Fujifilm X-T1 : la promesse
Sous son look de reflex des années 60, le X-T1 est pourtant un appareil photo hybride numérique à la pointe, avec son viseur électronique OLED ! Si nous n’avions aucun doute quant à la qualité d’image – ces prédécesseurs, X-Pro 1 et X-E2, nous avaient largement convaincus – qu’en est-il sur le terrain ?
Fujifilm X-T1 : la réalité
L’un des deux piliers techniques de la réussite de Fujifilm tient dans son capteur maison, le X-Trans II, un capteur CMOS au format APS-C (celui des reflex grand public) qui délivre de très bons clichés, tant sur le plan de la couleur (la “patte” de Fujifilm y fait beaucoup) que de la gestion du bruit numérique en basses lumières. A ce jeu, le X-T1 est excellent puisqu’on peut sans peine tirer un 30×20 cm depuis un fichier Jpeg sorti de boîtier à 6400 ISO !
Excellent parc optique et bonne optique “kit”
La seconde pierre angulaire de la force de Fujifilm est la qualité de ses optiques. Les nouvelles optiques X apparues avec le premier X-Pro 1 sont en effet très réussies, comme ce XF 14 mm (équivalent à un 21 mm) dont le niveau de déformation est quasi nul, ce qui est exceptionnel pour un grand angle. Cette exigence optique se retrouve dans l’optique livrée avec ce X-T1, un 18-55 mm. Outre sa finition “tout métal” (la qualité se sent au poids !), les ouvertures – f/2.8 en grand-angle, f/4 en bout de zoom – et le piqué de l’optique mettent à genoux les zooms kits traditionnels de Canon, Sony, Nikon et consorts ! Son prix est évidemment en conséquence, mais il le vaut largement s’il est acquis en kit avec un boîtier.
Très bon viseur, mais pas le meilleur
Le viseur électronique de 2,36 Mpix du X-T1 est l’un des meilleurs du monde des hybrides. Seuls ceux des Olympus OM-D E-M1 et Sony Alpha 7R sont au-dessus. Lumineux pour peu qu’on le pousse un peu (ajoutez +1 unité d’illumination dans le menu), il offre un excellent dégagement oculaire et un bon confort. Sa seule limite est son rafraîchissement – c’est à dire le nombre d’images par secondes – en basses lumières. Quand les photons se font rares, le X-T1 ralenti la cadence des images affichées quand le champion du genre, l’OM-D E-M1, reste fluide. Pas une copie parfaite donc, mais c’est déjà très bon. Le X-T1 permet enfin d’envisager sereinement le passage du viseur optique au viseur électronique – rappelons quand même que le viseur électronique permet d’y voir quand alors même qu’on serait aveugle avec un viseur optique !
Autofocus : bien, mais peut mieux faire
La principale faiblesse de Fujifilm se situe au niveau de la mise au point, plus lente que celle de la compétition. Conscient de cela, le constructeur japonais améliore de génération en génération son système et le X-T1 est sans conteste l’appareil le plus véloce de la gamme X de Fujifilm. Si les progrès sont réels, il reste encore du chemin à Fujifilm : le X-T1 se perd encore un peu dans les basses lumières.
Ergonomie : les améliorations
Le X-T1 offre un excellent compromis : son grip est suffisamment saillant pour assurer une bonne prise en main sans nuire au format de l’appareil – bien plus compact qu’un reflex. Le revêtement en caoutchouc offre un toucher agréable et rassurant tandis que la horde de molettes (exposition /ISO/vitesses) et de leviers (mode de shoot, mesure de la lumière) permettent un réglage rapide des fonctions de base. Couplé à l’excellent viseur, le X-T1 offre un accès rapide aux “fondamentaux” de la photographie, ce qui devrait séduire les puristes.
Ergonomie : les imperfections
La prise en main du boîtier est bonne mais la petitesse des boutons nous a parfois posé problème, et notamment la croix directionnelle. Les quatre boutons qui la compose sont peu larges et à peine affleurants, ce qui handicape la manipulation à l’aveugle et force presque à décoller l’appareil de l’œil pour naviguer dans les menus. Les japonais ont peut-être de petits doigts, mais il en va autrement des occidentaux !
L’autre petit défaut ergonomie est logiciel : les menus sont un peu labyrinthiques et il faut souvent fouiller dans les sous-sous-menus pour trouver certaines fonctions. Il faudrait vraiment que Fujifilm se penche sur cet aspect car à mesure que le parc de boîtier s’étend, le nombre des fonctions grimpe et il y a de quoi perdre son latin.
Autonomie : toujours loin des reflex
Avec seulement 250 clichés par charge, la batterie NP-W126 du X-T1 est dans la moyenne des batteries Fujifilm…c’est à dire la moitié de ce que propose un reflex classique. Ce défaut, classique chez les hybrides, met en lumière l’une des dernières faiblesses du genre face aux reflex. Certaines marques comme Sony ou Panasonic font mieux que d’autres – mais ces deux électroniciens ont leur propre division de conception de batterie – et il serait de bon ton que Fujifilm se penche un peu sur ce problème. Heureusement il y a le grip me direz-vous ? Certes, mais il est cher et les batteries supplémentaires aussi.
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