Dell XPS 12 (12-9250) : la promesse
Après avoir été un PC portable hybride à écran pivotant entre 2012 et 2013, le Dell XPS 12 revient dans les gammes de Dell sous la forme d’un convertible. Un vrai. Avec une partie clavier d’un côté et, de l’autre, une partie tablette tactile fonctionnant sous Windows 10. Concurrente de Surface Pro et autres ardoises axées performances et productivités, ce Dell XPS 12 nouvelle génération est disponible en trois versions sur le site du constructeur à partir de 1150 euros. La version testée ici est la plus chère des trois et coûte la bagatelle de 1700 euros. Rivalise-t-elle avec ses concurrentes Microsoft ou encore Samsung ?
Dell XPS 12 (12-9250) : la réalité
La gamme XPS de Dell regroupe toutes les machines les plus haut de gamme du constructeur. Celles-ci sont pensées pour les utilisateurs exigeants, voire certains professionnels. Elles sont donc élaborées à partir des meilleurs matériaux et embarquent généralement un panaché des meilleurs composants disponibles. Le Dell XPS 12, le nouveau 2-en-1 de la famille, a donc la lourde tâche de ne pas ternir la réputation de ses grands frères, les XPS 13 et XPS 15. A première vue pas de souci, l’hybride à écran 12,5 pouces reprend les codes de la famille.
Dell XPS 12 : de très belles finitions
Difficile de critiquer les finitions de cet appareil convertible. Le boîtier en magnésium de l’ardoise est réussi, l’intégration de l’écran et la jointure de la vitre protectrice sont également très bien soignées.
Sur les bords de la tablette se trouvent un lecteur de carte microSD, une prise jack pour un casque et deux prises USB Type-C. Pour connecter des clés USB classiques ou des disques durs externes, pas de problème, Dell a eu la très bonne idée de fournir l’adaptateur idoine.
En matière de gabarit, sur la balance, l’ardoise seule accuse un poids de 694 grammes et son épaisseur n’est que de 8 mm. Avec la partie clavier, l’épaisseur monte à 2,9 cm et le poids, à 1,48 kg.
Vous l’aurez compris, la partie clavier bénéficie aussi d’une conception solide. Le touchpad est recouvert d’une fine couche de verre pour plus de rigidité et de bonnes sensations de glisses. Quant aux touches, celles-ci sont bien disposées, de bonne taille et rétroéclairées (2 niveaux).
D’ailleurs pour alimenter le faisceau lumineux, le clavier utilise la batterie présente dans la tablette, par l’intermédiaire de connecteurs spécifiques. Et il faut bien l’insérer voire, la faire bouger légèrement dans la rainure, sinon le clavier ne fonctionne pas et le mode Continuum, perd complètement pied !
Plus contraignant encore, l’écran n’est pas monté sur un système de charnière qui aurait permis de faire varier l’inclinaison. Une fois ouverte, la dalle se limite à une inclinaison d’environ 110 degrés. Une conception qui n’est vraiment pas à notre goût !
Pour pouvoir ajuster l’inclinaison, il faut utiliser le « folio magnétique » également livré avec la tablette. C’est une sorte de cover avec des parties aimantées permettant de maintenir la tablette dans différentes positions… mais supprimant -de fait- le clavier de l’équation.
A noter, un clavier plus fin est disponible sur le site de Dell en option. Ce dernier intègre le folio et est calqué, sur le modèle proposé en option de la Surface Pro 4. A notre sens, il est sans doute plus pratique à utiliser.
Un écran de qualité pour travailler et regarder du contenu multimédia
Il est temps maintenant de parler mesures ! Premier élément à passer au crible, l’écran 12 pouces tactile dont la réactivité est vraiment très bonne. Techniquement, la dalle de notre modèle de test affiche les photos et les films en ultra haute définition (3840 par 2160 pixels) et utilise une technologie d’affichage IPS (IGZO) ce qui lui confère de très bons angles de vue et, surtout, un rendu des couleurs flatteur. A l’œil nu, la luminosité semble élevée et le contraste, suffisamment bon pour révéler les nuances des teintes.
Passée sous la sonde de test, la dalle révèle tous ses secrets : la luminosité dépasse les 390 cd/m2 mais ne parvient pas à atteindre les 400 cd/m2 promis par Dell.
Cependant, ce score élevé permet de lutter efficacement contre les reflets lumineux captés par la vitre de protection brillante. Le taux de contraste avoisine les 1459:1, ce qui confirme nos premières –bonnes- impressions quant aux rendus des couleurs.
Une configuration pas assez musclée pour le prix demandé
Derrière ce très bon écran se cache le moteur. Sans surprise, Dell opte pour une plateforme Intel articulée autour d’un processeur Core m7-6Y75 dont les deux cœurs fonctionnent à 1,2 GHz et, dans certains cas, augmentent automatiquement leurs fréquences pour atteindre 3,1 GHz. C’est aussi le processeur qui, par l’intermédiaire de son contrôleur graphique Intel HD Graphics 515 assure l’affichage de l’interface de Windows 10 Pro et de toutes les applications installées sur les 512 Go de SSD (format M.2 NVMe). Pour limiter les ralentissements en utilisation multitâche, Dell a le bon goût d’implanter 8 Go de mémoire vive à l’ensemble.
Si l’ardoise démarre au quart de tour et qu’en utilisation mono application tout se passe bien, il ne faut cependant pas trop lui en demander. Dès qu’on ouvre trop de fenêtres de navigation Internet ou que plusieurs applis bureautiques tournent en même temps, on sent que le processeur souffre pour tenir le rythme. La tablette commence donc à chauffer (47°C), surtout si celle-ci est emprisonnée dans son folio, dépourvue d’ouvertures pour dissiper la chaleur.
Pour faire simple, considérez que le Dell XPS 12 est une « magnifique » machine à écrire qui, en plus, peut surfer sur Internet et vous permettre de profiter d’un bon film ou de photos avec un confort visuel optimal… mais qui coûte la modique somme de 1700 euros ! Prix d’autant plus élevé que l’endurance est catastrophique.
Une batterie clairement sous dimensionnée
Avant de publier notre test du Dell XPS 12 nous avons fait et refait des cycles entiers d’autonomie pour nous assurer que les résultats obtenus étaient bien les bons. Que ce soit en lecture vidéo continue ou en utilisation polyvalente, simulant des tâches diverses effectuées les unes à la suite des autres, la batterie ne tient que 2 heures 40 minutes. Une honte ! On est très loin des 5 h 20 de la Surface Pro 4 ou des presque 10 heures de la Samsung Galaxy TabPro S, ses concurrentes directes. Carton rouge pour Dell qui nous avait pourtant habitués à bien mieux avec les autres ressortissants de la famille XPS !
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