Si vous êtes des fidèles de 01net.com, et que vous avez jeté un œil aux photos de l’appareil, vous avez eu une impression de déjà-vu. Et pour cause, la machine est la copie quasi conforme du Magic Book Pro 16, de Honor. Mais entre-temps, Huawei a revendu Honor et ne doit plus compter que sur sa marque en propre. Le Chinois a donc récupéré châssis et composants, a opéré quelques modifications mineures (détaillées plus loin) et a remplacé “Honor” par “Huawei”. Heureusement la copie initiale était bonne.
Une seule configuration
Si Huawei a dû mettre en berne ses ambitions mobiles à la suite des privations matérielles (usines de TSMC) et logicielles (services Google) imposées par le gouvernement américain, le géant chinois a rapidement changé de braquet.
Vente de Honor et montée en puissance dans les “wearables”, l’audio et le monde du PC. Mais la plus grande entreprise de technologie de Chine n’a pas brulé les étapes et y va pas à pas dans le domaine des PC. Pour preuve, ce Matebook D16 ne dispose que d’une seule configuration avec 16 Go de RAM (soudées), 512 Go de SSD et un Ryzen 5 4600H.
Une seule référence, mais sans failles techniques. La puissance du processeur est au rendez-vous pour toutes les tâches bureautiques comme pour du jeu occasionnel puisque sa Radeon RX Vega 6 fait un travail tout à fait décent.
La quantité de RAM est parfaite pour les années à venir – 8 Go peut s’avérer un peu étriqué si on force un peu trop sur les onglets des navigateurs – et l’emplacement libre pour un second disque SSD permet de monter en quantité de stockage très facilement. En clair, Huawei ne propose qu’une référence, mais tout est bon dedans. Même l’écran.
Écran taillé pour le télétravail longue durée
Définition Full HD (1920 x 1080), luminosité et taux de contraste mésurés à 308 cd/m² et 1454:1 : les spécifications de la dalle sont bonnes sans être exceptionnelles. Ce qui sort du lot, c’est cette diagonale de 16 pouces, large et confortable pour un appareil qui pèse 1,7 kg.
Dans un format facile à glisser dans un sac à dos, Huawei propose une surface suffisamment large pour travailler avec deux documents côte à côté sous Windows. Couplée au traitement antireflets très efficace, cette grande diagonale est un atout massue pour les étudiants, télétravailleurs et toute personne ayant besoin de travailler sur de nombreux documents en les comparant. Attention cependant aux environnements très lumineux, la luminosité maximale est un peu juste pour des extérieurs en plein mois d’été.
Si les performances sont de très bon niveau – le Ryzen 5 4600H, servi par 16 Go de RAM, a du coffre et la Radeon Vega 6 intégrée permet de jouer à de nombreux jeux en niveau de détails convenables – le confort de frappe et celui de l’écran sont les deux raisons fondamentales de choisir ce PC plutôt qu’un autre. Mais il faudra un peu de temps à se faire au toucher des enceintes (lire plus bas).
Par rapport au Magicbook Pro
De la nature de la dalle à celles des composants, de la batterie au châssis, tout ou presque est identique entre les deux machines. Quelques améliorations notables sont à souligner : le toucher du clavier est (bien) meilleur, l’appareil dispose d’un second emplacement pour disque dur SSD (très bonne nouvelle) et le réseau sans-fil passe au Wi-Fi 6 grâce à la puce Intel AX200.
Quelques petits bonus, par rapport à la version Honor, qui ne coûtent pas plus cher puisque les deux machines, lancées à quelques mois d’écart sont au même prix de 899 euros.
Deux faux pas ergonomiques
Qui dit même châssis dit que les erreurs du Honor sont répétées dans cette version Huawei. La première étant la Webcam placée sur le clavier. Située entre les touches F6 et F7 elle vous capture dans une contre-plongée des plus disgracieuses. Avec l’explosion de la visioconférence, de la télémédecine, etc. la prochaine génération de Webcam de Huawei devra bouger, ou nous pénaliserons la note.
L’autre erreur non corrigée est à chercher du côté des enceintes. Non seulement le son est toujours assez médiocre, mais surtout ces satanées enceintes qui bordent le clavier sont traîtres car leur espacement et leur toucher nous les font confondre avec des touches. Ou comment passer pour une andouille avec le petit doigt fermement appuyé sur la grille de l’enceinte en croyant qu’il s’agit de la touche CTRL… Au bout de quelques jours on s’y fait, mais Huawei aurait été plus inspiré de placer les enceintes ailleurs et d’ajouter un pavé numérique, la machine étant parfaite pour avaler des heures de travail intensif.
EDIT du 14/06/2021 : dans une version précédente de cet article, nous avons par erreur affirmé que la nouvelle entité Honor devait uniquement commercialiser des smartphones dans un premier temps. En réalité, le nouveau groupe reprend aussi la commercialisation de PC sur le territoire européen en même temps que celle de smartphone avec Android et les services Google. Nous vous présentons nos excuses pour cette erreur factuelle.
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