« Hey Coyote », c’est ainsi qu’il faudra s’adresser désormais à son boîtier pour lui signaler un rétrécissement de chaussée ou un véhicule à contre-sens. La commande vocale arrive sur le dispositif d’aide à la conduite, du moins sur son dernier produit, le Coyote UP. Situé entre le « mini « cher aux motards et le « Nav+ » doté de la navigation, ce nouveau venu dans le catalogue entend proposer le service de la communauté Coyote, avec une dose de sécurité supplémentaire.
Faire l’impasse sur la navigation pour viser l’essentiel
Coyote avait choisi le boitier Nav+, son plus grand modèle, pour inaugurer sa fonctionnalité de sécurité prédictive. C’est sur le UP, le boîtier intermédiaire, qu’il se décide à proposer sa nouveauté la plus ambitieuse : la commande vocale. Le petit avertisseur doté d’un écran de 3,5 pouces reprend donc l’essentiel des fonctionnalités connues de la communauté Coyote (signalisation des dangers, affichage de la limitation de vitesse ou encore indications du trafic en temps réel) grâce à une connexion 4G. Contrairement au Nav+, il n’intègre pas de navigation, mais se contente d’une prévision sur les 30 prochains kilomètres. Compte-tenu des piètres performances en navigation du plus grand des boîtiers Coyote, ce choix semble le plus adapté. Même s’il faut doubler l’avertisseur avec une application GPS, la pertinence des informations remontées par la communauté justifie (encore) le recours à ce service pour les grands rouleurs ou les professionnels de la route. Pour le reste, le UP n’innove pas particulièrement, en dehors de cette option de commande vocale sur laquelle nous allons nous attarder, il reprend des fonctions déjà connues dans un format pour le moins maîtrisé.
L’assistance vocale : comme une évidence
Il ne faut que quelques kilomètres pour comprendre l’intérêt de la commande vocale sur les dispositifs d’aide à la conduite. Que ce soit sur un boîtier dédié ou sur une application smartphone de type Waze, la nécessité de se concentrer, ne serait-ce que quelques secondes, sur le terminal et d’enlever sa main du volant pour signaler ou confirmer un danger implique nécessairement une baisse d’attention. La commande vocale évite justement de détourner le regard de la route ou de lever ses mains du volant. Il y a bien sûr quelques ratés lorsque la musique est trop forte ou que la conversation s’anime entre les différents passagers, mais dans l’ensemble le dispositif parvient à capter la voix du conducteur plutôt facilement et la comprend, la plupart du temps.
Il y a aussi une légère baisse d’attention dans la mesure où l’on vérifie que l’assistant a bien compris les indications données, mais elle est sans commune mesure avec les secondes perdues sur une manipulation classique. Le bénéfice est tel, qu’il est même difficile de revenir à un boîtier Coyote classique ou à son smartphone une fois la commande vocale adoptée. De fait, il paraît probable que dans les mois à venir, Google Maps, Apple Plans et bien évidemment Waze intègrent ce mode d’interaction entre le conducteur et leur service.
Parlez-vous le Coyote ?
Lors de l’annonce du nouveau Coyote UP à l’automne, la marque française évoquait la possibilité de s’adresser au boîtier dans un langage naturel, sans avoir à anticiper sa formulation. Dans les faits, l’ambition initiale se trouve confrontée à une réalité bien plus terre à terre. Car si Coyote est capable de comprendre des phrases telles que « il y a un bouchon » ou « signaler un radar », qu’il traduit en « ralentissement » et « danger temporaire », il en va autrement des suggestions moins précises. Ainsi lorsqu’on souhaite prévenir la communauté de la présence d’un orage, la commande « Hey Coyote, il pleut » ou « Hey Coyote, signaler de la pluie », se transforme en « visibilité réduite » pour l’avertisseur.
Quant au langage parlé, qui peut la plupart du temps être compris des assistants vocaux les plus pertinents, tels qu’Assistant, Alexa ou Siri, il se confronte assez régulièrement à une sentence qui se résume en quelques mots : « Je n’ai pas compris votre demande ». Malgré tout, au fil des kilomètres, l’utilisateur apprend à parler le langage Coyote fait de « zones de danger permanent » et autres « véhicules arrêtés », mais ce serait trop nous avancer que d’en conclure qu’il s’agit d’un quelconque langage naturel.
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