Une seule fonction lui manquait et tout était dépeuplé. C’est ainsi qu’aurait pu s’écrire l’histoire du Fitbit Charge 3, bracelet connecté ô combien sympathique mais malheureusement dépourvu de GPS. La marque américaine a décidé d’y remédier, près d’un an plus tard, avec une quatrième mouture enfin complète, le tout sans augmenter le prix. Dès lors deux questions s’imposent : Fitbit a-t-il réagi trop tard ? Le Charge 4 est-il au niveau de la concurrence ?
Un design dans la continuité
Fitbit est depuis quelques mois la propriété d’un certain Google. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que la patte de ce nouveau propriétaire n’apparaît pas dans le design de son dernier produit. Esthétiquement, le Charge 4 est absolument identique à son prédécesseur. Le petit écran rectangulaire est toujours assorti d’un bracelet en tissu strié du meilleur effet. Intégration de la puce GPS oblige, le module prend un peu d’épaisseur mais l’ensemble reste plutôt discret… et de bon goût.
Le système de fixation du bracelet qui avait été amélioré sur la précédente génération est toujours aussi facile d’accès et encourage l’utilisateur à s’acheter un ou deux bracelets de rechange, en silicone pour les séances de sport ou tout simplement pour changer de style.
Quant à l’écran, il n’y a rien de nouveau à signaler. Cette dalle OLED de 1,4 pouces reste tristement monochrome (une idée d’amélioration pour le Charge 5) mais plutôt lisible même par forte luminosité. Malgré sa clarté, l’écran reste tout de même limité, notamment pour afficher les notifications, mais c’est un domaine dans lequel les bracelets connectés ont bien du mal à concurrencer les montres. Dès lors, il est bien difficile de lui en tenir rigueur.
Navigation tactile mais perfectible
Sur le Charge 4, la navigation s’effectue essentiellement via l’écran tactile. En effet, le bracelet est dépourvu de boutons en façade même si un bouton capacitif se cache sur la tranche gauche du boitier. Celui-ci agit comme un bouton retour pour faciliter le passage d’une application à l’autre, mais dans les faits, celle-ci reste quelque peu laborieuse. Un exemple : pour démarrer une activité de course à pied (la plus rapidement accessible), il faut tout de même pas moins de cinq étapes depuis le menu d’accueil.
En revanche, le slide vers le bas pour afficher les notifications, ou vers le haut pour le suivi des indicateurs physiques du quotidien est plutôt bienvenu.
Enfin, de manière générale, la Charge 4 parvient, autant que faire se peut, à faire oublier son application. Cette dernière permet toujours de revenir en détail sur ses séances de sport ou d’analyser son sommeil heure par heure, mais elle n’est plus aussi omnipotente que sur les premières versions du bracelet. Très (trop ?) complète, elle reste tout de même une référence en termes de simplicité d’utilisation et permet, selon l’envie, d’avoir soit un récapitulatif global de son activité soit de rentrer dans le détail (gps, cardio, étages, calories, etc.) d’une séance de sport.
Fiabilité et précision des mesures
À ceux qui douteraient encore de l’intérêt de l’ajout d’une puce GPS dans un bracelet connecté, le relevé des traces de cette Fitbit Charge 4, devrait donner des idées. En effet, sur la vingtaine de sports répertoriés sur l’appareil, un tiers peut tirer parti de la localisation en temps réel. Surtout, celle-ci est d’excellente qualité. Elle est même parvenue à des résultats assez proches de notre montre de référence, la Garmin Fénix 6. Que ce soit sur le parcours ou encore le dénivelé, les progrès sont flagrants par rapport à la précédente génération du bracelet connecté américain (le bracelet faisait appel pour cela au GPS du smartphone). En revanche, il est regrettable que le GPS ne soit pas activé par défaut sur toutes les activités, ce qui occasionne certains ratés lorsqu’on oublie de le lancer.
Le GPS, ennemi de l’autonomie
L’absence de GPS permettait à Fitbit de communiquer sur une autonomie stratosphérique. Et pour cause, la localisation est plutôt gourmande en termes de batterie. C’est donc quasiment sans surprise que l’autonomie marque un recul sur ce Charge 4. Il n’est plus envisageable de porter son bracelet tout une semaine sans le charger. En revanche, moyennant quelques activités physiques ponctuelles il est tout à fait permis d’espérer jusqu’à cinq jours de batterie, ce qui reste plutôt honnête.
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