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Test : Devialet Phantom Reactor, l’enceinte compacte qui va faire trembler vos murs

Quatre fois plus petite que son aînée, la nouvelle Reactor n’a pas à rougir en termes de puissance de feu. Cela ne nous empêche pas d’avoir beaucoup de choses à lui reprocher.

L'avis de 01net.com

Devialet Phantom Reactor 900

Les plus

  • + Design et finition soignés
  • + Puissance impressionnante

Les moins

  • - Basses hypertrophiées
  • - Manque de connectivité aux services de streaming

Qualité et puissance audio

4 / 5

Design et finition

4.5 / 5

Equipement

3.5 / 5

Ergonomie

3.5 / 5

Appréciation générale

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 19/02/2019

Voir le verdict

Fiche technique

Devialet Phantom Reactor 900

Nombre de voies 1.0
Caisson de basse Oui
Puissance totale RMS 900 W
Compatibilité NFC Non
Voir la fiche complète

Quand en octobre 2018, Devialet présentait sa Phantom Reactor, la société française avait joué le coup de la surprise. Dans une grande salle surmontée d’un dôme d’une dizaine de mètres de haut, elle avait fait croire que c’était la Phantom première du nom qui parvenait à sonoriser le lieu. Mais c’était en fait la Reactor, cachée derrière un drap, qui diffusait de la musique. Un grand classique de la démonstration audio, qui produit toujours son petit effet.

LM/01net.com – Le design et la finition de la Phantom Reactor sont une réussite totale.

Quelques mois plus tard, alors que la Phantom Reactor arrive dans le commerce, nous avions hâte de la tester pour vérifier ce qu’elle a réellement dans le ventre. En la sortant de sa boîte, nous sommes tout d’abord impressionnés par le poids de l’appareil qui affiche 4,38 kg pour un volume de seulement 3 litres (quatre fois moins encombrant que la Phantom Premier). Par sa finition également, l’enceinte est irréprochable et à la hauteur de son prix. En l’occurrence le modèle de 900 watts est facturé 1 290 euros, celui de 600 watts coûte 990 euros.

Design élégant et toujours aussi original

LM/01net.com – La grille à l’avant devient une signature de Devialet.

Son design hérité de sa grande sœur, fait de cette enceinte un appareil toujours aussi original sur ce marché. Devialet en profite d’ailleurs pour corriger certains défauts de son aînée en ajoutant notamment des boutons tactiles sur sa partie supérieure. Ils servent à commander la lecture/pause, le volume ou encore l’appairage Bluetooth. Celui-ci s’effectue très rapidement en appuyant longuement sur le bouton pour que l’enceinte soit en mode détection, puis en l’ajoutant sur son smartphone ou sa tablette.

LM/01net.com – Les boutons tactiles sur la partie supérieure de l’enceinte.

Une puissance vraiment impressionnante

C’est comme cela que nous avons utilisé l’enceinte pour la première fois in situ, à l’occasion d’une soirée. Et il faut avouer que nous avons été bluffés par la puissance dégagée par l’appareil. Dans une pièce d’une cinquantaine de mètres carrés remplie d’environ 25 personnes, la Phantom Reactor 900 ne se dégonfle pas, bien au contraire. Personne n’est resté insensible au fort volume fournie par l’enceinte. Une réussite.

Mais nous étions surtout curieux de l’utiliser dans un cadre plus cosy pour apprécier les performances d’une marque ayant déposé plus de 160 brevets depuis sa création en 2007 et revendiquant le « zéro distorsion, zéro saturation et zéro souffle ». Une fois connectée au Wi-Fi, la première déception est grande. L’enceinte ne gère que Spotify Connect, l’AirPlay et l’UPnP pour aller récupérer des fichiers audio sur un serveur compatible. Si vous êtes abonné à Deezer, Apple Music ou Qobuz, vous ne pourrez donc vous en servir qu’à partir d’un iPhone ou d’un iPad. On pourra aussi utiliser l’entrée jack analogique ou optique depuis une source filaire.

LM/01net.com – A l’arrière, on retrouve une prise Ethernet et un jack analogique/optique.

Quant à l’AirPlay, il s’agit pour l’instant de la première version seulement, celle qui ne permet pas la diffusion en multiroom. Même si Devialet a promis l’arrivée d’AirPlay 2 grâce à une future mise à jour à une date non déterminée, son absence au moment du lancement de l’enceinte fait clairement tâche en 2019. Côté application, celle proposée par Devialet pour gérer la Phantom Reactor est inutile la plupart du temps. Elle permet de configurer l’enceinte pour la première fois (en déterminant par exemple la pièce où elle se trouve), d’accéder au réglage du volume et de vérifier la disponibilité d’une mise à jour de l’appareil.

Ces quelques limitations digérées, nous lançons donc quelques chansons depuis un iPad, alternant deux sources : Apple Music et Qobuz. La Phatom Reactor est toujours aussi puissante que lors de notre soirée, mais on se rend surtout compte que les basses sont démesurées par rapport au reste du spectre. Un tour dans l’application nous permettra sûrement de corriger cela, mais non, aucun égaliseur n’est proposé par Devialet. Un choix étrange de la part du constructeur qui a pourtant le savoir-faire nécessaire pour concevoir un enceinte au son équilibré.  

LM/01net.com – Dommage que les basses soient si imposantes, elles empêchent d’apprécier l’excellente qualité du tweeter.

On enchaîne alors tous les styles de musique possibles et imaginables et à chaque fois revient cette caractéristique : les graves sont bien trop présents pour laisser le reste des fréquences s’exprimer. Avec du hip-hop ou de la musique électronique, soyez prêts à faire trembler les murs à coup sûr. Même lorsqu’on écoute une conversation à la radio, les voix sont peu intelligibles tant elles sont noyées dans les basses. Ce qui est d’autant plus dommage que les médiums et les aigus sont justement très propres, à la hauteur des espérances que l’on peut mettre dans Devialet.  

Pas d’assistant vocal, pas de micro, pas d’algo

Autre déception – qui peut ne pas en être une pour certains, on vous l’accorde –, l’absence totale d’assistant vocal dans cette enceinte. Ce choix peut tout à fait être entendu de la part de Devialet, mais il reste qu’il handicape certainement la Phantom Reactor, à l’heure où une bonne partie de la concurrence a inclus Alexa ou l’Assistant Google dans ses appareils.

LM/01net.com

Cette absence en appelle surtout une autre : celle d’un micro intégré à l’enceinte. Non pas qu’on ait envie que Devialet sache ce qui se passe chez nous, mais tout simplement qu’il l’utilise comme le font le HomePod d’Apple ou le Google Home Max. Ces deux enceintes analysent en effet l’acoustique de la pièce en temps réel pour adapter ensuite leur qualité sonore. Un procédé très efficace pour tirer le meilleur parti d’une enceinte. La Sonos One aussi utilise ce procédé, mais en s’aidant, quant à elle, du micro d’un iPhone. Cela aurait pu être une solution alternative pour Devialet.

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