Nous avons été très surpris quand nous avons reçu les nouveaux écouteurs de Sony. En effet, le constructeur prend le contre-pied des classiques modèles intra-auriculaires avec réduction de bruit active. Point de tout ça dans les LinkBuds qui surprennent par leur design et utilisent une conception de type open fit (ouverte), qui ne vous isole pas de l’extérieur.
Très légers (environ 4 g par écouteur), les LinkBuds s’insèrent dans le creux de l’oreille et sont nettement moins intrusifs que les modèles intra-auriculaires. Pour qu’ils restent en place, même si vous faites du sport, Sony a prévu des petites ailettes en silicone et vous donne le choix entre cinq tailles différentes.
Un grand confort
En choisissant la bonne taille, il est possible de secouer la tête vigoureusement sans avoir peur que les LinkBuds ne tombent. Le confort est total puisque, après quelques minutes, nous ne sentons plus les écouteurs et nous pouvons les porter de nombreuses heures. Grâce à leur certification IPX4, ils résistent aux projections d’eau et à la transpiration. Cela les rend très adaptés à la pratique du sport sans se couper de l’extérieur – ce qui peut être une bonne idée si vous courez en ville, par exemple.
En revanche, les LinkBuds ne sont clairement pas destinés à une utilisation dans un milieu bruyant tel que les transports en commun. L’absence d’isolation oblige à augmenter le volume pour compenser les bruits ambiants, surtout s’ils sont importants. A la limite, une utilisation dans la rue peut s’envisager.
Outre la conception, les écouteurs de Sony se distinguent des modèles classiques par leur système de commandes. Ils n’offrent pas de boutons, ni de zones tactiles, mais des capteurs de vibrations. Les LinkBuds réagiront alors aux tapotements que ce soit sur les écouteurs, ou sur le visage, à proximité de l’oreille évidemment (rectangle rouge dans l’image ci-dessous).
L’idée est amusante et fonctionne plutôt bien, à condition d’avoir envie de se tapoter régulièrement le visage. Votre entourage risque d’être étonné ! En revanche, ce système de capteurs de vibration interdit le toucher long et Sony n’a pas voulu du toucher simple, pour éviter les fausses manœuvres. Conséquence : vous ne disposez en tout que de quatre commandes (deux pour la gauche et deux pour la droite), en tapotant deux fois ou trois fois de suite. Autre fonction pratique et désormais présente systématiquement dans ce genre d’appareils : la lecture de la musique s’arrête automatiquement quand vous retirez un des deux écouteurs.
Et le son ?
Le choix d’un format ouvert par Sony a-t-il une influence sur la qualité sonore ? La réponse est hélas oui, même si le constructeur fait des efforts louables pour éviter de se retrouver avec un son déplorable. Mais si vous êtes un vrai mélomane, passez votre chemin, car les LinkBuds délivrent une qualité juste au-dessus de la moyenne, faute d’une bonne restitution des graves.
Le son est trop « sec », sans chaleur, ni rondeur. On peut toutefois légèrement l’améliorer en réduisant les aigus dans l’appli Sony Headphones Connect (voir plus loin).
Seule consolation : la qualité est excellente pour les appels téléphoniques. Les écouteurs éliminent efficacement les bruits parasites, pour que votre interlocuteur n’entende que votre voix quand vous lui parlez, même dans un environnement bruyant.
Moins de six heures d’autonomie
Autre sujet qui fâche : l’endurance. Nous avons mesuré une autonomie de 5h55, un score en dessous de la moyenne des écouteurs true wireless que nous avons testés. En comparaison, les AirPods 3, d’Apple montent à 7h09. Il sera donc impossible d’utiliser les LinkBuds toute la journée sans les recharger. Le boîtier de charge ne dispose pas de la technologie sans-fil Qi, mais c’est un des plus compacts et légers que nous avons vu (3 x 4 x 4,8 cm et 34 g). Comme les écouteurs, il est fabriqué en utilisant du plastique recyclé, ce qui explique l’aspect moucheté de sa coque majoritairement blanche.
Passons maintenant à la partie logicielle. Grâce à la fonction Fast Pair, de Google, les LinkBuds sont automatiquement détectés par les smartphones Android. C’est aussi le cas pour les PC sous Windows (fonction Swift Pair). Mais si vous désirez accéder à des fonctions supplémentaires, il faut installer l’appli gratuite Sony Headphones Connect (iOS ou Android).
Bien conçue, elle vous indique le niveau de batterie des écouteurs et du boîtier, ainsi que le codec audio en cours d’utilisation (AAC ou SBC). Elle dispose également d’un égaliseur complet avec des réglages prédéfinis et un mode manuel.
Mais sa fonction la plus intéressante se nomme Parler pour chatter. Déjà présente sur les écouteurs WF-1000XM4, elle détecte votre voix quand vous parlez à quelqu’un, par exemple au bureau, et interrompt automatiquement la musique. Elle se révèle très efficace, d’autant que vous pouvez définir le délai de silence avant que la musique ne reprenne, voire opter pour une reprise manuelle.
Sony a également prévu la possibilité de personnaliser les quatre commandes possibles des LinkBuds, mais nous avons été un peu déçus. En effet, cette personnalisation s’effectue en choisissant un groupe de commandes et non pas une commande individuelle. Par exemple, vous ne pouvez pas répartir comme vous le voulez le réglage du volume et le contrôle de lecture sur les deux écouteurs. En revanche, vous pouvez utiliser les commandes pour déclencher l’écoute d’un titre ou d’une liste de lecture sur Spotify, si l’appli est installée. Sony vous donne par ailleurs le choix entre l’assistant vocal de votre smartphone et Alexa d’Amazon.
Autre déception : le contrôle adaptatif du volume. Cette fonction est censée modifier automatiquement le volume en fonction du bruit ambiant, mais nous n’avons pas constaté de différence flagrante en passant d’un milieu calme à un milieu très bruyant.
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Enfin, les LinkBuds sont compatibles avec la technologie 360 Reality Audio, de Sony. Elle se positionne en concurrente de l’Audio spatial d’Apple. Mais elle ne fonctionne qu’avec certains services (Tidal, Deezer, Amazon Music Unlimited). Lors de nos tests, nous avons constaté un léger effet surround, comme si nous étions dans une salle de concert, mais nous n’avons pas trouvé que cela apportait grand-chose à une écoute stéréo classique.
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