Garmin Vivofit : la promesse
Le Vivofit a été dévoilé pendant le CES de Las Vegas en janvier dernier. Ce tracker d’activité de Garmin fait partie des modèles que nous attendions avec impatience en test. La raison est assez simple : ce constructeur dispose d’une belle expérience en matière d’accessoires de sport. C’est aussi le seul modèle – que nous avons testé en tout cas – à intégrer la technologie ANT+, qui lui permet de communiquer avec une ceinture cardio. En théorie, le Vívofit devrait donc offrir un bon niveau de précision. Nous avons vérifié cela.
Garmin Vivofit : la réalité
Premier bon point pour le Garmin Vivofit : sa conception en deux parties. On apprécie tout d’abord la présence dans la boîte de deux tailles de bracelets crantés (vraisemblablement du caoutchouc), qui permettent, un peu à la manière d’un bracelet de montre, de l’ajuster parfaitement à la taille du poignet. Petit plus aussi pour la partie esthétique puisque Garmin propose plusieurs couleurs de bracelet : noir, gris, vert, bleu et violet. La partie de l’écran – celle qui contient l’électronique – étant détachable, il est possible de laver le bracelet après un footing intense. Première étape avant de se lancer, se créer un compte sur l’application Garmin Connect (compatible iOS et Android) et renseigner quelques champs, dont sa taille et son poids.
Gardez un œil en permanence sur le compteur
L’un des atouts du Vivofit est son écran qui ne s’éteint jamais. Une spécificité grâce à laquelle on garde un œil en permanence sur le compteur. L’occasion alors de pointer plus facilement les travers de ce type de produits. En l’occurrence, d’après nos tests, le Vivofit s’en sort plutôt bien… en tout cas pour compter les pas. Pour cette activité (principale) la marge d’erreur est assez réduite. Sur un parcours de 110 pas, effectué plusieurs fois, l’accéléromètre intégré en retranscrit 106 en moyenne. Une performance tout à fait correcte… à condition que la démarche soit le plus naturelle possible. S’il n’est, en effet, pas nécessaire d’exagérer le mouvement de balancier des bras, les avoir totalement immobiles le long du buste, nuit à la précision. Ainsi, nous avons pu constater que marcher avec les mains dans les poches d’un manteau n’offre pas d’aussi bons résultats. Normal.
Le Vivofit peine à calculer la distance…
Visiblement, la véritable difficulté pour ce genre de bracelet est de bien interpréter les instructions relevées par l’accéléromètre. En effet, si ce dernier est assez précis pour identifier les mouvements, l’algorithme qui les interprète ensuite sous forme de distance est encore à améliorer.
Testé sur un tapis de courses, alors que le nombre de pas augmente correctement à l’écran du Vivofit, la distance évaluée est, elle, surestimée. Par kilomètre réel couru, le Vivofit indique ainsi 1,3 à 1,4 km. Rien de surprenant puisque cette valeur est calculée en fonction du peu de paramètres saisis dans l’application (taille et poids). Impossible en l’état pour le bracelet d’estimer finement la réelle amplitude de votre foulée.
Avis aux amateurs de machines de courses elliptiques, la mesure est encore moins précise à moins de bien bouger les bras…
… et surévalue les calories brûlées
Là où vous serez véritablement flattés – ou bernés – c’est sur le nombre de calories brûlées. Ici encore, l’algorithme offre un calcul très aléatoire et, selon nous, nettement surévalué. Et pour cause, il faudrait prendre en compte plusieurs facteurs qui ne sont pas connus du bracelet. Alors que notre machine de courses annonce une centaine de calories brulées – à notre rythme et en fonction de la difficulté sélectionnée – par kilomètre, le bracelet en compte deux, voire trois fois plus.
Reconnaissons que le tapis, aussi perfectionné soit-il, manque lui aussi de précision. Néanmoins, nous sommes certains que les 1800 calories mesurées par le Vivofit, à la mi-journée, sans activité particulière – alors qu’il faut environ une heure de jogging pour consommer 1000 calories – ne sont pas exactes!
Merci la technologie ANT+
En revanche, la présence de la technologie ANT+ est un véritable atout. En effet, celle-ci permet de coupler une ceinture cardio et enrichir vos mesures avec – cette fois-ci – une donnée précise. L’application se charge ensuite de vous informer sur votre rythme moyen et maximum. On aurait toutefois aimé que cette valeur se superpose à l’effort physique à un instant T (absence de graphes). Il y a encore des améliorations à apporter sur Garmin Connect, même si on aime d’ores et déjà quelques fonctions pratiques telles que le compte rendu hebdomadaire des dépenses physiques (cf. la photo 2).
Pas de véritable mode sommeil
Le Vivofit dispose également d’un mode sommeil, mais celui-ci est décevant. Tout d’abord, il faut l’activer manuellement en pressant longuement sur l’unique bouton du bracelet. Ici, pas d’analyse du sommeil profond. Vous pourrez juste voir, sous la forme d’un graphe, si vous avez beaucoup bougé pendant votre sommeil ou encore, préciser – sous la forme de smiley – si vous vous êtes levé de « bon poils » ou fatigué(e). Intéressant dis donc…
Les facteurs de perturbations sont plutôt bien gérés
L’accéléromètre intégré dans le Vivofit semble gérer assez bien les « bruits parasites ». Comprenez par là tous les mouvements qu’on fait au quotidien et qui pourraient être interprétés comme un pas. Serrer la main à un collègue, se gratter la tête, déplacer la souris sur son bureau pendant des heures, boire son café, s’étirer, répondre au téléphone… sont autant de mouvements qui ne font pas varier les chiffres. Un bon point donc. En revanche, nous avons constaté que nos déplacements à moto (une trentaine de kilomètres entre le domicile et le bureau), incrémentent le compteur de 200 à 400 pas. Dommage.
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