Présentation / design
C’est une drôle de machine que cet Elite DragonFly G2, fer de lance du segment « pro » de HP. Loin de la sobriété, voire de la tristesse des machines noires ou grises, le fabricant américain fait le pari de la couleur, avec un ordinateur bleu nuit du plus bel effet. C’est joli, mais on est un peu déçu par le toucher « plastique » de la machine, forcément moins noble que l’aluminium que l’on trouve sur de nombreux produits concurrents. Ce revêtement lui procure d’autres avantages, comme en témoigne son poids. Avec 1,134 kg sur la balance, il se fait très discret dans un sac, d’autant qu’il est par ailleurs particulièrement fin.
Ecran
Aie. HP a fait un choix radical pour cette machine, en intégrant à son écran une technologie maison, baptisée Sure View, qui, d’une pression de touche sur le clavier, rend votre écran parfaitement invisible à un éventuel voisin trop curieux.
Le problème, c’est que cette technologie nécessite un filtre supplémentaire, qui nuit beaucoup, vraiment beaucoup, à la lisibilité, même quand Sure View est désactivé. Les angles de vision sont tout bonnement catastrophiques, à tel point que regarder un film à deux sur cet écran relève du calvaire. Le filtre procure, en plus, une curieuse sensation permanente de flou quand on le regarde.
Cela dit, Sure View fonctionne à la perfection : il suffit d’appuyer sur la touche F2 pour rendre l’écran de l’ordinateur parfaitement illisible si on le regarde de biais. Mais autant vous le dire d’emblée : à moins que vous manipuliez en public de nombreux documents confidentiels et que cette fonction précise soit pour vous indispensable, on ne peut vous conseiller cet écran, et donc ce PC.
Ergonomie
Il est vraiment dommage que l’écran soit aussi problématique, car la machine est par ailleurs agréable à utiliser. Son poids plume fait qu’on l'emporte facilement, il sort de veille instantanément, sans jamais broncher, son clavier est parfait pour entrer de longs textes et son trackpad, bien qu’un peu petit, réactif et pratique. On déverrouille l’ordinateur aisément par le biais d’un capteur d’empreintes, pas très bien situé, qui marche toutefois à la perfection.
Une très belle copie, d’autant que la connectique est à l’avenant, avec deux ports USB-C Thunderbolt, mais aussi une prise USB 3.2 au format classique et une HDMI, ce qui est toujours pratique, que ce soit pour le brancher sur un téléviseur ou lancer une présentation Powerpoint en réunion. On regrette toutefois un peu la disposition de ces ports : on aurait aimé disposer d'un port USB-C de chaque côté de l'appareil, notamment pour le brancher plus aisément au secteur.
Autre bémol : la webcam, qui offre une image en 720p à la qualité tout juste honnête, ce qui est dommage pour une machine calibrée notamment pour un usage de visioconférence.
Performances
La machine est équipée d’un Core i5-1135G7, processeur milieu de gamme de dernière génération, qui s’accompagne d’un GPU intégré Intel Xe et de 16 Go de mémoire. Une configuration qui lui permet d’être à l’aise avec la plupart des applications, y compris les plus gourmandes. Toutefois, à ce prix -2000 euros, tout de même- on aurait aimé profiter d’une puce plus puissante : les concurrents d’HP font mieux de ce côté.
Toutefois, si on compare le DragonFly G2 à des PC avec des puces plus performantes que nous avons récemment testés, on se rend compte qu’il n’a pas grand-chose à leur envier, et qu’il est même plutôt bon élève face à l’ensemble des machines convertibles passées entre nos mains cette année. Il n’y a guère qu’en matière de 3D que la machine pêche un peu, mais, forte de son circuit Intel Xe, est tout de même capable de faire tourner des jeux pas trop gourmands.
Autonomie
La encore, le Dragonfly G2 offre des performances correctes, qui se situent dans l’exacte moyenne des PC que nous avons testés cette année, avec 8 h 50 d’après notre test d’autonomie polyvalente et 7 h 42 en vidéo. C’est tout à fait correct, compte tenu des dimensions réduites de la machine. Il a un autre point fort : sa faible consommation en veille. Une fois refermé, il peut tenir longtemps sans repasser par la case recharge, ce qui est fort appréciable et loin d’être commun dans le monde PC.
Logiciels
Le Dragonfly G2 est équipé de Windows 10 Professionnel, ce qui lui apporte notamment la technologie de chiffrement BitLocker, de Microsoft. Et, fidèle à sa réputation, HP a littéralement blindé l’ordinateur de logiciels maison, installés par défaut avec Windows 10. Ils sont tellement nombreux qu’ils en deviennent… un poil encombrants, notamment ce logiciel de support qui vient polluer la barre des tâches par son énorme icône.
HP a par ailleurs inclus une suite de sécurité particulièrement complète sur sa machine, sous la bannière Wolf Security : HP Secure Recover, pour restaurer son PC après un éventuel ransomware, mais aussi un antivirus, un navigateur sécurisé, etc.
Cette avalanche de programmes paraît toutefois un peu brouillonne, d’autant qu’ils ne sont pas vraiment ergonomiques. Il y a fort à parier que beaucoup d’entre eux resteront fermés, cachés dans un dossier de votre menu Démarrer.
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