Avec le Honor 8 (399 euros) en 2016, puis le Honor 9 (429 euros) en 2017, la filiale de Huawei est désormais une valeur sûre pour ceux qui recherchent un smartphone milieu de gamme au bon rapport qualité-prix. En parallèle, la marque s’adresse aussi aux budgets les plus serrés. Avec réussite, en lançant l’excellent Honor 6X (249 euros), puis avec un Honor 6C (229 euros) moins convaincant. L’arrivée d’un appareil de la gamme A, la plus abordable, est une première en France. A 169 euros, la fiche technique du Honor 6A est limitée : un Snapdragon 430 (1,2 GHz), 2 Go de mémoire vive et 16 Go de stockage. Le tout avec un écran HD IPS de 5 pouces. Il vient concurrencer des smartphones comme le Moto E4 (170 euros) ou le Xiaomi Redmi 4X (170 euros).
Métal au dos et traces de doigts en façade
A l’instar de ses deux rivaux, le Honor 6A profite d’une coque en métal, reléguant les finitions en plastique au rayon des mauvais souvenirs. L’appareil reste rudimentaire. A l’arrière, l’appareil photo est bien seul, faute de capteur d’empreintes digitales – également absent du Moto E4 mais présent sur le Redmi 4X. A l’avant, Honor n’intègre pas de bouton physique. La navigation se fait grâce à des boutons virtuels, intégrés à l’interface logicielle et donc personnalisables.
Sur la tranche droite, le fabricant a pris le soin d’ajouter quelques striures au bouton d’alimentation pour le différencier des boutons de réglage du volume, placés juste au-dessus. Un détail bienvenu qui vient compléter les bonnes finitions du produit. Le principal regret concerne l’écran, qui, en plus d’être entouré de larges bandes noires, ne semble pas avoir profité de traitement oléophobe. Une opération qui aurait permis d’éviter l’accumulation de matière grasse sur l’écran. Dès les premières minutes d’utilisation, la dalle collectionne les traces de doigts.
(Presque) toutes les qualités d’EMUI
L’écran IPS de 5 pouces est en HD. Sa résolution est donc de 294 ppp. Un chiffre plutôt faible, mais suffisant au quotidien. La luminosité ne monte qu’à 405 cd/m² mais le taux de contraste atteint les 1191:1. Une prestation très acceptable pour le prix demandé, qui trouvera surtout sa limite lors d’un usage en plein soleil. Comme d’habitude chez Honor/Huawei, les couleurs peuvent être réglées dans les paramètres. Pour davantage de confort visuel, nous avons opté pour des températures plus chaudes qu’à l’allumage.
Nous retrouvons EMUI 5.1, une surcouche basée sur Android Nougat et que nous avons déjà pu utiliser à de nombreuses reprises. Elle est – entre autres – proposée sur le Huawei P10 et sur les appareils Honor sortis cette année. Depuis cette année, EMUI permet à l’utilisateur de choisir entre un affichage des icônes avec ou sans tiroir d’applications. Dans le premier cas, un dossier regroupe toutes les applis installées, comme sur de nombreux smartphones Android. Dans le second cas, toutes ces icônes devront être réparties sur les écrans d’accueil, comme sur l’iPhone.
EMUI revient aussi avec ses quelques défauts, à commencer par la présence massive d’applications préinstallées et un design qui mériterait de gagner en sobriété. Sur le P10 et sur le Honor 9, nous avions adoré l’utilisation du bouton principal, qui fait office de bouton retour en faisant varier le niveau de pression. Sans bouton physique, le Honor 6A est fatalement privé de cette fonction.
L’endurance à défaut de la puissance
Si vous espérez profiter du Honor 6A pour jouer aux jeux les plus gourmands en ressources, vous risquez de déchanter. Le Snapdragon 430 (1,2 GHz, 2 Go de mémoire vive) n’est pas le meilleur candidat pour l’exercice, même s’il s’en sort passablement dans la majorité des cas en rognant sur les détails graphiques. Nous avons pu jouer à l’un de nos titres favoris, Riptide GP : Renegade, en profitant d’un gameplay presque agréable. Côté stockage, les 16 Go – 10 Go réellement disponibles – ne pourront pas accueillir une grande quantité de photos ou de morceaux de musique. Heureusement, une carte microSD peut être utilisée en complément.
Grâce à sa batterie de 3020 mAh, le Honor 6A offre une belle endurance, quels que soient les usages. Nous soumettons les smartphones à un test d’autonomie polyvalente, qui inclut entre autres du surf Web et de la lecture vidéo. Le smartphone a tenu 11h56. L’équivalent d’une longue journée suivie d’une très longue soirée. Ce n’est pas autant que le Redmi 4X (14h58), mais c’est au-dessus des résultats des Moto E4 (09h56). En jeu vidéo, le Honor 6A s’est éteint après 5h51, contre 7h19 pour le Moto E4 et 8h45 pour le Redmi 4X.
Le minimum en photo
Même en 2017, il reste difficile – voire impossible – de trouver de bons smartphones en photo à moins de 200 euros. Dans l’ensemble, les fabricants tentent de sauver les meubles dans de bonnes conditions lumineuses. Le capteur 13 Mpix du Honor 6A n’est pas de première qualité. Les clichés souffrent d’un manque de détails et l’appareil a souvent du mal à gérer les différences d’exposition entre premier et second plan. En plein soleil, le résultat reste cependant exploitable. Nous avons par ailleurs apprécié l’application photo de Huawei, qui offre des outils comme la spirale de Fibonacci, parfois utile pour perfectionner sa mise en scène.
Lorsque les conditions deviennent plus difficiles, la netteté en prend encore un coup. Le niveau d’exposition a également du mal à suivre. Les photos sont simplement mauvaises. La qualité vidéo est en revanche une bonne surprise, malgré quelques saccades et un manque de stabilisation. Nous n’attendions pas de miracle dans le domaine avec ce Honor 6A, il n’y en a pas eu.
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