Acer B326HUL : la promesse
Un grand écran pour PC offrant une définition de 2560 x 1440 pixels sur une diagonale de 32 pouces, c’est ce que propose Acer avec le B326HUL, et pour “seulement” 620 euros. La dalle LCD du moniteur est produite par AU Optronics (filiale de BenQ, qui va lancer un écran similaire), et utilise une technologie AMVA+ (évolution du VA) dont on a déjà pu apprécier la qualité récemment. Que vaut donc ce mastodonte de l’affichage ?
Acer B326HUL : la réalité
Dès le premier regard, le B326HUL fait bonne impression grâce à son design : les rebords de la dalle sont très fins (1 cm), et les plastiques gris anthracite sont mats (sans reflet), tout comme le revêtement de la dalle LCD. Un aspect très sérieux qui plaira tout de suite aux bosseurs.
Ergonomie et équipement au top
L’écran est complet, il ne lui manque qu’une seule chose concernant l’ergonomie : la possibilité de basculer son cadre à la verticale. Mais pour une dalle aussi grande, cette manipulation n’est pas indispensable. Pour le reste, tout est là : réglage en hauteur, deux entrées HDMI (qui gèrent la définition 2560 x 1440 en 60 Hz), une interface Displayport et une DVI. On y trouve aussi une entrée audio jack (fonctionnelle seulement lorsque branché en DVI) et deux haut-parleurs intégrés (la qualité est médiocre, mais ça dépanne). Sans oublier un hub de quatre ports USB 3.0 capables de recharger un périphérique même lorsque l’écran est éteint.
Excellent contraste, peu mieux faire en sRGB
La dalle AMVA+ de l’écran offre un excellent taux de contraste de 3212:1 grâce à des noirs très profonds (luminosité moyenne à 236 cd/m² par défaut). Le rétroéclairage est constant (pas de scintillement PWM) et son homogénéité est très bonne, surtout lorsqu’on baisse la luminosité dans les 160 cd/m² (parfait pour cette taille d’écran). Les angles de vision sont largement supérieurs à ceux d’une dalle TN, mais moins larges que ceux d’une dalle IPS (perte de contraste quand on regarde l’écran de côté).
La fidélité des couleurs est très bonne (DeltaE de 1,7), avec une couverture de 100 % de l’espace sRGB (78 % Adobe RGB) et la régularité des gris est excellente. Acer aurait tout de même pu régler un peu mieux l’écran par défaut, car le mode précalibré sRGB tombe un peu à côté des valeurs standards : température moyenne des gris à 7211°K, et luminosité un peu trop élevée. Les graphistes devront utiliser une sonde pour peaufiner leur affichage (des réglages sur 6 axes sont disponibles).
A éviter pour les jeux vidéo
La faiblesse du moniteur, c’est sa réactivité. Un défaut à imputer à la technologie AMVA+ de sa dalle LCD, très lente. Le problème, c’est qu’Acer a voulu augmenter cette réactivité à l’aide d’un overdrive beaucoup trop puissant, et surtout, impossible à désactiver. Le résultat est simple : une rémanence inversée (reverse ghosting) extrêmement prononcée, visible derrière les objets en mouvement. Pas vraiment gênant en bureautique (mais bien visible), ce défaut disqualifie l’écran pour les jeux vidéo. Dans les films, cette rémanence est moins perceptible, mais gênera les cinéphiles lors de certains travelings. Il aurait fallu pouvoir régler cet overdrive manuellement dans les menus de l’écran, ce qui n’est pas le cas… Dommage !
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