Le Gigabyte Aero 15X revient en version v8. Aperçu lors du Computex 2018, ce PC portable haut de gamme plutôt fin, au format 15,6 pouces est pensé à la fois pour répondre aux besoins de puissance des jeux qu’à ceux des applications plus spécialisées, notamment graphiques. Gigabyte propose avec lui un cocktail de composants puissants, un écran calibré en usine (certification Pantone) le tout dans un boîtier noir et sobre, qui trouve aussi bien sa place sur un bureau de gamer que de pro.
Qu’apporte de neuf cette v8 par rapport à l’ancienne mouture, passée entre nos mains en toute fin d’année dernière ? La réponse est simple : un processeur Intel de huitième génération.
On prend le même boîtier et on recommence. Entre la précédente version du Gigabyte Aero 15X et celle-ci, rien ne change extérieurement. La couleur noire domine toujours autant, la partie en imitation carbone située au dos de l’écran ne bouge pas, la connectique demeure la même et toutes les prises conservent leur place.
Le clavier noir répond toujours présent à l’appel et conserve son rétroéclairage RGB, paramétrable par le biais du logiciel maison. Il vous permet soit d’attribuer une teinte par zone, soit d’y aller touche à touche.
On notera toutefois la disparition du logo Gigabyte en dessous de la dalle mate pour laisser la place à celui de la gamme, Aero.
Un taux de rafraîchissement en hausse
Devenue la marque de fabrique des Aero, l’écran à bords fins ne fait pas défaut, tout comme la dalle 15,6 pouces Full HD à revêtement mat. Celle-ci est dorénavant rafraîchie à 144 Hz, pour coller au standard actuel des machines nomades dédiées au gaming, situées sur le haut du panier.
Entre l’Aero 15 et le premier Aero 15X, les deux prédécesseurs du v8, les deux dalles accusaient sur le plan technique quelques disparités assez regrettables. Si la luminosité baissait à peine, le taux de contraste était, lui, bien moins élevé sur le X que sur l’Aero classique.
Sur ce v8, la luminosité continue de baisser légèrement, passant sous le plancher des 300 cd/m2 (292 cd/m2 de moyenne maximale) et c’est bien dommage. En revanche, le taux de contraste redresse la barre et dépasse de nouveau les 1000:1 (1035:1) contre 869:1 auparavant. C’est à la fois une bonne nouvelle et, surtout, une mesure excellente pour de l’IPS.
Reste que, tout comme celui du modèle précédent, l’écran de ce nouvel Aero 15X n’écope que d’une petite mention Assez bien. Il la doit pour l’essentiel à son calibrage en usine (valeur mesurée en interne 2,08 delta E, gamma 2,11), à son taux de rafraîchissement plus élevé et appréciable pour les jeux vidéo et à la présence de son revêtement antireflets efficace.
Six coeurs valent-ils mieux que quatre ?
Nous le mentionnions en introduction, cette itération du 15X embrasse les nouveaux processeurs Intel de huitième génération.
Ainsi entre la version testée en fin d’année dernière et ce nouveau venu, le Core i7 a changé. On passe d’un 7700HQ à un 8750H, d’un modèle 4 coeurs à un autre, 6 coeurs. La quantité de mémoire demeure de 16 Go (DDR4) et celle de stockage, de 512 Go de SSD. Les graphismes sont toujours assurés par une GeForce GTX 1070 Max-Q de Nvdia. On rappelle que cette carte est une version moins puissante que son pendant classique mais qu’elle permet tout de même de jouer à un très grand nombre de jeux, en Full HD, sans avoir à (trop) sacrifier le niveau de détails sur l’autel de la fluidité.
Plus de coeurs, plus de bande passante mémoire… Cela signifie-t-il pour autant plus de puissance pour les jeux et les applis ? Pas sûr. Comme la plate-forme technique est la même d’une machine à l’autre, processeur mis à part, cela nous a permis de comparer leurs performances. Voici ce que nous avons observé.
Si l’on compare les prestations des deux Aero 15X, l’impact du processeur six coeurs est visible… mais uniquement dans nos tests analytiques. Par exemple, dans PC Mark 8 Home, le score passe de 3359 à 3982 points, soit un gain d’environ 18%. En revanche, dans 3D Mark (Fire Strike Extreme), le nouveau venu fait seulement entre 5 et 8% de mieux.
A l’inverse, dans nos jeux de test récents, en Full HD, rien ne bouge, les deux protagonistes sont au coude-à-coude, marquant presque les mêmes scores, à l’image par seconde près. Dans les anciens titres, toutefois, le 15X v8 prend la main. Cela s’explique en partie parce que le mode Turbo du processeur s’active beaucoup plus vite sur un ou deux coeurs et monte un peu plus haut en fréquence que sur la génération précédente (3,8 contre 4,1 GHz). Les vieux titres y sont particulièrement sensibles.
Par exemple, nous avons gagné jusqu’à 30 images par seconde sur The Last Remnant – qui turbinait déjà à plus de 170 ips (images par seconde). En revanche, l’augmentation se cantonne à une petite dizaine d’ips sur ce bon vieux Dirt 3 (146 mesurées en moyenne).
Un ultrafin satisfaisant mais pas le meilleur de sa catégorie
Comme l’Aero 15X fait partie de la nouvelle génération de PC portables gamer ultrafins de 2018, nous n’avons pas pu résister à l’inclure dans nos graphiques de comparaison face au Blade 15 de Razer, à l’Asus Zephyrus M ou encore MSI G65 Stealth Thin.
Si sur l’ensemble de nos tests analytiques, le Gigabyte Aorus 15X v8 parvient à tenir tête à ses adversaires, sur le versant gaming pur et dur, ses prestations peuvent sembler un peu moins bonnes. En regardant attentivement les scores, on se rend rapidement compte que les écarts tiennent dans un mouchoir de poche. Le Blade domine toutefois les débats mais, pour rappel, il chauffe énormément par rapport à ses adversaires. Transition toute trouvée pour aborder le bruit et la température relevés sur l’Aero 15X.
Un bruit (presque) constant
Avant d’empoigner notre pistolet thermique, nous avons soumis la machine à nos tests de bruit usuels. Sans surprise, à cause du processeur plus musclé, la ventilation fait un peu plus de bruit : 49,1 dB contre 46,2 dB maximum. Clairement audible, la ventilation ronfle, mais ne fait pas un bruit trop désagréable. On lui pardonnerait presque ses éclats de voix.
Si la soufflerie est insupportable, sachez que le Whisper Mode de Nvidia est au rendez-vous. C’est un bon moyen de maintenir le bruit à 40 dB mais il s’accompagne d’un bridage des performances de la machine comme nous l’avions constaté lors de notre test de cette technologie sur le précédent 15X.
Enfin sachez qu’au repos, les valeurs sont assez voisines, avec 33,6 dB mesurées contre 32,4 sur le 15X. Pas de quoi se plaindre. Nous pensions que l’augmentation des nuisances sonores garantirait un maintien des températures ressenties sur le boîtier mais il n’en est rien.
La chauffe en augmentation
Cette nouvelle version de l’Aero 15X chauffe plus que l’ancienne. Gigabyte n’a a priori pas jugé utile de redimensionner le système de refroidissement malgré l’arrivée de deux coeurs supplémentaires au sein de la puce Intel. Et c’est assez fâcheux.
Sur le repose-main, en pleine session de jeux, nous avons relevé un maximum de 39,2°C contre 34°C auparavant. Nos mains ont donc accusé le coup puisqu’au bout de quelques minutes, nous transpirions légèrement. De quoi laisser de belles traces sur le boîtier noir immaculé de la machine.
Dans les mêmes conditions, sous l’Aero 15X, le mercure grimpe jusqu’à 58°C contre 53,5°C maximum sur l’ancien modèle. Cela reste « raisonnable » pour une machine de jeu mais ne prévoyez pas de jouer avec la machine sur les genoux mais uniquement sur des surfaces dures, permettant à l’air de circuler correctement.
Le throttling est évité
Depuis que les nouveaux Core sont arrivés dans les PC portables récents, surtout les modèles ultrafins pour gamers, nous avons constaté que les températures relevées par les sondes internes sont en hausse. Sans parler de la fâcheuse tendance des puces à abaisser leurs fréquences de fonctionnement (throttling) pour éviter des coups de chaud qui pourraient leur être fatals sur le long terme.
La précédente version de l’Aero 15X était épargné par le throttling. C’est aussi le cas de ce modèle. Ouf ! Lorsque les six coeurs sont à l’oeuvre, la puce Intel parvient donc à se maintenir à sa fréquence nominale de 2,2 GHz. Voire un peu plus parfois (2,3-2,4 GHz). En outre, selon nos logiciels sondes, la température des unités de calcul oscille entre 86 et 91°C pour une tolérance de 100°C annoncée par Intel.
Une endurance toujours aussi appréciable
Ultime épreuve, le test d’autonomie. L’ancienne version de la machine nous avait fait forte impression en la matière, parvenant à tenir entre 6 h 25 en lecture vidéo (lue en locale, écran à fond, Wi-Fi connecté) et 7 h 34 en scénario d’utilisation polyvalente.
Le nouvel Aero 15X, dans les mêmes conditions, parvient à tenir 6 h 29 dans le premier cas. Pas mal. Sur notre second test, les prestations sont un peu moins bonnes puisqu’on passe sous la barre des 7 h. Précisons enfin que sur notre nouveau test de lecture vidéo 1080p (continue, fichier lu en local, écran à 200 cd/m2, Wi-Fi activé), la machine tient 5 h 40 minutes.
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