Parmi toutes les références actuelles du catalogue Dell, le Dell XPS 15 est celui qui tarde le plus à changer esthétiquement. Sur le fond, ce PC portable à écran 15,6 pouces est régulièrement mis à jour avec les derniers composants susceptibles de trouver leur place au sein d’un séduisant boîtier. Sur la forme en revanche, si vous êtes familiers avec les gammes XPS de Dell, vous ne serez pas vraiment dépaysés. Le dos de l’écran reste constitué d’un alliage d’aluminium tandis que le plateau intérieur conserve sa base de magnésium robuste et sa fine pellicule de fibre de carbone protégée par un revêtement au toucher soyeux.
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Au maximum, l’épaisseur relevée s’élève à 2,2 cm et le poids, à 1,9 kg (une grosse bouteille d’eau). Ni trop fin, ni trop épais, le Dell XPS 15 est équipé de prises plein format. On dénombre ainsi deux prises USB 3 classiques, une de Type-C (Thunderbolt 3), une sortie HDMI et une prise casque. N’oublions pas de mentionner le lecteur de carte SD… et le connecteur propriétaire pour l’alimentation (448 grammes).
On ne dirait pas comme ça mais le Dell XPS 15 incarne, selon nous, le plus nomade des ordinateurs 15,6 pouces du marché. Tout simplement parce que son encombrement est acceptable et qu’il est sacrément endurant. Malgré sa configuration et son écran vraiment haut de gamme, cette machine tient plus de 9 h 20 avec notre protocole de test d’autonomie polyvalente et presque 8 heures en lecture vidéo (7 h 53). C’est surtout l’un des plus agréables à utiliser que l’on soit confortablement installé sur une chaise de bureau ou coincé sur un siège de TGV.
On ne change pas un clavier qui marche
Le touchpad est un classique du monde XPS. Agréable à l’usage, il fait correctement ce qu’on lui demande dès lors qu’on est en situation de mobilité. On lui préférera toutefois une souris en utilisation sédentaire. Les vieilles habitudes ont la vie dure.
Le clavier n’a pas changé depuis la dernière version passée entre nos mains. Et c’est tant mieux ! Réactif et silencieux, il est toujours aussi plaisant à parcourir que ce soit pour saisir de courts mails ou de longs textes. Son rétroéclairage à intensité variable est appréciable, surtout quand on travaille dans la pénombre ou le noir complet. Son seul point faible ? L’absence de pavé numérique qui, pour nous, reste une aberration sur ce type d’appareil.
Car, le Dell XPS 15 incarne le bourreau de travail par excellence, aussi bien taillé pour la bureautique à grande échelle (traitement de texte, tableau de calcul) que pour les activités plus gourmandes en ressources, comme la retouche photo voire le montage vidéo.
Deux usages rendus possibles par la configuration présente et, surtout, l’écran de notre version de test. Il s’appuie sur la technologie OLED pour afficher les pixels de nos applications préférées. Il faut bien avouer que, malgré sa présence relativement courante sur les smartphones haut de gamme, ce type d’affichage produit toujours son petit effet sur les PC portables où il est déjà (beaucoup) plus rare.
Un écran 4K OLED éblouissant !
Sur la configuration de base du Dell XPS 15, on ne trouve pas d’écran 4K OLED. C’est un modèle Full HD IPS classique qui officie. Pour disposer d’une dalle dernier cri, il faut modifier les options sur le site du constructeur et accepter d’alourdir l’addition de 300 euros. Un peu plus si vous optez pour une dalle tactile. Ce n’était pas le cas de notre unité de test, 4K OLED mais non-tactile. Cela ne l’a pas empêché d’offrir un revêtement (bien trop) brillant. Les reflets lumineux ont pris un malin plaisir à gêner notre lecture.
Définition 2160p oblige, jouer sur l’échelle de l’interface de Windows 10 pour que la taille des polices de caractère demeure lisible s’avère indispensable. Il faut trouver le bon compromis pour que la finesse et l’exploitation de l’espace d’affichage soient en totale harmonie. Nous, nous recommandons 125 à 150% mais certains de nos confrères ont jugé que cela n’était pas encore assez pour leurs yeux fatigués.
Sur le plan technique, l’OLED est principalement connu pour son taux de contraste dit « infini » et une luminosité plutôt bonne sans être extraordinaire. Le XPS 15 a décidé de nous surprendre avec un écran dont les tons sombres sont effectivement au plus bas mais dont la luminosité moyenne dépasse 440 cd/m2. C’est tout simplement excellent pour un PC portable.
Quant au respect des couleurs, l’OLED peut parfois réserver quelques surprises mais ici ce ne fut pas le cas. Le DeltaE mesuré s’élève ainsi à 1,15 (plus cet indice est proche de 0, plus les couleurs sont justes) ! En clair, que ce soit pour de la retouche photo de précision ou même simplement le visionnage d’un film, l’écran 4K OLED de ce Dell XPS 15 est un parfait allié.
Des chevaux sous le clavier
Cette déclinaison vendue 2300 euros se montre – et c’est heureux – bien équipée. Comprenez que nous avons été confrontés à l’un des meilleurs processeurs Intel disponibles (le Core i7-9750H), une bonne quantité de mémoire (16 Go) et un SSD de 1 To pour stocker toutes nos données. Un excellent trio rejoint par une GeForce GTX 1650, une carte graphique dernière génération tout droit sortie des écuries Nvidia.
Cette puce 3D est, en fait, un « jeune » modèle milieu de gamme, qui dénote un peu avec le reste des composants. Elle est incapable de faire tourner des titres AAA en 4K. Il faut se limiter à la Full HD, et encore, sans trop pousser le niveau de détails (Medium à Haut) pour maintenir un débit supérieur à 60 images par seconde dans les jeux anciens ou les titres eSport. En clair : pour jouer à l’occasion, pourquoi pas, mais tout le temps, non.
Voir le graphique des performances en plein écran et animé
Voir le graphique des performances 3D en plein écran et animé
Toutefois, il ne faut pas voir cette GeForce comme un outil au service du jeu vidéo. Elle a plutôt vocation à épauler le processeur lorsqu’il faut effectuer des calculs sur des applications ou des logiciels optimisés, capables de tirer à la fois partie de la puissance CPU et GPU. Un peu comme le ferait une carte professionnelle. Mais, gamme grand public oblige, difficile pour Dell d’affubler cet XPS d’une carte professionnelle comme la Nvidia Quadro : ce type de référence aurait fait fuir pas mal d’utilisateurs, créatifs peu férus d’informatique compris.
Un soupçon de chauffe qui vient (un peu) gâcher la fête
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L’imposant système de dissipation fait son office mais connaît parfois quelques difficultés, tout en se faisant – par moment – remarquer. Ainsi, en situation de stress intense (occupation soutenue du GPU et du CPU), nous relevons jusqu’à 48,2°C sous la machine et, en observant nos logiciels sondes, nous constatons que le processeur a tendance à abaisser sa fréquence de fonctionnement de quelques centaines de mégahertz pour éviter le gros coup de chaud (throttling).
Concrètement, on passe de 2,6 à 2,4 GHz au bout de 5 minutes de charge intensive, pour descendre enfin autour de 2 GHz… sans que la puce ne remonte à sa fréquence nominale. Dans ces mêmes conditions, la ventilation pousse la chansonnette à plus de 40,4 dB maximum. Elle peut aussi faire preuve d’un mutisme exemplaire lorsque vous vous contentez de surfer sur Internet ou regarder un film (28,7 dB).
Perfectionnement et astuce ingénieuse
C’est suffisamment rare pour être souligné : le Dell XPS 15 peut évoluer. Ainsi, il est possible de changer la quantité de mémoire vive, ainsi que le SDD. Ces composants sont accessibles à condition d’avoir le bon tournevis et se démontent ensuite très simplement.
En observant un peu plus la motorisation à la loupe, on se rend compte que Dell a sacrifié le disque dur classique sur l’autel de l’endurance. En clair, le XPS 15 peut normalement accueillir un disque dur. Le berceau est clairement visible sur la photo ci-dessus, en bas à gauche, sous la batterie de 97 Wh. Batterie qui, d’ailleurs, prend la forme d’un disque dur à cet endroit pour, ensuite, se scinder en plusieurs petits rectangles égaux.
Dernier détail qui finit de nous convaincre, la présence d’un connecteur HDD visible à droite sur la photo mais dont la nappe de connexion est absente. Geeks, nous ? Non, pas du tout ! Nous tirons toutefois notre chapeau aux ingénieurs de Dell pour avoir eu cette excellente idée et faire de leur poulain le plus endurant de sa catégorie.
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