Avec sa gamme X, Honor fait la promesse de fournir un smartphone richement équipé à moins de 250 euros. À cet égard, le 9X ne ment pas et semble paré pour donner la possibilité à la marque de faire du volume sur cette fin d’année 2019. Lancé il y a quelques semaines, ce mobile devra toutefois composer avec une prolifération jamais vue de modèles abordables sur le segment du milieu de gamme. D’autant plus qu’il ne semble pas proposer de fonction originale ou qui ferait la différence (killer feature) pour les consommateurs, si ce n’est son écran totalement dépourvu d’encoche…
Un design marqué par l’absence d’encoche
Quand on le regarde de loin, ce Honor 9X semble être le portrait robot typique du smartphone de 2019. Il affiche un grand écran borderless, revêt une (désormais classique) robe bleutée à reflets qui ne manque pas de rendre le téléphone très voyant et son triple module caméra – positionné à la verticale – est situé sur le coin supérieur gauche de la coque dorsale. Trois éléments communs à de nombreux mobiles sortis cette année ou même fin 2018.
Il faut s’approcher pour comprendre ce qui fait la substance de ce mobile : son écran est dépourvu de toute encoche. Le constructeur a en effet caché la caméra frontale du smartphone dans un petit module – on parle de caméra pop-up – dont l’ouverture mécanique prend un peu plus d’une seconde. L’appareil photo avant ne se soulève que lorsqu’il est sollicité dans l’application appareil photo ou depuis n’importe quelle application tierce. Cette particularité est assez rare à ce niveau de prix. Ce design nous rappelle celui du Huawei P smart Z, le smartphone qui lui a servi de modèle.
Au tarif où il est proposé, ce Honor 9X ne peut quoi qu’il en soit pas embarquer le meilleur de la technologie de dernière génération. Ne comptez pas sur un lecteur d’empreintes digitales dissimulé sous l’écran (c’est impossible en vue de la technologie d’écran utilisée), on déverrouille le mobile en plaçant son doigt sur le capteur situé au dos de l’appareil.
La très bonne nouvelle concernant ce Honor 9X, c’est qu’il évolue sur un point fondamental par rapport au Honor 8X : le port de charge. En effet, la marque s’est débarrassée de la vieillissante connectique micro USB, offrant à ce terminal un port USB-C. Une prise Jack est également de la partie, pour ceux qui ne jurent encore que par les écouteurs filaires.
En matière de prise en main, le Honor 9X est plutôt agréable à manipuler avec son dos légèrement incurvé sur les bords, mais sa coque est très salissante et ne semble pas intégrer de traitement anti traces de doigts. Dommage pour ce dos à effet vitré qui laisse apparaître un joli X texturé selon l’angle depuis lequel on l’observe.
Une dalle LCD qui manque un peu de luminosité
A ce niveau de prix, n’espérez pas croiser un écran OLED. C’est une dalle LCD de 6,59 pouces qui prend place ici. Puisque l’encoche a disparu, cet écran en profite pour occuper 84,1 % de la façade. Notre laboratoire a mesuré une luminosité maximale de 403 cd/m², un résultat un peu faiblard face aux concurrents les plus aguerris notamment le Xiaomi Redmi Note 8 Pro qui atteint 838 cd/m² (test à venir), et un taux de contraste, bon mais assez classique, de 1412:1. Comme souvent chez les mobiles Huawei ou Honor, la fidélité des couleurs est plutôt moyenne avec un Delta E de 6,86. Heureusement, il est possible d’ajuster la colorimétrie de l’écran depuis les paramètres et d’obtenir un rendu bien plus fidèle (Delta E 3,03) en sélectionnant le profil « Normales » puis le profil intitulé « Chaude ».
Des performances convaincantes
Pour animer le mobile, Honor a choisi d’y intégrer une puce Kirin 710F associée à 4 Go de mémoire vive et à un appréciable stockage interne de 128 Go. Cette puce représente le milieu de gamme du catalogue Kirin et ne fait donc pas de ce Honor 9X un foudre de guerre. Ses performances sont toutefois suffisantes pour une utilisation quotidienne et pour s’amuser sur des jeux 3D relativement gourmands en ressources. Ceux qui cherchent une expérience toujours plus fluide devront mettre la main au portefeuille et choisir, chez Honor ou Huawei, un mobile doté d’un SoC Kirin 980 autrement plus puissant. Notez que l’interface offre une navigation plutôt fluide.
Un triple module caméra sans saveur particulière
Pour ce qui est de la partie photographique, le Honor 9X ne fait pas de grandes promesses. On trouve toutefois un triple module qui comporte un capteur principal de 48 mégapixels (avec ouverture de l’objectif associé à f/1,8), un capteur de 8 mégapixels dédié à l’ultra grand-angle et un dernier de 2 mégapixels pour les effets de profondeur.
Le premier capteur, pour un smartphone à moins de 250 euros, est plutôt satisfaisant de jour mais il faudra composer avec une dynamique limitée. Pour peu que la scène soit très contrastée (ex : entre deux bâtiments), le ciel risque à l’occasion de paraître brûlé. Un mode HDR peut compenser ce défaut, mais il faut l’activer manuellement à chaque fois à partir du menu Plus de l’application photo. De nuit, les résultats sont également moyens, même si le mode cliché nocturne permet de rendre un peu de saveur aux scènes fixes (paysages).
Concernant l’objectif ultra grand-angle, il est également assez efficace de jour mais il ne faudra pas zoomer trop dans l’image au risque d’observer trop franchement les textures baveuses de la scène. De nuit, il perd de l’intérêt avec un effet baveux encore accentué et très peu de détails à l’image.
Une autonomie dans la moyenne
Du côté de l’endurance, le Honor 9X est bon, mais aurait presque tendance à nous décevoir. Cela s’explique par le fait qu’il embarque une batterie haute capacité de 4000 mAh… mais obtient les mêmes résultats que la plupart des smartphones concurrents équipés d’une plus petite batterie. On remarque notamment que son autonomie est un peu moins bonne que sur le Honor 8X alors même que le mobile profite de 250 mAh supplémentaires.
On mesure ainsi une autonomie polyvalente de 13h15 pour le 9X, contre 13h42 pour le 8X. L’autonomie vidéo est quant à elle de 9h13, et celle en communication atteint 27h15 avant extinction de l’appareil. Enfin, il faudra prévoir 2h44 pour offrir une charge complète au terminal.
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