Puissant. Portable. Plus rien ne te retient ». HP n’a pas peur des mots pour décrire sa gamme de PC portables gaming Omen by HP. Une famille de machines qui accueille aussi bien des modèles 15 pouces que 17 pouces. Moins luxueuse que le Omen X 2S que nous avons testé il y a quelques semaines, cette référence se contente d’un seul écran, remettant le clavier à sa place. Ce PC portable est aussi moins puissant et son boîtier n’est pas du tout le même. Pas de panique, les couleurs rouges et noires emblématiques restent d’actualité. Ouf, on a eu peur.
HP nous a fait parvenir le modèle répondant au nom de code 15-dh0022nf qui est annoncé – hors promotion éventuelle – à 2200 euros.
L’Omen 15 n’évolue pas vraiment. C’est une réflexion que nous nous sommes faite dès que nous avons pris la machine en main. Le boîtier a même un peu régressé lorsqu’on le compare à la version 15 pouces que nous avions reçue en tout début d’année.
Pour preuve le positionnement de la connectique, revenue sur les flancs alors que sur l’Omen 15 du début de l’année, HP avait eu la bonne (l’excellente même) idée d’en positionner une partie à l’arrière. Cela avait occasionné une légère prise d’embonpoint, mais qu’importe : qui se promène tous les jours avec son PC portable gaming 15,6 pouces sous le bras ?
HP succombe à nouveau à l’appel de la finesse mais le fait de façon timide. L’ancien modèle affichait une épaisseur de 2,9 cm, celui-ci atteint 2,7 cm. Sur la balance, on perd tout juste 100 grammes (2,38 contre 2,48 kilos). Pas vraiment de quoi marquer les esprits…
En matière d’esthétique, on remarque par rapport à la précédente version, que la partie arrière du boîtier est plus épurée. HP a raboté les deux excroissances présentes sous l’écran pour ne laisser qu’une belle surface lisse et plane. Cela dégage un peu le champ de vision inférieur et met mieux en valeur la forme anguleuse de l’écran 15 pouces. Les protections placées devant les aérations arrière sont aussi bien moins voyantes.
Le dos de l’écran et le revêtement du plateau interne sont toujours constitués de la même matière métallique ; le plastique demeure tout autour de la dalle mate et sous la machine.
Un bon clavier sans fioriture
Le clavier de l’Omen 15 est agréable à utiliser. C’est un classique du genre. Les touches rétroéclairées sont légèrement creusées et offrent une course courte, un toucher agréable et ne font pas plus de bruit que celles des pianos concurrents.
(La suite du test est à retrouver après la vidéo)
Située sur le haut du pavé numérique, une touche estampillée du logo de la gamme permet de lancer l’interface logicielle maison. Grâce à elle, on peut régler le profil de ventilation, garder un oeil sur les températures des composants ou encore donner la priorité aux jeux sur l’occupation de la bande passante de votre connexion Internet, tant Wi-Fi (module Wi-Fi 6 présent) que filaire.
Nous ne nous sommes pas beaucoup attardés sur le touchpad. En effet, il ne vous servira pas dans les jeux mais peut-être plus lorsque vous prendrez la machine sur les genoux pour regarder un film dans votre sofa ou que vous l’utiliserez sur une (grande) tablette de train. La surface noire glisse bien et la présence de deux boutons de clics distincts a ravi les allergiques aux pavés à « surface cliquable » que nous sommes.
Un écran qui préfère la rapidité à la qualité
Pour coller à la tendance, HP rabote les bordures latérales de l’écran mat 15,6 pouces Full HD. Dommage que le constructeur n’ait pas continué sur sa lancée, en profitant pour faire fondre les bords supérieurs et inférieurs.
Pour séduire les joueurs et tenir tête aux autres PC portables gamers 15 pouces vendus plus de 2000 euros, pas le choix, il faut miser sur une dalle à rafraîchissement rapide. C’est donc un modèle 144 Hz que HP a choisi pour son poulain, une fréquence qui permet d’activer la technologie G-Sync de Nvidia et permettre ainsi à la dalle de se caler sur le nombre d’images par seconde générées par la carte graphique Nvidia GeForce RTX 2070 Max-Q.
A première vue, la dalle offre un bon niveau de luminosité mais un taux de contraste un peu juste. Sans parler de la fidélité des couleurs qui nous a semblé prendre quelques libertés d’interprétation dans certaines de nos vidéos.
Après passage sous la sonde, le verdict est sans appel. La luminosité est effectivement plutôt élevée avec une moyenne maximale relevée à 315 cd/m2 et un pic lumineux – au centre – de 336 cd/m2. Le taux de contraste, pour sa part, n’est pas très élevé. Il plafonne sous la barre des 1000:1 (990:1) et fait ainsi moins bien que la moyenne constatée sur les dernières références que nous avons testées (en vert clair sur le graphique ci-dessous). Résultat, entre une luminosité élevée et un taux de contraste un peu faible, l’homogénéité n’est pas bonne et nous avons même relevé un peu de clouding sur la dalle (halo blanc).
Voir le graphique animé sur Flourish
Comme nous le pensions, la colorimétrie n’est pas très bonne. La température est sans cesse au-dessus des 7000K, c’est « trop chaud » et cela déforme les teintes. Nous avons mesuré un Delta E à 4,82 soit l’un des pires de ces derniers mois (la moyenne se trouvant à 3). Il est vraiment très éloigné du 0 qui représente, on le rappelle, la justesse parfaite. Et ce n’est pas la première machine HP à être touchée par ce mal, l’Envy x360 13 2019 ou encore l’Omen 15 X 2S rencontraient aussi ce souci.
Il y a ce qu’il faut pour bien jouer aux AAA de 2019 et 2020
Comme 99% des PC portables gaming, l’Omen 15 embarque d’un côté un processeur Intel pour les calculs et, de l’autre, une carte graphique Nvidia pour la génération des polygones et des textures des jeux vidéo. Pour le prix exigé, HP sort un arsenal conséquent avec un Core i7-9750H et une GeForce RTX 2070 Max-Q (8 Go de GDDR6). On rappelle que les modèles Max-Q de Nvidia sont un peu moins puissants que les références classiques et sont, de fait, moins énergivores. Cela leur permet de motoriser des PC dont le boîtier est plus fin que sur une machine gaming classique.
Le reste de la configuration se compose de 16 Go de mémoire vive DDR4 et de 512 Go de SSD. HP a toutefois eu la bonne idée de prévoir un emplacement libre pour disque dur 2,5 pouces dans les entrailles de la machine, accessibles en quelques coups de tournevis. Le sabot est arrimé au boîtier et déjà connecté à la carte mère, prêt à servir.
Comme le montre le graphique ci-dessous, d’une façon générale, le HP Omen 15 (en orange) se défend bien. Il fait partie du trio de tête et parvient même à s’imposer face à quelques machines qui, sur le papier, devraient être plus performantes que lui (le Zephyrus S 17,3 pouces d’Asus par exemple).
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En puissance de calcul 3D pure et dure et dans les jeux, le Omen 15 se défend bien mais, là, certaines références équipées elles aussi de GeForce RTX 2070 Max-Q prennent parfois l’avantage. Il reste qu’à plus de 100 000 points sur 3D Mark (CG Graphics Score / score analytique pour de la Full HD), il n’y a pas de trop de soucis à se faire quant à la capacité de l’Omen à faire tourner une immense variété de jeux.
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La preuve, dans deux de nos jeux référence, cet Omen (en fuchsia) parvient à afficher entre 77,1 et 90,7 images par seconde dans The Division, premier du nom, en Haut puis en Ultra.
Dans Rise of the Tomb Raider, il obtient des scores compris entre 94 et 99 images par seconde. Ils constituent de bons résultats mais, par rapport au Triton 500 d’Acer par exemple, notre Omen est légèrement en retrait. En revanche, il met une belle claque à l’Aero 15-X9 2019 de Gigabyte. Le processeur de neuvième génération de l’Omen y est pour beaucoup.
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Sur les titres anciens DX9 ou plus orientés eSport comme Counter-Strike : GO ou DoTA 2, la configuration parvient à inscrire des scores compris entre 227 et 355 images par seconde, avec presque toutes les options à fond. Si vous loupez un frag ou une action combinée avec vos partenaires, ce ne sera pas la faute de la machine !
Bien entendu, si l’Omen est capable de faire tourner les jeux, cette machine peut tout à fait encaisser les applications plus lourdes. Nous pensons notamment à celles servant à faire du montage vidéo, de la retouche photo ou encore de la conception 3D. Pour peu, qu’en plus, vos logiciels utilisent des bouts de codes les rendant compatibles avec le calcul sur GPU et CPU cumulé, vous allez gagner en temps et en productivité.
Bruit relativement modéré, chauffe bien au rendez-vous
Si vous mobilisez tous les chevaux de la plate-forme, prévoyez un bon casque. Elle passera de très discrète (28,6 dB) à assez bruyante. Nous avons relevé jusqu’à 42,6 dB de nuisance au plus fort de l’activité ce qui n’est pas rien.
Comme le montre la photo ci-dessus, le système de refroidissement est assez imposant. Il se compose de deux gros caloducs, et de deux autres, de moindre gabarit. Sans oublier les plaques de dissipation qui recouvrent à la fois les modules mémoire vidéo, les étages d’alimentation, etc. Il y a aussi de gros morceaux de matière isolante : HP n’a pas lésiné sur les moyens.
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Malheureusement, tout cet arsenal ne préserve pas le processeur des effets du throttling. Oui, la puce Intel est obligée d’abaisser très rapidement ses fréquences – pour éviter le coup de chaud – lorsqu’on la sollicite fortement en même temps que le GPU.
Au lieu de turbiner à 2,6 GHz, elle passe – en moins de trois minutes – à 2,3 GHz puis, au bout de 10 minutes, elle décroche à nouveau et plafonne à 2,1 GHz. La puce Nvidia, elle aussi, voit ses fréquences osciller, mais se maintient à sa vitesse de croisière.
Enfin, nous avons mesuré des pics de chaleur pouvant atteindre 53°C sous la machine. Quant au mercure sur le repose-mains, il affiche 33,6°C.
Le souffle lui manque
D’ordinaire, on garde le meilleur pour la fin. Ce ne sera pas le cas ici : l’autonomie de la machine est vraiment décevante. Nous avons coutume de dire que ce n’est pas primordial sur un PC portable de jeux mais avoir la possibilité de regarder un film sans avoir à se soucier de recharger la machine est agréable. Que ce soit dans le canapé ou dans le train. Ne comptez pas trop sur le Omen en la matière, au mieux, il tient presque 3 heures en autonomie polyvalente. En streaming vidéo, ne vous lancez pas dans une version longue ou dans un binge-watching d’une série à plusieurs dizaines d’épisodes : la batterie ne tient que 2 heures 38 minutes.
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