Au premier contact, le nouveau Mavic 2 Zoom inspire confiance. Ses finitions sont bonnes, son design réussi et, surtout, il reprend la conception pliable qui nous avait tant séduit sur le DJI Mavic Air. Mais attention, ce drone ne joue pas dans la même cour que ses concurrents : il est, par exemple bien plus gros le Mavic Air. Lorsque les bras du drone sont pliés, les dimensions de l’engin restent de 21,4 x 9,1 x 8,4 cm mais atteignent 32,2 x 24,2 x 8,4 cm une fois dépliés. Ce qu’il faut retenir aussi, c’est que le Mavic 2 Zoom pèse 905 grammes, ce qui le positionne parmi les appareils pour lesquels il sera nécessaire de suivre une formation en ligne ou sur mobile (aboutissant à une attestation de suivi) afin d’avoir le droit de voler. Celle-ci a pour but de vérifier, en une vingtaine de questions, la connaissance des règles de bases sur l’utilisation d’un drone.
Une vision à 360 degrés
Le DJI Mavic 2 Zoom justifie son embonpoint par l’électronique très complète (et inédite) qu’il embarque. La grosse nouveauté concerne la multiplication des optiques dédiées à la technologie anticollision. Pour cela, DJI intègre deux modules à l’avant, deux à l’arrière, deux en dessous et un de chaque côté, sur les flans du drone.
Grâce à eux, le Mavic 2 Zoom est capable de mesurer assez précisément les distances qui le séparent d’un objet, qu’il soit devant ou derrière lui. Distances qu’on retrouve d’ailleurs indiquées sur l’écran de l’application mobile (DJI GO 4) et qui peuvent s’avérer essentielles dans certaines situations.
Les optiques simples, présentes sur le côté, ne permettent pas de mesurer une distance, mais elles seront capables de stopper le drone en cas de collision imminente.
A cela s’ajoute des capteurs infrarouges, un système d’éclairage LED (dédié aux manœuvres d’atterrissage automatique), mais aussi une grosse batterie (3 850 mAh) qui permet à ce drone de voler près de 30 minutes (26’41 exactement) sans repasser par la prise secteur. Bon point, le chargeur rapide livré par DJI intègre également une prise USB pour recharger simultanément la batterie du drone et celle de la télécommande.
Une qualité d’image 4K encore améliorée
Nous avions déjà été étonnés par la qualité des vidéos réalisées par le Mavic Air et, plus récemment, par celles de son concurrent le Parrot Anafi. Ce Mavic 2 Zoom fait encore mieux – ce qui explique aussi l’écart de prix entre ces produits.
L’optique 24 mm f/2.8 couplée au capteur (CMOS 1/2,3 pouce) de 12 Mpixels permet de capturer des scènes aériennes avec un piqué remarquable, mais un défaut nous a toutefois interpellé, voire surpris.
Lors de nos tests menés par une journée ensoleillée, nous avons remarqué que le mode de réglage automatique de l’image n’assure pas une très bonne gestion de l’exposition. Il nous a fallu la gérer manuellement depuis les menus de l’application. C’est la première fois que nous constatons cette faiblesse de manière aussi prononcée en mode automatique sur un drone DJI. Il nous est même arrivé d’obtenir des images toutes blanches pendant quelques instants, avant que l’électronique ne corrige l’exposition, pas parfaite pour autant. Il n’est pas exclu que cela s’améliore au fur et à mesure des mises à jour du logiciel interne du Mavic 2 Zoom.
En attendant, signalons qu’il est assez simple de corriger l’exposition manuellement, même si cela peut s’avérer piégeux. Il faut en effet se fier au retour vidéo sur l’écran du smartphone : si ce dernier n’est pas d’assez bonne qualité pour apprécier l’image affichée, il se peut qu’on soit ensuite déçu du rendu.
Sachez toutefois que comme pour toute vidéo filmée avec une caméra ou un smartphone, la qualité de l’image pourra être en partie corrigée si vous passez un peu de temps en post-production.
Zoom optique et le Dolly zoom en prime
A l’image de Parrot avec son Anafi, DJI propose des fonctions de zoom ainsi qu’un mode vidéo appelé « Dolly Zoom ». Ce dernier, aussi connu sous le nom de travelling compensé, permet de réaliser des séquences aussi amusantes qu’impressionnantes lorsque le rendu est réussi. Et c’est ici le cas (voir ci-dessous).
Le mouvement qui consiste à faire en sorte que le drone s’éloigne tout en zoomant dans l’image est aussi bien maîtrisé par ce Mavic 2 que par le Parrot Anafi. En revanche, le résultat final est meilleur chez DJI en raison de la présence d’un véritable zoom optique x2, contre un zoom numérique x2,8 chez Parrot.
Les fonctions de base sont toujours là… en mieux
On retrouve aussi dans ce Mavic 2 Zoom toutes les fonctions de prise de vue automatique. Nous n’y reviendrons pas en détail, nous les avions éprouvées sur le Mavic Air. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’électronique étant encore améliorée, le résultat de ces scènes pré-configurées (Dronies, boomerang, etc.) l’est aussi.
Les fonctions de tracking gagnent également en efficacité, même si elles se montraient déjà convaincantes sur le DJI Mavic Air. Nous n’avons pas pu multiplier les essais de suivi lors de nos tests, mais DJI annonce que sa technologie Active Track 2.0 est désormais capable d’anticiper les trajectoires d’un sujet… Peut-être qu’un prochain test dans un espace qui se prête au tracking nous permettra de valider les dires du constructeur.
Le mode Sport est toujours là… et il est vraiment très nerveux. La vitesse de pointe est annoncée à 72 km/h, mais ce sont les accélérations et décélérations qui nous ont surtout marqués lors des tests. Dans ce mode, le drone se cabre, pique du nez ou vire comme jamais. Autant dire qu’il faut vraiment être vigilants sur le pilotage, car ici les capteurs de proximité sont désactivés et la collision arrive très vite. Le suivi du sujet fonctionne également en mode sport, mais là encore, nous n’avons pas pu l’utiliser sans risquer la casse dans notre espace très boisé.
Des panoramas faciles… qu’il faut retoucher
Nous terminerons sur une autre fonction mise en avant par DJI, à savoir la capacité du drone à réaliser des panoramas photo de 48 millions de pixels. Ceux-ci sont accessibles depuis le menu photo « super résolution ». Lorsque le mode est activé, il suffit de placer le drone face à la scène à photographier, puis déclencher la prise de vue. Le Mavic 2 Zoom exploite alors son téléobjectif (48 mm en zoom numérique x4) et capture neuf clichés. Une manoeuvre totalement automatisée qui produit des fichiers au format DNG qu’il faut ensuite assembler sur son ordinateur.
Nous avons pour cela utilisé la fonction « photomerge » présente dans Adobe Photoshop CS. La précision de l’assemblage des clichés est très bonne, pour ne pas dire excellente. Mais pour obtenir une qualité d’image optimale, il faudra y passer un peu de temps. L’assemblage automatique des images s’effectue en faisant appel à des réglages automatiques, pas toujours parfaits. Mais il est simple d’améliorer le rendu de façon importante. Pour redonner du pep à l’image et même retrouver du détail, il faut mettre les mains dans les réglages de luminosité, contraste, exposition, etc.
Comme on le voit sur l’image ci-dessus, il est possible d’appliquer des réglages pour l’intégralité de l’image, mais aussi de manière très localisée. Ci-dessus, le coin inférieur gauche et supérieur droit n’ont subi qu’une retouche très basique mais on remarque déjà une énorme différence.
Les neuf clichés pris par le drone sont interprétés comme neuf calques par Photoshop, ce qui donne la possibilité d’intervenir localement et précisément sur des zones de l’image. Le résultat avant/après parle de lui-même.
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