Dell XPS 13 Edition 2015 (4317-XPS13-9343) : la promesse
Pour le CES 2015, le Dell XPS 13 se refaisait une beauté. Annoncé comme l’ultrabook 13,3 pouces “le plus petit du monde“, il n’a pas manqué d’attirer notre attention et pour cause, il est séduisant à plus d’un titre : son clavier, son écran à bord très fin ou encore son boîtier redessiné toujours en aluminium et fibre de carbone… Maintenant que nous l’avons entre les mains, il est temps de lui faire subir nos tests et de constater si, oui ou non, son prix se justifie. Précisons que le modèle testé est celui proposé à 1400 euros (hors livraison) sur le site de la marque texane mais que des versions sont proposées à partir de 1000 euros.
De gauche à droite, le nouveau MacBook Air 11 pouces, le Dell XPS 13 et le nouveau MacBook Air 13 pouces.
Dell XPS 13 Edition 2015 (4317-XPS13-9343) : la réalité
Cette nouvelle édition de l’ultrabook phare de Dell est-elle aussi convaincante que son aïeule ? Sur le papier, on retrouve les mêmes matériaux (magnésium, aluminium, fibre de carbone), une taille d’écran de 13,3 pouces de diagonale et… toujours pas de prise réseau. Cependant, comme l’ancienne mouture, cet XPS 13 est parfaitement proportionné pour une utilisation nomade.
C’est un ultrabook qui ne fait pas sa taille. En effet, ses dimensions sont celles d’un 11,6 pouces. Pris au mot, nous avons posé le petit Dell sur le Lenovo Yoga Pro 3 et nous vous laissons juger par vous-même.
Passage à la toise et sur la balance
Son épaisseur est contenue (1,9 cm contre 2,1 auparavant), et la balance indique clairement qu’il a fait un petit régime. Il passe ainsi de 1,4 à 1,27 kg, quelques grammes qui pourront faire toute la différence en voyage. Pour les utilisateurs sédentaires, le XPS 13 est un très bon outil de travail voire de divertissement léger. Toutefois, il ne faut pas espérer conserver films, MP3 et mémoires de toute une vie sur le modeste SSD de 256 Go.
De même, cet XPS 13 risque de ne pas satisfaire les acharnés du travail en quête d’une machine capable de tenir toute une journée. Avec notre protocole de test dit « d’utilisation polyvalente » reproduisant des phases de travail, de surf et de visionnage divers de façon intensive, l’autonomie de cette magnifique machine plafonne à « seulement » 4 heures 42 minutes. En lecture vidéo, l’écran poussé au maximum, connexion Wi-Fi activée mais peu sollicitée, on gagne un peu plus d’une heure pour frôler les 6 heures. Soit moitié moins que le MacBook Air 13 ancienne génération.
De la puissance et du SSD
Sous le plateau du clavier noir rétroéclairé de blanc se cache en effet un processeur Intel Core i7-5500U, un modèle dernier cri de la famille Broadwell-U, équipé de deux cœurs turbinant à 2,4 GHz. De quoi faire tourner Windows 8.1, Windows 10 à sa sortie mais aussi une très grande variété d’applications diverses. Suite bureautique, logiciels de retouches photo, vidéo Full HD ou 4K, ce processeur est à l’aise partout. Tant qu’on ne lui demande pas de se frotter à la 3D. En effet, c’est le contrôleur graphique de la puce Intel qui est en charge de l’affichage. Et malgré toutes ses qualités, ce contrôleur n’est pas des plus performants dès qu’il s’agit de texturer des polygones dans le dernier Battlefield. Surtout que la définition titanesque de l’écran de 3200 par 1800 pixels n’est pas là pour arranger les choses. Même en réduisant cette dernière, impossible de faire tourner d’autres jeux que de vieux titres voire un HearthStone, pour se détendre entre deux réunions un peu compliquées.
Nous l’évoquions plus haut, le stockage se fait sur 256 Go de SSD non extensible mais facilement remplaçable car accessible en jouant du tournevis. Selon notre logiciel de test PC Mark 8, les performances des modules mémoire en lecture/écriture sont bonnes, dans la moyenne haute de tous les ultrabooks passés entre nos mains récemment. Et même des MacBook Air.
Côté mémoire vive, en revanche, impossible d’étendre les 8 Go présents car les modules sont soudés à la carte mère.
Et nous qui nous attendions à avoir un XPS musclé mais silencieux, nous avons rapidement déchanté. Le petit ventilateur dissimulé dans le boîtier sait donner de la voix quand il le faut (36,9 dB) mais aussi sans raison. Par exemple, alors que nous étions en train de saisir ce test sur la machine, la ventilation s’est affolée sans raison, occasionnant un bruit de mini sèche-cheveux très désagréable.
Sans les bords ! Ou presque
Avant de parler du boîtier de l’appareil, attardons-nous un instant sur son écran. C’est le premier PC portable équipé d’une dalle IPS avec des bordures de seulement 4 mm.
La surface visuelle de travail est donc conséquente et, conjuguée à la très grande définition d’image, utiliser la machine est un vrai plaisir. Et, ne nous le cachons pas, esthétiquement, c’est une claque. On en viendrait presque à lui excuser cette satanée vitre brillante tactile ! Malheureusement, on est vite rattrapé par la dure réalité de l’utilisation de la machine en extérieur ou dans les endroits très lumineux. Trop de reflets captés par la vitre et une luminosité vraiment tout juste passable (245 cd/m2) pour un appareil de ce prix, Dell échappe de peu au carton rouge écarlate. Sauvé par son bon taux de contraste (1425:1) et son irréprochable conception, le XPS 13 Edition 2015 écope toutefois d’un jaune bien prononcé.
XPS 13 Édition 2015 : l’art et les matières
Oh le beau boîtier ! Aluminium brossé au dos et sous la machine, matériau mêlant magnésium et fibre de carbone sur les reposes-paumes, il en jette cet ordi. Pour un maximum de confort, Dell recouvre les parties en contact avec les mains d’une matière satinée très agréable… mais qui a tendance à nous faire transpirer à la longue.
Confort toujours avec un très bon clavier. Difficile de trouver mieux dans le monde PC grand public de notre point de vue. Seuls ceux des ordis à la pomme croquée peuvent rivaliser avec de dernier.
Enfin, le touchpad multipoint offre une bonne surface de glisse et reconnait les manipulations à plusieurs doigts, un classique sur les ultrabooks de cette gamme de prix.
Et si en introduction, nous faisions mention de l’absence de prise réseau, le surf sur la Toile se fait via Wi-Fi ac. Besoin du filaire ? Direction l’adaptateur en option obligatoire ! Côté sortie vidéo, Dell continue de miser sur le miniDisplay Port en lieu et place du HDMI. Et, pour connecter clés et disques durs, pas d’USB-C ici mais bien deux prises 3.0 tout à fait dans la norme. Mentionnons enfin la présence bienvenue d’un lecteur de carte SD.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
