Dell XPS 13 (CNX9305) : la promesse
C’est maintenant au tour du Dell XPS 13 à écran tactile de passer sur le banc de test. Pour rappel, les XPS incarnent les ordinateurs haut de gamme de la marque texane, pensés tant pour les utilisateurs exigeants que les professionnels. La précédente version passée entre nos mains était, elle aussi livrée avec sous Windows 10 mais dépourvue d’écran tactile et avait fait le plein d’étoiles. Voyons si cette version-là fait aussi bien.
Dell XPS 13 (CNX9305) : la réalité
En avant-propos, précisons que nous ne reviendrons pas sur les qualités tant physiques qu’ergonomiques du Dell XPS 13. En effet, la version qui passe aujourd’hui sur le grill est en tout point identique au modèle précédemment testé.
On retrouve le même boîtier en aluminium brossé, la fibre de carbone, le clavier rétroéclairé et le touchpad, muni d’une fine couche de verre pour une glisse sans accroc. Nous trouvons là aussi que l’absence de prise réseau filaire est regrettable. Précisons que Dell vend sous forme d’accessoire un adaptateur USB Type-C vers Ethernet/USB 3.0 au prix de 93 euros sur son site. Oui, quand même.
La “bonne” nouvelle, c’est que d’après le site Internet de la marque, cet adaptateur pourrait être “bientôt offert”.
XPS 13 à écran tactile : grande image, petite luminosité
A l’instar du Dell XPS 13 non tactile, cette version adopte un bord d’écran fin. Ici, il est même extrêmement fin puisque la vitre de l’écran IPS couvre une partie du petit décrochage en plastique que l’on voyait sur l’autre modèle. L’impression d’avoir une image sans limite, sans bord est accrue, pour notre plus grand bonheur.
De plus, la définition de la dalle ne se cantonne pas ici à de la « simple » Full HD (1920 par 1080 pixels). Le nombre de points lumineux augmente pour atteindre la définition QHD+, soit 3200 par 1800 pixels. Et si la dalle brillante parvient à faire illusion à l’œil nu, la rétine de notre sonde de test ne s’est pas laissée flouer : l’intensité du rétroéclairage de la dalle manque de punch. Elle est même inférieure à celle du modèle à écran mat : 204 contre 217 cd/m2. Cela ne fait pas une grande différence en termes de rendu mais cela n’en reste pas moins décevant. Même constat du côté du taux de contraste, il est lui aussi en baisse mais reste supérieur à 1250:1, ce qui permet d’avoir des zones bien sombres dans les films et les photos ou encore, des couleurs assez éclatantes.
L’autonomie baisse de 30%
Corolaire de la présence d’un écran tactile, le XPS 13 tactile pèse 100 grammes de plus que celui sans vitre où poser les doigts, soit 1,28 kg. Cela reste tout à fait acceptable pour un PC ultraportable qui, en dépit de son écran 13,3 pouces de diagonale, conserve les mensurations d’un modèle 12 pouces (30,5 x 2 x 21,5 cm). Bref, sa petite prise de poids est relativement insignifiante.
En revanche, ce qui est plus ennuyeux, c’est le delta constaté entre les résultats des tests d’autonomie menés sur les deux machines. Ainsi, la version tactile tient 6 heures 45 pile en lecture vidéo continue et 5 h 15 (tout rond) en utilisation polyvalente. Des endurances tout à fait correctes prises individuellement… mais bien inférieures à celles du précédent modèle. Ce dernier, dans les mêmes conditions, tenait respectivement plus de 10 heures et 9 heures, pile. Cette baisse de 30% (environ) ne passe pas inaperçue ! La faute à l’interface tactile de l’écran et, aussi, à la présence d’un nombre nettement plus important de pixels à l’écran. Car, si nous pensions dans un premier temps que la plateforme Intel était en cause, en regardant dans le détail, ce n’est pas elle la coupable !
Un peu plus de puissance sous le capot
Les utilisateurs avertis remarqueront qu’il existe une différence de taille entre les deux versions du XPS 13 : le processeur. Les deux puces sont de marque Intel, de même génération (Skylake) mais ne font pas partie de la même catégorie. Sur la version non-tactile, c’est un Intel Core i5-6200U qui est à l’œuvre alors que sur le modèle ci-présent, c’est un Core i7-6500U. Dans les faits, tous deux sont des processeurs à deux cœurs (et quatre threads), consomment la même quantité d’électricité moyenne (15 watts) et intègre le même contrôleur graphique (Intel HD Graphics 520).
Les seules véritables différences, c’est la taille du cache (les « bassins de décantation » des données situés dans le processeurs) et, surtout, leurs fréquences. Cependant, l’un comme l’autre se tiennent dans un mouchoir de poche, illustration ci-dessus à l’appui.
Il n’en demeure pas moins que la présence du processeur Core i7 ne permet pas à l’appareil d’ajouter une corde de plus à son arc. Toujours pas de 3D, encore moins dans la définition native de la dalle. En revanche pour la bureautique, le surf, les vidéos HD ou 4K voire un peu de retouches/développement photo numérique, il y a suffisamment de ressources.
En comparant les scores obtenus par chacune des machines dans les logiciels PC Mark 8 ou encore 3D Mark, ceux de la version tactile sont un peu moins bons, grévés par les performances du contrôleur graphique de la machine qui, dans certains cas, a bien du mal à gérer la grande taille de l’image. Signalons enfin que lorsque les composants sont stressés par une application, la ventilation reste très silencieuse (34 dB max.) et que le mercure ne grimpe pas au-dessus des 40°C sous la machine. De quoi la conserver sur les genoux sans risque de coup de chaud sur les cuisses.
Mémoire vive soudée et SSD amovible
Le reste des composants embarqués sur la carte mère ne bouge pas : on trouve toujours 8 Go de mémoire vive, solidement soudés à la carte mère et un SSD amovible de 256 Go au format M.2 (PCI-Express).
Pour augmenter la capacité de stockage, il est donc possible de changer le SSD embarqué a posteriori. Ou, plus simplement, opter pour le modèle de XPS 13 à 1850 euros, avec SSD de 512 Go.
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