Dell Inspiron 23 Série 7000 (2350) : la promesse
Baptisé Inspiron 23 Serie 7000, ce PC tout-en-un propose un écran de 23 pouces et se décline en deux configurations sur le site de Dell. Nous avons eu la seconde en test, la plus chère, vendue 1100 euros environ. Le fabricant texan propose toujours l’Inspiron 23 Serie 5000, une version au look un peu plus austère. Le 7000 incarne le haut de gamme avec un beau pied et une ergonomie générale plus soignée. Voyons s’il se défend bien.
Dell Inspiron 23 Série 7000 (2350) : la réalité
A chaque fois qu’un PC tout-en-un atterrit sur notre bureau, difficile de ne pas penser à l’iMac. Pas pro Apple pour un sou, nous trouvons toutefois bien difficile de dénicher un équivalent à la bestiole de la marque à la pomme dans le parc PC. Dell tente néanmoins sa chance avec ce tout nouvel Inspiron 23 Série 7000 dont les lignes gagnent en finesse, et, surtout, équipé d’un écran Full HD 23 pouces tactile monté sur deux axes pour plus de flexibilité d’utilisation.
Et comme la dalle utilise la technologie d’affichage IPS, son orientation importe peu, elle reste toujours lisible. Ainsi, l’écran peut se maintenir à la verticale dans le cadre d’une utilisation type PC de bureau et se piloter à l’aide du kit clavier/souris sans fil livré (avec récepteur externe USB, grrr !). Mais, il peut aussi passer à la verticale pour se transformer en « table tactile » ou venir se positionner juste devant le pied, afin que le maniement du bout des doigts soit moins fatiguant.
Un tout-en-un très flexible qui s’utilise aussi comme un écran
Dell a fait un gros effort sur le design de sa machine. Ses contours nous font penser à un certain Lenovo IdeaCentre A740 car les deux appareils ont en commun un écran fin, monté sur un pied à double articulation et une finition toute argentée et noire.
La première sert à déporter le signal sur un second écran, alors que la seconde offre la possibilité d’utiliser l’Inspiron 23 comme un simple écran. De relativement bonne qualité, ce dernier utilise la technologie d’affichage IPS de sorte à sublimer les couleurs. Le pari est relativement réussi puisque le taux de contraste est bon (1182:1), mais la luminosité n’est pas suffisante (212 cd/m2). Néanmoins, il est impossible d’utiliser l’Inspiron 23 comme écran lambda sans que la machine ne soit préalablement mise en route et tourne en arrière-plan. Pas très écolo ! Précisons également que le tactile se désactive lorsque la machine est utilisée en tant qu’écran.
Pour repasser sur l’affichage de Windows 8.1, une pression sur la première touche située juste au-dessus du bouton de mise en marche suffit. Les deux autres servent à régler la luminosité et le volume du kit d’enceintes stéréo.
IntelRealSense : la webcam 2.0
Un mot sur l’étrange webcam de cet appareil monobloc, compatible Intel RealSense. En clair, vous n’avez pas un mais trois capteurs en façade. Le premier est classique, comme sur toutes les caméras embarquées, le second est infrarouge et le troisième est un projecteur laser, également infrarouge. Ce trio, qui fonctionne uniquement avec certaines applications développées avec le moteur Intel adéquat (SDK RealSense), détecte les mouvements des mains, des yeux etc. et permet d’interagir, jouer ou encore de modéliser des objets en 3D directement à l’écran.
Nous avons testé le jeu et l’interaction avec quelques applis, ça marche pas mal du tout. Dans l’un des petits jeux préinstallés dans la machine, notre main était symbolisée par un trait continu bleuté qui changeait et adoptait nos nouvelles positions aussi vite que nous bougions les doigts. Pour la modélisation 3D, nous avons dû télécharger l’appli 3DMe, gratuite sur le site Intel dédié à RealSense. Le rendu est assez réussi, vous ne trouvez pas ?
Gros jeu 3D excepté, c’est presque tout bon
Considérant le tarif de 1100 euros, l’Inpiron 23 est à la traîne sur deux points : le premier, il est dépourvu de lecteur optique faute de place dans le pied. Il faudra donc opter pour un modèle externe. Second point, l’absence de tuner TNT HD. Pour le multimédia à haute volée, c’est loupé. Dommage, car les enceintes font un travail honorable, bien aidées par la surcouche logicielle installée par Dell. Cependant, la puissance du processeur Intel Core i7-4710MQ et le décodeur HD de la puce graphique AMD Radeon HD 8690A suffisent largement à décoder les films et flux Full HD provenant de Netflix ou YouTube. Pour le jeu, en revanche, ne comptez pas trop sur la puissance de la puce 3D AMD. Elle n’est pas tout à fait à l’aise avec les polygones complexes, surtout lorsqu’ils sont affichés dans la définition native de l’écran. Pour jouer, il faut donc baisser la définition de l’écran en 1366 par 768 pixels et, surtout, passer les niveaux de détails en « medium » voire « bas ». Dans ces conditions et seulement celles-ci, la Radeon est capable d’afficher plus de 55 images par seconde, soit suffisamment pour jouer sans ralentissement.
Restent la bureautique et la retouche d’image. Avec le Core i7 épaulé par 12 Go de mémoire, il y a de quoi faire. La partie stockage n’est pas en reste puisqu’elle est composée d’un disque dur de type SSHD (grosse mémoire cache) et d’un module mSATA de 32 Go dont la seule mission et de booster encore un peu plus les échanges fichiers.
D’ailleurs, en comparant les scores obtenus dans l’Inspiron 23 Serie 7000 à ceux de quelques autres machines dans nos différents logiciels de test, cette alliance marche du tonnerre ! On obtient presque des scores identiques à ceux de machines équipées en SSD.
Une configuration hyper compacte peu évolutive
Passage par la case démontage, nous avons eu le plaisir de constater que la mémoire DDR3-SO DIMM (format PC portable) était rapidement accessible. Pratique pour remplacer cette vilaine barrette de 4 Go contre une autre de 8 Go pour monter le total disponible à 16 Go.
Après quelques passes de tournevis, le fond en métal très lourd se détache, nous révélant les entrailles de l’Inspiron 23. Le disque dur est accessible, tout comme le module mSATA. Si jamais l’envie de le troquer contre un plus gros modèle et d’y migrer le système vous prenait, sachez que c’est possible mais qu’il faudra surement tout réinstaller.
Sans surprise, la puce graphique et le processeur sont refroidis par le même dispositif de ventilation. Ce dernier se compose d’un double tuyau de cuivre se terminant par des radiateurs et d’un ventilateur pour propulser l’air chaud hors du pied. Ventilateur qui, d’ailleurs, sait être aussi discret (31,9 dB au repos/en bureautique) que bruyant (42,7 dB en pleine charge) ! De plus, nous avons constaté que le pied avait tendance à rapidement chauffer, surtout après plusieurs séances de test intensives. L’une des causes possibles : la seule minuscule prise d’air se trouve sous le pied et ne suffit pas à brasser assez d’air frais sur les composants.
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