Dromida Vista UAV : la promesse
Lors des dernières fêtes de Noël, peut-être vous êtes-vous laissé séduire par l’un de ces drones à moins de 100 euros qui inondaient les linéaires (et les sites de vente en ligne) à ce moment-là. C’est d’ailleurs toujours le cas. Mais peut-être faites-vous aussi partie des déçus par le côté gadget de votre engin volant. Avec ce Vista UAV, Dromida proposerait justement un produit amusant, performant et… incassable, le tout à 80 euros. La promesse est-elle trop belle ? Place aux tests.
Dromida Vista UAV : la réalité
Commençons d’abord par préciser que le Dromida Vista UAV n’intègre pas de caméra. Oubliez alors les belles séquences vidéos aériennes, ce n’est pas ici le sujet. Le constructeur vise « le fun », presque le n’importe quoi, et vous allez comprendre pourquoi. Physiquement, ce quadricoptère est assez bien conçu. Les plastiques employés sont solides et le constructeur a le bon goût de livrer un second jeu de quatre hélices.
Celles-ci se remplacent très facilement en utilisant le petit tournevis livré dans la boîte. À noter d’ailleurs qu’il faudra prendre les précautions nécessaires pour ne pas le perdre, car son embout de petite taille n’est pas franchement un standard dans la caisse à outils.
Autre élément présent dans la boîte : la télécommande. Faute de caméra embarquée, celle-ci n’intègre pas le moindre écran ou berceau pour accueillir un smartphone. Ici on navigue à vue et la liaison de type radio (2,4 GHz) assurerait une portée d’environ 150 mètres, selon Dromida. C’est peu, nous direz-vous, mais c’est en réalité amplement suffisant pour s’amuser. En effet, le drone est petit et l’obligation de naviguer à vue s’impose naturellement. A 150 mètres, l’objet ressemble plus à “un truc” à l’horizon.
Pour en finir avec les présentations, évoquons le form-factor de la batterie. Celle-ci ressemble – excusez la comparaison – à une sorte de paquet de chewing-gum qu’on connecte et glisse sous le drone.
Celle-ci se recharge via un adaptateur au format d’une clé USB qu’il ne faudra pas perdre, là encore en raison de son connecteur spécifique pour la recharche. Mais si d’aventure cela vous arrivait, pas de panique : il est possible d’en racheter un pour environ 8 euros. L’autonomie annoncée et vérifiée par nos soins est d’une dizaine de minutes. Il faut environ 1h30 pour refaire le plein. Évidemment, si votre budget vous le permet, nous vous recommandons d’investir dans quelques batteries de plus, d’autant que celle-ci sont très abordables : environ 12 euros pièce. Et vu que les pièces de rechange ne sont vraiment pas chères (12 euros pour 4 hélices, 8 euros pour le chassis principal, 5 euros pour le capot, etc.) on n’hésite pas à éprouver la solidité annoncée par le constructeur. Et là, on se fait vraiment plaisir.
Pas de vol stationnaire, mais bien stabilisé néanmoins
Sur la télécommande, la manette de gauche sert à mettre les gaz et donc à faire monter ou descendre descendre l’engin. Mais aussi à le faire pivoter le drone sur lui-même en actionnant le stick de gauche à droite. La manette de droite sert à le faire avancer, reculer ou bouger de gauche à droite. Tout cela est bien classique.
Pour la mise en marche, pas de boutons « take off » qui fait décoller automatiquement le drone. Pour prendre les airs, il faut ici simplement doser les gaz. Attention à y aller mollo, sans quoi le Vista UAV part très haut ou, au contraire, se pose. Un exercice permanent de pilotage, car le drone n’adopte – pour ainsi dire – jamais de vol parfaitement stationnaire.
Etant donné qu’on n’a pas à focaliser son attention sur la vidéo, le fait de doser en permance se traduit par une forme de défi de pilotage. Au final, on prend un plaisir certain à jouer en permanence des joysticks : cela fait partie du challenge et du fun !
Un roi de la voltige…
Pour autant, entendons-nous bien, si le drone ne se cale donc jamais à une hauteur fixe, il offre néanmoins une bonne stabilité grace à l’intégration d’un accéléromètre et d’un gyroscope, qui permettent à ce quadricoptère de corriger l’assiette plutôt efficacement. Les performances sont même étonnantes… vraiment amusantes. Par exemple, il est possible de lancer le Vista UAV à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, couper les gaz, le laisser amorcer une fulgurante et impressionnante chute libre avant de remettre les gaz et le voir repartir de plus belle. C’est impressionnant et assez génial à réaliser ! D’autant qu’avec un peu d’expérience, il est même possible de le faire partir en vrille, mais dans ce cas de figure, la récupération est plus hasardeuse.
Pour ceux qui n’aiment pas prendre de risque, Dromida intègre également un bouton “flip” sur la télécommande. Celui-ci actionne automatiquement des vrilles et des loopings… toujours amusant pour épater la galérie. De son côté, le bouton “Flight Mode” permet lui d’utiliser un gyroscope présent cette fois-ci dans la télécommande pour associer l’inclinaison de la commande à l’avance ou le recul du drone. Un mode que nous ne recommandons pas, car le contrôle est du coup bien plus difficile.
… casse-cou sur les bords…
On ne vous cache pas que nous n’avons pas vraiment pris soin de ce drone ! Et à notre plus grande surprise, la promesse d’un appareil incassable est tenue… ou presque. Ce quadricoptère aura fini dans les arbres, percuté des murs, chuté violemment au sol… et il s’en est toujours relevé indemne. Même si les hélices peuvent évidemment casser ou se tordre. Ce dernier cas de figure qui s’est produit pour nous et il est possible, dans certains cas, de les redresser en cas de déformation mineure.
… mais pas invincible
Surpris par la robustesse du Vista UAV et bien décidés à vraiment nous défouler avec, celui-ci aura fini par s’avouer vaincu par certains atterrissages forcés/musclés. Ainsi, l’un des moteurs a fini par montrer des signes de faiblesse et l’autre a stoppé net. Après un rapide démontage, nous avons remarqué que les fils du moteur étaient sectionnés. Une rapide opération de fortune pour finir notre test et c’est reparti !
Il n’en reste pas moins que nous avons ainsi identifié une faiblesse de ce drone, ou en tout cas un point de conception à corriger selon nous. En effet, chaque pied du drone repose sur les soudures des fils reliés aux mini-moteurs. A force d’atterrissages, le fil finit par se pincer, et se sectionner. Un peu de jeu sur ces derniers préserverait les soudures et la durée de vie du moteur.
Mais notre déception a été rapidement contrebalancée par le coût plutôt abordable de ces moteurs (environ 13 euros) et la facilité de l’opération pour le remplacer… et même changer toutes les pièces. Un véritable point fort selon nous.
(Crédits photos : David Nogueira)
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