Dirt Devil Navigator (M608) : la promesse
Le Navigator de Dirt Devil nous était présenté lors de son lancement comme un aspirateur robot innovant et particulièrement intelligent… en tout cas au sein de la gamme du constructeur. En effet, cette marque plutôt coutumière du bon vieil aspirateur-traineau ne s’est lancée que récemment dans les modèles autonomes. Voyons comme il s’en sort avec le Navigator, un produit plutôt milieu de gamme, vendu 299 euros.
Dirt Devil Navigator (M608) : la réalité
Difficile de faire physiquement plus sobre que le Navigator. Il est intégralement noir et sans écran de contrôle. On y trouve ainsi aucune réelle fonction de programmation, seulement la possibilité de différer son départ. A ce niveau de prix, difficile de lui en tenir rigueur.
Une conception très basique
En revanche, nous sommes déçus par le contenu assez pauvre de la boîte : une bossette d’angle (nous y reviendrons), un module de délimitation infrarouge (pratique pour confiner le robot dans un espace) et une petite télécommande. Celle-ci sert notamment à prendre le contrôle du robot à distance ou, justement, à activer le départ différé d’un cycle de nettoyage.
Les habitués de ces aspirateurs robots l’auront compris et regretterons – comme nous – l’absence d’accessoires pour le nettoyage (généralement fournis sur tous les modèles) et, surtout, de filtres HPEA (filtre à particules à très haute efficacité). Ainsi les saletés aspirées vont directement dans le bac du Navigator. Ajoutons par ailleurs que ce bac n’est pas simple à vider. Non seulement il faut y aller franco pour déboiter le couvercle de l’aspirateur, mais en plus le récipient est pénible à ouvrir.
Le Navigator est efficace…
Hormis ces contraintes – et contrariétés au quotidien – on est assez épaté par l’efficacité de cet aspirateur. Précisons tout d’abord que le Navigator est conçu pour travailler sur les surfaces dures (carrelage et parquet) et n’est pas vraiment adapté aux moquettes et tapis. Une fois lancé, on remarque très bien sa capacité à absorber un maximum de grain de riz, de semoule (crue) et miettes de pain (notre procédure de test) en un seul passage. Cela est notamment dû à sa large brosse rotative (7 cm). Placée sur le devant à droite, elle atteint bien les angles des murs et les plinthes et, surtout, elle rabat les saletés vers les brosses principales, situées sous l’aspirateur.
…mais pas assez intelligent
Alors que nous étions disposés à lui pardonner la pauvreté de ses accessoires compte tenu de son efficacité, nous sommes rappelés par la critique. Cette fois-ci c’est l’intelligence du robot qui est mise en cause. Malgré ses quatre modes pré-programmés (en spirale, en zig-zag, en carré et le long des murs) il reste très aléatoire dans ses déplacements. Conséquence, il n’assure pas une bonne zone de couverture de la surface à nettoyer. Selon nos tests, lorsque la pièce est rectangulaire, comme une cuisine avec une table et quatre chaises, il en nettoie environ 80%. Mais lorsqu’il s’agit d’un salon, avec le canapé, la table basse et les tabourets de bar… il chute facilement à 50, voire 40 % seulement. Butant d’obstacle en obstacle, il finit par se dire que le boulot est fini et retourne à sa base.
Enfin, ajoutons que nous ne sommes pas mécontents de le voir retourner à sa base, car le Navigator est très bruyant, tant dans son mécanisme de nettoyage que dans celui qui le fait avancer. Nous avons mesuré 68 dB en mode normal et 60 dB et en mode silencieux… mais ce dernier est moins performant.
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