Dell Inspiron 23 Série 5000 : la promesse
Les PC tout-en-un de Dell sont touchés par le même mal que leurs frères PC portables : ils se raréfient. Ou, plutôt, les configurations proposées à la vente sont de moins en moins nombreuses. Ainsi pour cet Inspiron 23 Série 5000, il n’y a que deux déclinaisons sur le site du texan : celle de notre test, vendue 930 euros (environ) et une autre, proposée à un peu plus de 800 euros. Ces deux-là incarnent l’entrée de gamme dans le catalogue de Dell et sont livrés avec un an d’assistance et 12 mois d’abonnement à McAfee Antivirus. Pour avoir des modèles plus costauds, il faut miser sur des Inspiron 23 série 7000 ou des XPS 27. Mais même sur le milieu et le haut du panier, vous n’aurez pas plus de choix. Il ne reste plus qu’à espérer que ces appareils offrent tous un rapport qualité/prix défiant toute concurrence. Voyons ce que vaut notre Inspiron 23 Série 5000.
Dell Inspiron 23 Série 5000 : la réalité
Nous l’avions déjà mentionné lors de notre test de l’Inspiron 15 série 5000, mais la tendance se confirme : Dell ne souhaite plus donner dans la fantaisie ou l’original. L’empreinte du monde pro est de plus en plus marquée chez le Texan. Ainsi, l’Inspiron 23 série 5000 est un tout-en-un vraiment très (trop) sobre. Du pied au contour de l’écran 23 pouces tactile Full HD, c’est le noir qui domine. Seuls les logos avant et arrière de l’appareil sont argentés.
Même le bon clavier et la souris sans fil y ont droit. Le premier est très agréable à manipuler, avec ses touches séparées, dont quelques-unes sont dédiées aux fonctionnalités multimédia (lecture, volume, veille). Alimenté par deux piles standards, il est équipé d’un petit interrupteur et d’un voyant s’illuminant dès que le courant est faible.
La souris, elle aussi extrêmement sobre, fonctionne avec deux piles et possède un voyant pour la batterie. Clic droit, clic gauche et molette : basta. Cet ensemble requiert un petit récepteur USB pour communiquer avec le tout-en-un et monopolise l’une des sept prises USB (5 USB 2 et 2 USB 3) de l’appareil.
Inspiron 23 : pour le prix, il lui manque un SSD
Bon point, Dell est arrivé à intégrer l’alimentation à l’intérieur de son poulain. Pas de bloc externe imposant qui prend de la place derrière un meuble. Après avoir branché le câble derrière l’écran, l’engin est prêt à l’emploi. Et cet Inspiron 23 série 5000 est d’abord un tout-en-un conçu pour remplir les fonctions classiques d’un ordi : la bureautique, le surf sur Internet, et la lecture audio/vidéo. Les enceintes ne sont pas miraculeuses mais font illusion grâce à un très bon logiciel de traitement audio. Si vous souhaitez connecter un kit stéréo et un casque, c’est possible puisqu’il y a deux sorties stéréo réparties entre le flanc gauche et l’arrière de l’Inspiron.
Emprisonné derrière l’écran tactile de 23 pouces, le processeur Intel Core i5-4440S – épaulé par 8 Go de mémoire – est chargé de faire tourner Windows 8.1 et vos applis. Avec la puissance développée, vous avez largement de quoi faire ! Attention cependant, la ventilation de l’Inspiron peut ronronner (41,4 dB max.) si vous mobilisez toutes ses capacités. Du côté du stockage, il faut se contenter d’un disque dur de 1 To un peu poussif, qui aurait mérité d’être boosté par un petit module de SSD pour que les scores décollent dans nos différents tests. Après avoir démonté la machine, le constat est sans appel : impossible d’ajouter quoi que ce soit. Il faut remplacer le disque ou la mémoire si vous en voulez plus ou un modèle plus rapide. Nous avons tout de même noté qu’un emplacement pour SSD mSATA existait sur le circuit de la carte mère mais les connecteurs sont tristement absents.
La partie 3D : dispensable
Pour les jeux plus ou moins récents en 3D, passez votre chemin. La partie graphique assurée par une puce AMD Radeon R7 A265, n’est là que pour faire de la figuration. Ou justifier les 900 euros de la machine. Car, avec une moyenne de 35 images par seconde générées dans la définition native de la dalle (contre à peine 60 ips en 1280 par 720 pixels), elle n’est bonne qu’à décompresser de la Full HD et faire tourner Plants Vs Zombies 2. Ou à prendre en charge les entrées et sorties HDMI situées à l’arrière de l’Inspiron.
La double connexion HDMI est sans doute l’un des points forts de cet ordi monobloc Dell. Elle s’avère très pratique pour déporter l’affichage du tout-en-un sur un projecteur, faire du bi-écran ou simplement se servir de l’écran de l’engin comme d’un simple support d’affichage pour vos consoles de jeu et autres sources. Pour passer de l’affichage du bureau de Windows à celui d’une source reliée à l’engin, il suffit de presser l’un des trois petits boutons situés sur le côté droit de l’écran.
Notez que si l’Inspiron est complétement éteint, il est impossible de faire varier la source. En revanche, lorsque la machine est allumée et que vous souhaitez couper le moniteur, il suffit de maintenir ce même bouton enfoncé pour que la dalle s’éteigne. D’une pression, elle se rallume, prête à afficher Windows. Enfin, un mot sur les deux autres boutons : ils servent à ajuster la luminosité de l’écran. Toutefois, cela ne sert pas à grand-chose car, techniquement, cette dalle est très décevante.
Vingt-trois pouces vraiment pas au niveau
Elément essentiel d’un tout-en-un ou d’un PC portable, l’écran. Et, malheureusement, celui de cet Inspiron 23 est une vraie déception. Angles de vision très ouverts mis à part, c’est bien simple, cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu de valeurs aussi basses sur une machine de ce prix : 222 cd/m2 pour la luminosité et un taux de contraste inacceptable de 222:1. Des valeurs proches de celles que nous avions sur les netbooks il y a quelques années. Nous comprenons mieux pourquoi notre sonde de test faisait la grimace après avoir câliné l’écran pendant quelques longues minutes. D’autre part, Dell assure que son écran est traîté contre les reflets. Très honnêtement, ce dernier n’est pas très efficace : la vitre captait très bien les raies de lumière, qu’ils proviennent d’une fenêtre ou d’un éclairage artificiel.
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