaire de goût et d’habitude. Enfin, Huawei a équipé son smartphone de la reconnaissance faciale, qui se trouve être plutôt réactive.
De bonnes performances pour un milieu de gamme
Pour son modèle Lite, Huawei a opté pour un SoC Kirin 659 à 8 coeurs et 4 Go de RAM. Des composants de qualité pour un milieu de gamme, même si ce processeur est moins puissant que celui qui équipe le P20 et le P20 Pro. Il ne montre pas de signes de faiblesses et remplit le contrat. Bien entendu, mieux vaut réduire le niveau de détails graphiques pour les jeux les plus gourmands en ressources, sous peine de ralentissements. Au-delà du jeu, on observe toutefois quelques ralentissements, comme précisé plus haut, notamment dus aux animations d’EMUI. Et si vous vous amusez à lancer un grand nombre d’applications, l’appareil accuse une certaine fatigue.
Une autonomie cohérente
Le P20 Lite intègre une batterie d’une capacité de 3 000 mAh. Son endurance se situe dans la moyenne des smartphones milieu de gamme de 2018, sans vraiment briller. Lors de nos tests d’autonomie, l’appareil a tenu en communications 18 heures et 48 minutes et en polyvalente 10 heures et 19 minutes. Il se rapproche dans son domaine de son cousin le Honor 9 Lite, pourtant bien moins cher. En pratique, il sera prudent de recharger le P20 Lite tous les soirs, sous peine de d’être en panne de batterie le lendemain matin.
Des photos en demi-teinte
Tout comme le P20 premier du nom, le Lite compose avec un double module photo. Le premier capteur de 16 Mpix est assorti d’une optique ouvrant à f/2,2 tandis que le second de 2 petits Mpix n’est destiné conçu qu’à créer un effet de profondeur en arrière-plan (effet bokeh), notamment utile pour les portraits. malheureusement, concernant ces derniers, les contours ne sont pas toujours très bien délimités.
En pleine lumière, pas de problème, les photos sont assez convaincantes. Si ces dernières offrent assez de piqué, nous le devons avant tout à un traitement logiciel trop prononcé qui fait que les clichés manquent un peu de naturel. Le blanc a tendance à prendre une teinte bleutée. Les couleurs sont flatteuses, mais nous éloignent d’un rendu fidèle à la réalité.
La photo en basses lumières n’a rien d’exceptionnel. Clichés trop sombres, baisse drastique des détails, manque de stabilisation… même si le résultat est supérieur à celui d’un Honor 9 Lite, mieux vaudra se tourner, pour ce type de photo, vers un smartphone plus haut de gamme (et pas forcément beaucoup plus cher, s’il est sorti depuis déjà quelques mois) qui offrira une bien meilleure qualité.
Le capteur frontal de 16 Mpix tient ses promesses. Les selfies offrent assez de détails et les couleurs restent plutôt naturelles. Ce n’est cependant pas parfait. L’arrière-plan manque de relief, se trouve parfois surexposé ou avec un rendu un peu trouble.
Côté vidéo, c’est la déception. Les couleurs sont trop forcées et l’appareil manque de stabilité. Le rendu souffre aussi d’un léger manque de fluidité et ne gère pas très bien les transitions lumineuses.
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